La désignation de Dominique Strauss-Khan à la tête du FMI a été saluée comme une victoire de la diplomatie française. Rappelons tout simplement que ce poste depuis sa fondation en 1946, revient à un Européen d’une part, et d’autre part la France comptabilise trente deux années de direction effective (1963-1973, 1978-2000), chiffre qui relativise l’idée d’une victoire avec ce que cela suppose.
L’important ne se réduit pas à cet énième exercice de communication. Le premier point est l’annonce presque officielle que Dominique Strauss-Khan n’aura pas pour successeur en 2012 un Européen mais une femme ou un homme d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine. Le second point est la réforme générale à conduire pendant son mandat. Les indéniables qualités de notre compatriote ne seront pas de trop pour préparer en toute puissance le FMI à être autre chose qu’une courroie de transmission des seuls intérêts « occidentaux ». La Banque mondiale née en 1945 est la seconde tête financière de cet ordre capitaliste de l’Ouest. Son patron est un Américain et il n’est pas écrit que cet institut se prépare à la même évolution que le FMI. La tâche confiée à Strauss-Khan trouve donc tout son intérêt et, en conséquence, l’Union européenne pourrait ne pas en pâtir.
Les organisations internationales connaissent depuis longtemps des directeurs issus de tous les continents, citons l’OMS, le FAO, l’UNESCO. L’originalité est qu’en 2007, l’aide financière du FMI changera si j’ose dire de continent, d’espace, de philosophie. Le souvenir de la crise asiatique( 1997) puis celle qui faillit abattre l’état argentin en 2001 nuisent aujourd’hui à sa crédibilité. Autant dire que cet organisme est regardé comme un symbole celui d’une époque.
Quel est son rôle ? Veiller au bon fonctionnement du système monétaire issu de Bretton Woods c’est-à-dire d’observer la capacité des pays à maintenir la valeur de leur monnaie dans la marge des 1% prévue par les dispositions de l’époque, en 1944, revues en 1976 par les accords de la Jamaïque.
Les Etats recourent à des dévaluations ou réévaluations pour rester dans ce couloir monétaire. Le FMI, intermédiaire financier entre les Etats, consulté obligatoirement quand les réajustements vont au-delà de 10%, possède une arme assez conséquente dont les pays émergents (Inde, Chine, Brésil, Mexique, Afrique du sud, Qatar, Emirats arabes unis) veulent user selon leurs visions modernes.
L’important ne se réduit pas à cet énième exercice de communication. Le premier point est l’annonce presque officielle que Dominique Strauss-Khan n’aura pas pour successeur en 2012 un Européen mais une femme ou un homme d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine. Le second point est la réforme générale à conduire pendant son mandat. Les indéniables qualités de notre compatriote ne seront pas de trop pour préparer en toute puissance le FMI à être autre chose qu’une courroie de transmission des seuls intérêts « occidentaux ». La Banque mondiale née en 1945 est la seconde tête financière de cet ordre capitaliste de l’Ouest. Son patron est un Américain et il n’est pas écrit que cet institut se prépare à la même évolution que le FMI. La tâche confiée à Strauss-Khan trouve donc tout son intérêt et, en conséquence, l’Union européenne pourrait ne pas en pâtir.
Les organisations internationales connaissent depuis longtemps des directeurs issus de tous les continents, citons l’OMS, le FAO, l’UNESCO. L’originalité est qu’en 2007, l’aide financière du FMI changera si j’ose dire de continent, d’espace, de philosophie. Le souvenir de la crise asiatique( 1997) puis celle qui faillit abattre l’état argentin en 2001 nuisent aujourd’hui à sa crédibilité. Autant dire que cet organisme est regardé comme un symbole celui d’une époque.
Quel est son rôle ? Veiller au bon fonctionnement du système monétaire issu de Bretton Woods c’est-à-dire d’observer la capacité des pays à maintenir la valeur de leur monnaie dans la marge des 1% prévue par les dispositions de l’époque, en 1944, revues en 1976 par les accords de la Jamaïque.
Les Etats recourent à des dévaluations ou réévaluations pour rester dans ce couloir monétaire. Le FMI, intermédiaire financier entre les Etats, consulté obligatoirement quand les réajustements vont au-delà de 10%, possède une arme assez conséquente dont les pays émergents (Inde, Chine, Brésil, Mexique, Afrique du sud, Qatar, Emirats arabes unis) veulent user selon leurs visions modernes.
Le FMI est une articulation essentielle où le dollar a un rôle clef. Les réserves détenues dans cette monnaie par la Chine fournissent un exemple frappant. Les USA se doivent de fournir au monde suffisamment de dollars pour faciliter le commerce mondial. Que se passe-t-il lorsque telle ou telle puissance a une quantité colossale de billets verts ? N’est-elle pas tentée de reprendre la « mission » américaine à son compte ? Nous risquons de voir se concurrencer deux dollars, celui émis par la Fed, celui détenu par une nation. Drôle d’équilibre ! Ce point souligne toute la spécificité du travail de Dominique Strauss-Khan.
La géopolitique l’accompagnera pendant cinq ans et la nomination en 2012 d’un asiatique précipitera la fin du système monétaire institué à la fin de la Seconde guerre mondiale. Le FMI devenant alors le fonds du nouveau monde monétaire.
JV©2007
La géopolitique l’accompagnera pendant cinq ans et la nomination en 2012 d’un asiatique précipitera la fin du système monétaire institué à la fin de la Seconde guerre mondiale. Le FMI devenant alors le fonds du nouveau monde monétaire.
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