Giambattista Vico(1668-1744), philosophe napolitain, historiographe du roi Charles VII de Bourbon, roi de Naples (futur Charles III d’Espagne, ancêtre de Juan-Carlos Ier) écrivit une œuvre considérable dont Michelet assura la publicité autour des années 1827. Le siècle des Lumières n’eut pas connaissance de son travail.
Vico influença nombre de penseurs européens tels Hegel, Karl Marx, Benedetto Croce, Georges Sorel…etc. La thèse principale du travail de Vico est la défense de la théorie cyclique de l ’histoire: les hommes vont de la barbarie à la civilisation pour retourner à la barbarie selon trois phases. Age des Dieux (émergence de la religion, de la famille), âge des héros ( le peuple est maintenu sous le gouvernement de l’aristocratie), âge des peuples (le peuple conquiert l’égalité puis débute la désintégration de la société). L’extrait ci-dessous est tiré de La science nouvelle, Liv.IV. De la marche des nations, édité en 1725 :
Vico influença nombre de penseurs européens tels Hegel, Karl Marx, Benedetto Croce, Georges Sorel…etc. La thèse principale du travail de Vico est la défense de la théorie cyclique de l ’histoire: les hommes vont de la barbarie à la civilisation pour retourner à la barbarie selon trois phases. Age des Dieux (émergence de la religion, de la famille), âge des héros ( le peuple est maintenu sous le gouvernement de l’aristocratie), âge des peuples (le peuple conquiert l’égalité puis débute la désintégration de la société). L’extrait ci-dessous est tiré de La science nouvelle, Liv.IV. De la marche des nations, édité en 1725 :
« Les premiers gouvernements ont été divins, ou, comme diraient les Grecs, théocratiques ; les chefs de ces gouvernements croyaient recevoir directement les ordres des dieux, au moyen des oracles qui forment la plus ancienne autorité historique. Les seconds ont été les gouvernements héroïques ou aristocratiques, ce qui signifie gouvernement des plus forts, ou, selon les Grecs, gouvernement des Héraclides ou des descendants d’Hercule, ou des nobles. Cette forme de gouvernement, commune aux peuples de l’ancienne Grèce, se conserva à Sparte plus longtemps que partout ailleurs. C’étaient aussi les gouvernements des Curètes, tels que ceux de la Saturnie, de la Crète et de l’Asie et les gouvernements des Quirites à Rome ; ou de prêtres armés dans les assemblées publiques. Dans ces gouvernements tous les droits étaient réservés aux ordres régnants des héros comme à ceux dont l’origine était divine, tandis que les plébéiens traités à l’égal des bêtes n’avaient droit qu’aux nécessités de la vie, et ne jouissaient que de la liberté naturelle. Les troisièmes enfin sont les gouvernements humains ; et dans ceux-ci, l’égalité de l’intelligence humaine, qui est dans l’essence de la nature humaine, rend tous les hommes égaux devant la loi. Tous les hommes y sont nés libres, dans des villes jouissant par conséquent d’une liberté populaire, et dans lesquelles chaque citoyen exerce la force réglée par la loi, chacun d’eux étant le maître au nom de la liberté populaire. Les gouvernements humains ont quelquefois la forme monarchique, et ce sont alors les monarques qui assujettissent avec égalité tous les hommes à la loi. Eux seuls y sont au-dessus des autres hommes, par la force des armes qu’ils tiennent en leurs mains. »
JV©2007
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