Le déplacement furtif du Président français à Moscou pouvait-il éclaircir les points de divergence entre les deux nations ?
Les jours précédent son voyage, Nicolas Sarkozy déploya un dynamisme assez peu ordinaire en direction de l’ancien bloc de l’est : en Hongrie, il rappela ses racines ancestrales, en Tchéquie il se fit l’avocat de la défense européenne, en Bulgarie il lança « je suis à moitié européen de l’est ! » tandis qu’il bâclait l’entrevue avec les infirmières encore sous le choc de leur emprisonnement en Libye. A Paris, il reçut, le Président ukrainien puis le chef de l’état polonais où il reprit les thèmes habituels en ajoutant un commentaire sur le traité simplifié européen.
Vladimir Poutine partagé entre l’agacement et l’amusement devant une semblable agitation s’inquiétait-il ? Absolument pas. La Russie remonte en puissance exception faite de la vie démocratique toujours aussi autoritaire. La France sarkozienne tourbillonne et sa démocratie bât de l’aile. Nicolas Sarkozy n’hésita pas à dire devant des étudiants, peut-être, médusés : « C’est tellement mieux de vivre dans une démocratie. Construisez une société démocratique et le monde vous en sera reconnaissant. » Le hic est que le reproche établi par les dirigeants de l’Union et des Etats-Unis ne se cantonne pas à cette « espérance », il est tout entier dans la crainte d’une nouvelle ère russe.
Le Président français accentuait la désapprobation de son homologue par l’intimité affichée avec toutes les ex-républiques communistes lesquelles accueillent positivement, pour certaines, l’installation des fameux antimissiles américains tout autour de la Russie.
Les heures moscovites passèrent au milieu des franches discussions pour se clore par une conférence de presse où la singularité fut de voir deux hommes d’état commenter dans une parfaite différence leur point de vue. Vladimir repoussa les commentaires de Nicolas sur le nucléaire iranien. Il fit sentir également à son invité pressé que l’entrée de capitaux français dans Gazprom n’était pas gagnée. S’en étonne-t-on ?
Les jours précédent son voyage, Nicolas Sarkozy déploya un dynamisme assez peu ordinaire en direction de l’ancien bloc de l’est : en Hongrie, il rappela ses racines ancestrales, en Tchéquie il se fit l’avocat de la défense européenne, en Bulgarie il lança « je suis à moitié européen de l’est ! » tandis qu’il bâclait l’entrevue avec les infirmières encore sous le choc de leur emprisonnement en Libye. A Paris, il reçut, le Président ukrainien puis le chef de l’état polonais où il reprit les thèmes habituels en ajoutant un commentaire sur le traité simplifié européen.
Vladimir Poutine partagé entre l’agacement et l’amusement devant une semblable agitation s’inquiétait-il ? Absolument pas. La Russie remonte en puissance exception faite de la vie démocratique toujours aussi autoritaire. La France sarkozienne tourbillonne et sa démocratie bât de l’aile. Nicolas Sarkozy n’hésita pas à dire devant des étudiants, peut-être, médusés : « C’est tellement mieux de vivre dans une démocratie. Construisez une société démocratique et le monde vous en sera reconnaissant. » Le hic est que le reproche établi par les dirigeants de l’Union et des Etats-Unis ne se cantonne pas à cette « espérance », il est tout entier dans la crainte d’une nouvelle ère russe.
Le Président français accentuait la désapprobation de son homologue par l’intimité affichée avec toutes les ex-républiques communistes lesquelles accueillent positivement, pour certaines, l’installation des fameux antimissiles américains tout autour de la Russie.
Les heures moscovites passèrent au milieu des franches discussions pour se clore par une conférence de presse où la singularité fut de voir deux hommes d’état commenter dans une parfaite différence leur point de vue. Vladimir repoussa les commentaires de Nicolas sur le nucléaire iranien. Il fit sentir également à son invité pressé que l’entrée de capitaux français dans Gazprom n’était pas gagnée. S’en étonne-t-on ?
Les Russes regardent ce Président français comme une étrangeté parfaitement contradictoire. Oui à l’Europe de la défense mais oui à un retour complet dans l’OTAN ! Où est la logique ? La diplomatie française, puisqu’il faut bien l’appeler ainsi, peut faire le paon devant l’ours russe quand celui-ci évite jusqu’à aujourd’hui l’encerclement du pays par les Américains. Les républiques d’Asie centrale ne viennent-elle pas de conclure une série d’accords militaires avec Moscou ? Idem pour les gazoducs que l’Union européenne dénonce au terme d’années d’aveuglement, de surdité.
Les « convergences » diplomatiques n’illusionnant personne, quel est le poids de l’offensive de Sarkozy devant Poutine : « je défends les intérêts nationaux, je dis franchement ce que je pense de tous les autres sujets » ? Pratiquement rien. Pourquoi ? Parce que le raisonnement n’existe pas. En concoctant des nouvelles alliances à l’est en toute précipitation auprès de pays qui ne devraient pas y penser au vu de leur appartenance commune à l’Union européenne, le Président Sarkozy court le risque de lasser la Russie, de ne pas passionner l’est, de ne recevoir de Washington qu’un haussement d’épaules. En un sens l’Europe de l’Atlantique à l’Oural ne sera jamais autre chose qu’une expression, l’Europe également. Belle conclusion en un temps record. La confusion dangereuse entre la politique étrangère et la communication pure aboutirait, alors, au désordre, au doute, à l’inquiétude. L’Allemagne, elle-même, ne goûte pas les interrogations que l’agitation Elyséenne engendre.
Les « convergences » diplomatiques n’illusionnant personne, quel est le poids de l’offensive de Sarkozy devant Poutine : « je défends les intérêts nationaux, je dis franchement ce que je pense de tous les autres sujets » ? Pratiquement rien. Pourquoi ? Parce que le raisonnement n’existe pas. En concoctant des nouvelles alliances à l’est en toute précipitation auprès de pays qui ne devraient pas y penser au vu de leur appartenance commune à l’Union européenne, le Président Sarkozy court le risque de lasser la Russie, de ne pas passionner l’est, de ne recevoir de Washington qu’un haussement d’épaules. En un sens l’Europe de l’Atlantique à l’Oural ne sera jamais autre chose qu’une expression, l’Europe également. Belle conclusion en un temps record. La confusion dangereuse entre la politique étrangère et la communication pure aboutirait, alors, au désordre, au doute, à l’inquiétude. L’Allemagne, elle-même, ne goûte pas les interrogations que l’agitation Elyséenne engendre.
La Russie poursuit son antique schéma de conquêtes en direction des mers chaudes : une marche commencée au XVIIIe siècle dont la Perse est le but ! Elle construit aussi un partenariat avec la Chine dans la vaste zone géographique, stratégique qui comprend la Sibérie et l’extrême orient. On le voit bien, les deux pays ne naviguent plus dans les mêmes eaux. La passerelle est suspendue. Le devoir est d’en souligner le danger.
Ce court séjour à Moscou se résume par un impair et manque pour les années prochaines. Idem pour la démocratie.
Ce court séjour à Moscou se résume par un impair et manque pour les années prochaines. Idem pour la démocratie.
©copyright Jean Vinatier 2007
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire