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samedi 13 avril 2024

L'histoire a-t-elle un avenir? L'humanité à l'heure du péril contre le vivant par Dominique Bourg N°5767 18e année

« Conférence du 21 mars 2022 donnée par Dominique Bourg, Professeur honoraire, Université de Lausanne et Johann Chapoutot, Professeur d’histoire contemporaine, Sorbonne Université.

Assistons-nous simultanément à la fin de la « fin de l’histoire » et au début de la fin du futur ? 

En cette période qui a vu la curieuse concomitance entre la parution du rapport complémentaire du GIEC et le déclenchement d’un conflit armé majeur au cœur de l’Europe, l’Université de Genève et l’Association des étudiant-es en développement durable vous convient à un dialogue en ouverture de la « Semaine de la durabilité 2022 ». 

Interroger le récit prométhéen, la notion d'anthropocène, ainsi que le moment particulier que nous vivons depuis les années 1970 avec les premières alertes argumentées et étayées à propos de la catastrophe environnementale en cours, sera au cœur de l’échange entre le philosophe Dominique Bourg et l’historien Johann Chapoutot. 

Est-il encore possible de faire coïncider le temps court de notre présence sur terre, le temps long de la nature et des civilisations et le temps géologique au sein d’un même récit ? » 

Jean Vinatier 

Seriatim2024

Une histoire de l'Algérie par les sources arabes par Augustin Jomier N°5766 18e année

« Rencontre avec Augustin Jomier, auteur du livre Islam, réforme, colonisation : une histoire de l'ibadisme en Algérie (1882-1962) 

En partenariat avec les Éditions de la Sorbonne 

 Comment écrire une histoire des temps coloniaux à partir de points de vue d'Algériens et comment penser le réformisme musulman, problème majeur de l'histoire contemporaine de l’islam ? C’est à ces deux questions connexes, aussi centrales qu’irrésolues, que s’attaque simultanément Augustin Jomier dans son étude sur l’ibadisme contemporain, qui vient de paraître aux Éditions de la Sorbonne. 

La rencontre sera animée par Benjamin Guichard, directeur scientifique de la BULAC, qui présentera en préambule les collections ibadites de la BULAC. 

L'intervenant : 

Docteur et agrégé d’histoire, ancien élève de l’École normale supérieure de Lyon, Augustin Jomier a enseigné aux universités du Mans, de Paris-Est-Créteil, à l’EHESS et à l’EPHE. Il a été pensionnaire de la Fondation Thiers (2013-2016), puis lauréat d’une Chaire d’excellence de l’Université Sorbonne-Paris-Cité (2016-2019) et Visiting research fellow au Near Eastern Studies Department de l’Université de Princeton, USA (2018). Il est actuellement maître de conférences à l’Inalco en histoire du Maghreb aux périodes moderne et contemporaine et chercheur au CERMOM. À la jonction entre l’histoire coloniale et l’histoire de l’islam, il s’intéresse aux mutations sociales et culturelles du Maghreb à la période contemporaine, histoire qu’il écrit à partir de sources en langue arabe et en langues européennes. Son premier livre, Islam, réforme et colonisation : une histoire de l’ibadisme en Algérie (1882-1962), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2020, enquête sur la question du réformisme musulman parmi les populations ibadites du Mzab, dans l’Algérie coloniale. Le chantier principal auquel il s’attèle à présent porte sur l’histoire sociale et culturelle du livre et de la lecture au Maghreb (XVIIIe-XXe siècle). Il est aussi investi dans un projet intitulé « L'orientalisme en train de se faire », mené à l'EHESS autour des archives de René Basset (1855-1924), fonds d’archives dont il est le responsable scientifique. » 

Jean Vinatier 

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lundi 1 avril 2024

Art contemporain et géopolitique, Aude de Kerros, Nathalie Obadia N°5764 18e année

 Art contemporain : manipulation et géopolitique | Entrevue avec Aude de Kerros

 « Dans cet entretien avec Aude de Kerros, nous explorons les liens complexes entre l'art contemporain et la géopolitique. Son livre "Art Contemporain, manipulation et géopolitique : Chronique d'une domination économique et culturelle" examine diverses époques et le changement progressif de paradigme survenu entre 1910 et 2020. Outre la négation du Beau, de nombreux enjeux économiques se cachent derrière ce business attractif. Paris a cédé sa place de capitale culturelle à New York, où figurent désormais des "artistes" tels que Jeff Koons et Miriam Cahn, entre autres. L'art contemporain, par essence révolutionnaire, cherche à effacer le passé pour imposer ses nouvelles valeurs. 

Site internet :https://audedekerros.fr/  » 

 

Entretien avec Nathalie Obadia : "Géopolitique de l'art contemporain. Une remise en cause de l’hégémonie américaine » 

« Lacan Web Télévision s’entretient avec Nathalie Obadia à la suite à la parution en février 2023 de la deuxième édition de son ouvrage "Géopolitique de l'art contemporain". Nathalie Obadia est galeriste, spécialisée dans l’art contemporain, à Paris et Bruxelles. Elle assure également un enseignement à Sciences Po Paris sur l’analyse du marché international de l’art contemporain. 

Entretien mené par France Jaigu, psychanalyste membre de l’ECF et de l’AMP. » 

Jean Vinatier 

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dimanche 31 mars 2024

Ravenne. Capitale de l’Empire, creuset de l’Europe par Judith Herrin N°5763 18e année

 « Critique de l’ouvrage pour La vie des idées par Bertrand Lançon auteur, notamment de La chute de l’Empire romain, une histoire sans fin (Perrin, 2017:

 Passerelle entre l’Empire romain tardif et le haut Moyen Âge, charnière entre l’Orient romain et les royaumes de l’Ouest, Ravenne a été davantage qu’une capitale : une entité politique au croisement de plusieurs mondes. 

