L’inauguration de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration dans l’ancien bâtiment de l’exposition coloniale de 1931 se fera sans phares, sans projecteurs. Ni le Président de la République, ni les ministres issus de l’immigration, ne daigneront se mouvoir jusqu’à la porte Dorée. Etonnante discrétion lorsque le pouvoir se heurte violemment et jusque dans son sein à la question des tests ADN pour authentifier la filiation des migrants allant sur notre sol.
La France a accueilli plus que n’importe quel pays au monde : posons-nous la question ? Et bien osons écrire que depuis des siècles notre pays est d’une certaine manière la terre où l’on jouit d’une liberté.
Rappelons cette belle histoire de 1588. Henri III, chassé de Paris par le parti du duc de Guise se réfugia à Chartres. Le Roi paraissait dénué de puissance. L’ambassadeur d’Espagne, première puissance mondiale d’alors (en 2007 son équivalent serait un Américain) s’oublia à exiger d’Henri III les rameurs turcs qui étaient sur l’un des bateaux de l’Invincible Armada échoués sur la côte normande. Henri III lui répondit, non sans grandeur hautaine, que tout homme abordant le sol de France était libre, en droit comme en fait. En conséquence de quoi, il ne les rendrait pas.
La France tient dans son histoire une singularité celle de dire qu’elle ne dépend d’aucune puissance tant terrestre que spirituelle. Cette idée politique portée si haut très tôt (XIIe siècle) et renouvelée en 1789 reste dans les nombreuses mémoires des hommes. On va au Royaume-Uni pour perpétuer l’idée impériale. On va aux Etats-Unis pour se réaliser matériellement tout en gardant son lien communautaire lequel fonde une liberté puissante. Pourquoi va-t-on chez nous ? Et bien justement pour cette idée étrange de la liberté au sens politique du terme. Au-delà des seuls mouvements humains sans lesquels la terre resterait assez inconnue, la migration constitue une force pour le pays récepteur à la condition qu’il tienne fermement ses fondamentaux. La question coloniale mais aussi l’esclavage sont deux épines douloureuses en France. Il est presque sûr que cette cité de l’histoire de l'immigration serve à recouvrir nos deux plaies. L’une de nos faiblesses tient de notre peine à assumer un passé. Vichy, la guerre d’Algérie sont deux exemples modernes. Pourquoi ne regardons-nous pas la période coloniale ? Les Anglais sont-ils en peine de l’observer ? Absolument pas. Quelque chose ne tourne pas rond. En ce sens cet ADN n’est pas à notre honneur. La filiation officielle écarte les ombres.
La France a accueilli plus que n’importe quel pays au monde : posons-nous la question ? Et bien osons écrire que depuis des siècles notre pays est d’une certaine manière la terre où l’on jouit d’une liberté.
Rappelons cette belle histoire de 1588. Henri III, chassé de Paris par le parti du duc de Guise se réfugia à Chartres. Le Roi paraissait dénué de puissance. L’ambassadeur d’Espagne, première puissance mondiale d’alors (en 2007 son équivalent serait un Américain) s’oublia à exiger d’Henri III les rameurs turcs qui étaient sur l’un des bateaux de l’Invincible Armada échoués sur la côte normande. Henri III lui répondit, non sans grandeur hautaine, que tout homme abordant le sol de France était libre, en droit comme en fait. En conséquence de quoi, il ne les rendrait pas.
La France tient dans son histoire une singularité celle de dire qu’elle ne dépend d’aucune puissance tant terrestre que spirituelle. Cette idée politique portée si haut très tôt (XIIe siècle) et renouvelée en 1789 reste dans les nombreuses mémoires des hommes. On va au Royaume-Uni pour perpétuer l’idée impériale. On va aux Etats-Unis pour se réaliser matériellement tout en gardant son lien communautaire lequel fonde une liberté puissante. Pourquoi va-t-on chez nous ? Et bien justement pour cette idée étrange de la liberté au sens politique du terme. Au-delà des seuls mouvements humains sans lesquels la terre resterait assez inconnue, la migration constitue une force pour le pays récepteur à la condition qu’il tienne fermement ses fondamentaux. La question coloniale mais aussi l’esclavage sont deux épines douloureuses en France. Il est presque sûr que cette cité de l’histoire de l'immigration serve à recouvrir nos deux plaies. L’une de nos faiblesses tient de notre peine à assumer un passé. Vichy, la guerre d’Algérie sont deux exemples modernes. Pourquoi ne regardons-nous pas la période coloniale ? Les Anglais sont-ils en peine de l’observer ? Absolument pas. Quelque chose ne tourne pas rond. En ce sens cet ADN n’est pas à notre honneur. La filiation officielle écarte les ombres.
Toutes les nations du monde qui ont œuvré à l’idée française nous placent à un niveau original quel que soit le thème de maintenant, de demain. L’Europe, la Méditerranée, le monde multipolaire, l’espace, la culture, par exemple, sont des sujets si attractifs et autour desquels tout devrait se refonder qu’on trépigne presque de voir cette nouvelle présidence se dépenser sans économie pour l’immédiat au dédain de la politique de la cité.
Les manifestations sportives restent le seul instant d’union entre tous les Français et ceux qui s’installent. Quel que soit le côté où l’on se tourne, un aveugle lui-même verrait l’évidence de la tâche à accomplir dans la certitude de notre histoire et de celle que tous écrivent, vont écrire.
Est-il besoin d’exiger le test d’ADN évidemment pas. C’est choir politiquement que de se faire l’avocat, en le défendant, du soupçon.
Les manifestations sportives restent le seul instant d’union entre tous les Français et ceux qui s’installent. Quel que soit le côté où l’on se tourne, un aveugle lui-même verrait l’évidence de la tâche à accomplir dans la certitude de notre histoire et de celle que tous écrivent, vont écrire.
Est-il besoin d’exiger le test d’ADN évidemment pas. C’est choir politiquement que de se faire l’avocat, en le défendant, du soupçon.
©copyright Jean Vinatier 2007
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