Si les ambassadeurs s'assoupissaient lors de la conférence annuelle à l'Elysée durant les dernières années du mandat de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy se charge, aujourd'hui, de les secouer dans tous les sens. L'énergie et le ton ferme sont de bons éléments. Nulle surprise devant le flot de propositions. Le Président tape dans la fourmillière. Les mots sur l'Europe unie, sur la tranformation du G8 en G13 relèvent du bon sens. Le seul point qui enraye l'ensemble du propos est la répétition de l'expression « ami des Etats-Unis ».
Nicolas Sarkozy lie l'émergence d'une Europe renouvelée à l'amitié avec Washington. Notons d'abord que le fait de coller un projet politique à cette amitié nécessaire suppose que nous ne sommes pas en état de naître par nous-mêmes, de vivre par nous-mêmes, de faire par nous-mêmes et, in fine, nous place dans un rapport de force malheureux. La diplomatie sarkozienne en Mésopotamie, en Perse, en Libye, demain au Darfour déplace la France sous l'ombre du drapeau étoilé. L'hostilité régulière envers la Russie, est un autre exemple. L'Elysée nous dirige vers le conformisme ambiant au lieu de nous en prémunir. C'est d'autant plus étrange que l'Union européenne , même en râlant, sait, maintenant, que ses relations avec l'Amérique ne seront plus les mêmes. Le monde multipolaire implique une modification des habitudes et des vues. L'Europe a le plus grand besoin de nations décisives et de poids historiquement parlant au lieu d'Etats atermoyants. Le nouveau pouvoir élyséen s'empêtre, peut-être, tant la communication prend le pas sur tout ordre de pensée à long terme.
La suggestion de proposer le passage du G8 au G13 offre le paradoxe de ce gouvernement. D'un côté il se soumet, de l'autre, il demande un boulversement directement lié à l'état présent de la planète. L'Inde, la Chine, le Brésil, l'Afrique du Sud sont des pays injustement écartés. Il en est de même de la plupart des présidences des institutions internationales. Nicolas Sarkozy a raison tout en se liant les mains.
Cette première conférence des ambassadeurs montre la fraicheur du pouvoir en ce sens qu'elle ne dissimule pas son incertitude, sa contradiction. Elle met en avant la personnalité complexe du chef de l'Etat qui tente de s'élever. On sent l'outil diplomatique encore dans le garage, l'hésitation entre la conduite automatique et la conduite accompagnée. Bernard Kouchner est-il le mécanicien adéquat? Nicolas Sarkozy en doute presque. Et que veut-il exactement? Le Président a davantage posé des interrogations qu'avancé une vue originale. Il lui faudra choisir. Choisir c'est être.
Nicolas Sarkozy lie l'émergence d'une Europe renouvelée à l'amitié avec Washington. Notons d'abord que le fait de coller un projet politique à cette amitié nécessaire suppose que nous ne sommes pas en état de naître par nous-mêmes, de vivre par nous-mêmes, de faire par nous-mêmes et, in fine, nous place dans un rapport de force malheureux. La diplomatie sarkozienne en Mésopotamie, en Perse, en Libye, demain au Darfour déplace la France sous l'ombre du drapeau étoilé. L'hostilité régulière envers la Russie, est un autre exemple. L'Elysée nous dirige vers le conformisme ambiant au lieu de nous en prémunir. C'est d'autant plus étrange que l'Union européenne , même en râlant, sait, maintenant, que ses relations avec l'Amérique ne seront plus les mêmes. Le monde multipolaire implique une modification des habitudes et des vues. L'Europe a le plus grand besoin de nations décisives et de poids historiquement parlant au lieu d'Etats atermoyants. Le nouveau pouvoir élyséen s'empêtre, peut-être, tant la communication prend le pas sur tout ordre de pensée à long terme.
La suggestion de proposer le passage du G8 au G13 offre le paradoxe de ce gouvernement. D'un côté il se soumet, de l'autre, il demande un boulversement directement lié à l'état présent de la planète. L'Inde, la Chine, le Brésil, l'Afrique du Sud sont des pays injustement écartés. Il en est de même de la plupart des présidences des institutions internationales. Nicolas Sarkozy a raison tout en se liant les mains.
Cette première conférence des ambassadeurs montre la fraicheur du pouvoir en ce sens qu'elle ne dissimule pas son incertitude, sa contradiction. Elle met en avant la personnalité complexe du chef de l'Etat qui tente de s'élever. On sent l'outil diplomatique encore dans le garage, l'hésitation entre la conduite automatique et la conduite accompagnée. Bernard Kouchner est-il le mécanicien adéquat? Nicolas Sarkozy en doute presque. Et que veut-il exactement? Le Président a davantage posé des interrogations qu'avancé une vue originale. Il lui faudra choisir. Choisir c'est être.
1 commentaire:
pour le moment il se débrouille !!!!!!non?
Enregistrer un commentaire