Du Maroc à la Tunisie, le Maghreb ne reste pas insensible à la montée de l’islamisme radical. Pour l’heure les régimes de ces pays réussissent à garder la main sur leurs membres les plus déterminés.
Les dernières élections législatives marocaines donnent une courte victoire au parti de l’indépendance (Istqlal) devant le parti de la justice et du développement (PJD) organe public des islamistes du royaume. Ce résultat, encore provisoire, est une nouvelle positive quand bien même cet état passe non sans heurt les étapes d’une démocratisation. Le niveau de vie des marocains s’est élevé depuis la mort d’Hassan II. Mohammed VI a libéré la plupart des prisonniers politiques, les libertés se sont étendues quoique tenues au bon vouloir du souverain. Un monarque commandeur des croyants évolue par à-coups d’où ici et là des avancées et de brusques coups de bâton. Les journalistes ne tiennent pas la censure pour une plaisanterie, elle survient. La classe moyenne peine à grandir, les campagnes triment. Rabat maintient une politique africaine et s’interroge sur un rapprochement avec les USA. Les liens avec Paris ne sont plus aussi naturels.
L’Algérie est la nation qui eut la période la plus sinistre de son histoire. Le FIS et ses avatars semèrent la terreur à partir des années 1990. Ce dernier commet encore des actes. La situation sociale vacille au milieu des richesses naturelles. Une classe dirigeante- principalement militaire – contrôle les endroits clés de l’économie. L’attentat contre le Président Bouteflika n’étonne guère les observateurs. Le chef de l’Etat est malade, sa succession incertaine. Sur le plan international, l’Algérie se bat pour préserver son indépendance énergétique, a refusé d’accueillir le QG américain pour l’Afrique. Les relations avec la France sont médiocres.
La Tunisie de Ben Ali a éliminé les islamistes. La censure et les atteintes aux droits de l’Homme ne suscitent pas des critiques du locataire de l’Elysée. La France appuie et encourage le régime.
Les dernières élections législatives marocaines donnent une courte victoire au parti de l’indépendance (Istqlal) devant le parti de la justice et du développement (PJD) organe public des islamistes du royaume. Ce résultat, encore provisoire, est une nouvelle positive quand bien même cet état passe non sans heurt les étapes d’une démocratisation. Le niveau de vie des marocains s’est élevé depuis la mort d’Hassan II. Mohammed VI a libéré la plupart des prisonniers politiques, les libertés se sont étendues quoique tenues au bon vouloir du souverain. Un monarque commandeur des croyants évolue par à-coups d’où ici et là des avancées et de brusques coups de bâton. Les journalistes ne tiennent pas la censure pour une plaisanterie, elle survient. La classe moyenne peine à grandir, les campagnes triment. Rabat maintient une politique africaine et s’interroge sur un rapprochement avec les USA. Les liens avec Paris ne sont plus aussi naturels.
L’Algérie est la nation qui eut la période la plus sinistre de son histoire. Le FIS et ses avatars semèrent la terreur à partir des années 1990. Ce dernier commet encore des actes. La situation sociale vacille au milieu des richesses naturelles. Une classe dirigeante- principalement militaire – contrôle les endroits clés de l’économie. L’attentat contre le Président Bouteflika n’étonne guère les observateurs. Le chef de l’Etat est malade, sa succession incertaine. Sur le plan international, l’Algérie se bat pour préserver son indépendance énergétique, a refusé d’accueillir le QG américain pour l’Afrique. Les relations avec la France sont médiocres.
La Tunisie de Ben Ali a éliminé les islamistes. La censure et les atteintes aux droits de l’Homme ne suscitent pas des critiques du locataire de l’Elysée. La France appuie et encourage le régime.
Les trois pays du Maghreb forment un espace géographique de premier plan. Avec la Libye et la Mauritanie, on parle alors de Grand Maghreb. L’Afrique noire ne les retient pas beaucoup à l’inverse de l’Union européenne et du Machrek (l’Orient arabe) qui va de l’Egypte à la Mésopotamie en incluant la péninsule arabique.
L’île de l’Occident, autre nom donné par le monde arabe à ces pays d’Afrique du nord, ne réussit pas jusqu’à maintenant à établir une quelconque union, les antagonismes territoriaux restant nombreux et la relation avec l’Union européenne cahotante. Nicolas Sarkozy chante les mérites de l’union méditerranéenne quand le Maroc demande à adhérer à l’Union. L’Espagne, la France, l’Italie, histoire coloniale oblige, rechignent à un projet politique devant les migrations africaines. Entre un orient et un occident, le Maghreb tient sa faiblesse de maux historiques, d’un fanatisme religieux latent mais sous contrôle, sa force par l’émergence de nouvelles générations et, quoi qu’on en dise, par la montée en puissance en France de nos concitoyens dont les ancêtres étaient maghrébins. Cette île de l’occident garde aujourd’hui, toute sa singularité et refuse toute idée d’isolement. Le Maghreb va mûrir.
JV©2007
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