C’est une heureuse initiative qu’ont eue les éditions Passés composés de publier une traduction du livre que Judith Herrin a consacré à Ravenne entre le IVe et le IXe siècle, paru chez Penguin Press en 2020. Il s’agit d’une belle édition, agréablement traduite, superbement illustrée de planches en couleur, avec notes et index. La bibliographie sélective de trois pages apparaît comme sa seule faiblesse, car les sources sont parfois incomplètement référencées. 

Cette somme de plus de 500 pages vient combler en France une lacune éditoriale devenue criante pour quiconque s’intéresse à l’Antiquité tardive et au haut Moyen Âge, période où les historiens placent la genèse de l’Europe. Ravenne y tient une place éminente et originale, qui méritait une telle monographie, sous le signe de la longue durée (pas moins de cinq siècles). 

Un mélange original 

Mettons d’emblée à la corbeille le bandeau « à l’estomac » choisi par l’éditeur, « Quand l’Occident naît des ruines de l’Empire romain » : il est suranné dans les erreurs qu’il véhicule. L’Occident existait déjà auparavant et l’Empire romain n’a pas pris fin dans les ruines. Ravenne est une passerelle entre l’Empire romain tardif et le haut Moyen Âge. Son mélange original entre Italie ostrogothique, prolongation byzantine, intervention lombarde et tutelle carolingienne, dessine un creuset européen pluriséculaire. 

De ce point de vue, l’auteure combine avec talent les deux polarités historiographiques qui tentent souvent les historiens anglo-saxons : la Ravenne de l’Antiquité tardive était-elle un sarcophage de la romanité ou le creuset d’un nouveau monde ? Une bipolarisation simpliste n’est pas de mise, car les deux termes ne sont pas exclusifs l’un de l’autre. C’est en tant que foyer culturel romano-byzantin rémanent qu’elle a nourri les empreintes ostrogothiques, lombardes et franques. Comme Rome avait préalablement digéré l’héritage culturel hellénique. 

Le plan adopté par Judith Herrin, byzantiniste britannique émérite, est chronologique. Il dessine de ce fait une ligne claire, classique, qui apparente parfois son livre à un manuel. Le mérite en est que Ravenne est étudiée et racontée dans ses contextes successifs. Elle n’est pas qu’une ville, qui plus est capitale, mais une entité politique au croisement de plusieurs mondes. La perpétuation de son lien avec Constantinople en a fait un reliquat romano-byzantin dans l’Occident des royaumes romano-barbares. En témoigne la richesse des vestiges monumentaux que conserve la ville aujourd’hui. 

L’âge d’or de Théodoric » 

La suite ci-dessous :

https://laviedesidees.fr/Judith-Herrin-Ravenne

 

2021 : Judith Herrin, « Ravenne et Constantinople aux VIe-VIIIe siècles : influences et détracteurs grecs » 

« Dans cette conférence illustrée (donnée aux membres et sympathisants de la Ligue le 30 mars 2021), le professeur Judith Herrin aborde le statut de Ravenne comme avant-poste de l'empire en Occident ; son importance pour les liens diplomatiques, militaires et culturels avec Constantinople et la culture grecque ; et la preuve de la connaissance et de l'appréciation du grec du début du Moyen Âge au sein de la ville. Elle nous fait découvrir quelques-uns des principaux monuments et vestiges de la ville du VIe au VIIIe siècle.» 

Jean Vinatier 

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samedi 30 mars 2024

La ville : une invention mésopotamienne des 4e et 3e millénaires avant J.-C par Philippe Quenet N°5763 18e année

 « Conférence de Philippe Quenet, Professeur à l’Institut d’histoire et d’archéologie du Proche-Orient ancien (Unistra)

Dans le cadre de l’exposition Mari en Syrie. Au 4e millénaire avant J.-C., la ville est inventée dans le Sud irakien. Elle ressemble déjà à bien des égards à nos villes actuelles, avec ses quartiers d’habitation, ses espaces artisanaux et ses bâtiments officiels, le tout organisé selon un modèle plutôt orthogonal. Un rempart en marque les limites. L’urbanisation ne touche le Nord syrien qu’au début du 3e millénaire avant J.-C. Se développent alors des établissements en tout point originaux : circulaires, ils sont bâtis sur un plan radio-concentrique. À la croisée de ces deux mondes, Mari semble avoir emprunté aux deux traditions. » 

 

Avec Dominique Beyer, professeur émérite à l’Unistra, et Sophie Cluzan, conservateur général du patrimoine au musée du Louvre. 

Dans le cadre de l’exposition Mari en Syrie. Les temples de Mari, ceux qui ont été retrouvés jusqu’à présent par les fouilleurs, frappent par la diversité de leurs formules architecturales, associés ou non à de hautes terrasses, que ce soit au 3e millénaire ou au début du 2d, et la richesse de leur mobilier. L’accent sera porté, d’une part sur la richesse de leurs inventaires de biens matériels et leur signification religieuse au 3e millénaire et, d’autre part sur l’évolution des principaux sanctuaires pendant la période cruciale des Shakkanakkus, gouverneurs puis véritables souverains de la ville. 

Jean Vinatier 

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vendredi 29 mars 2024

Réflexions sur les passions de Thomas de Quincey par Gérard Pommier N°5762 18e année

 Thomas de Quincey (1785-1859) célèbre écrivain et journaliste anglais pour Confessions d’un mangeur d’opium (1822) traduit par Alfred de Musset et aussi par Charles Baudelaire , De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts (1827) 

Gérard Pommier est psychiatre de l’école lacanienne , décédé en 2023.

La conférence est de 2022 

Jean Vinatier 

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