Le cours de la monnaie européenne a atteint 1,4966 dollar dans la nuit de jeudi à vendredi. Certains européens tirent la sonnette d’alarme. L’exemple frappant est le cas d’Airbus dont le PDG, Tom Enders, affirme dans le Financial Times1 que sa société est menacée de mort…par le dollar ! Louis Gallois, le 18 novembre2 parlait d’ « épée de Damoclès ». Une prise de conscience s’emparerait-elle de l’Union européenne sur un point où elle est unie : la construction aéronautique dont l’Airbus est le porte-étendard ?
Les cris des patrons de EADS sont un écho aux multiples conversations qui parcourent les « élites ». Il reste à savoir si cette préoccupation se liera à une future action politique ou bien s’il s’agira, une fois de plus, de sauver le soldat dollar au nom de la prospérité américaine. Mystère !
Les pays de la zone euro et les membres de l’Union européenne, comprendront-ils qu’une monnaie est un outil de puissance qui suppose des intérêts nationaux bien compris ?Et les intérêts nationaux sont politiques. Les Etats-Unis le savent bien. Ils nous le répètent chaque matin « c’est notre monnaie mais c’est votre problème ». Les critiques pleuvent sur la tête du secrétaire d’Etat américain au Trésor, il y répond qu’avec le temps tout s’arrangera. Traduction, l’ « america way of life » prime sur nous tous y compris envers les alliés, hommes et cercles les plus Atlantistes. Fermez vos gueules : America first !
Les cris des patrons de EADS sont un écho aux multiples conversations qui parcourent les « élites ». Il reste à savoir si cette préoccupation se liera à une future action politique ou bien s’il s’agira, une fois de plus, de sauver le soldat dollar au nom de la prospérité américaine. Mystère !
Les pays de la zone euro et les membres de l’Union européenne, comprendront-ils qu’une monnaie est un outil de puissance qui suppose des intérêts nationaux bien compris ?Et les intérêts nationaux sont politiques. Les Etats-Unis le savent bien. Ils nous le répètent chaque matin « c’est notre monnaie mais c’est votre problème ». Les critiques pleuvent sur la tête du secrétaire d’Etat américain au Trésor, il y répond qu’avec le temps tout s’arrangera. Traduction, l’ « america way of life » prime sur nous tous y compris envers les alliés, hommes et cercles les plus Atlantistes. Fermez vos gueules : America first !
Les Chinois froncent les sourcils. Pour continuer à conquérir des parts de marché, ils ont besoin des dollars (à cours faible) et en même temps disposer d’une puissance de feu dans cette monnaie avec un dollar…fort. Les monarchies du Golfe pour compenser leurs pertes en dollars spéculent sur le pétrole pour regagner …du dollar. Les Européens qui pensaient jouir d’une monnaie tranquille telle une petite maison dans la prairie de la mondialisation irénique écarquillent les yeux. Le problème Airbus soulève le lièvre : « Qu’on le veuille ou pas l’évolution de la crise place l’Europe en position antagoniste des USA dans un domaine (la puissance d’Airbus) où l’unanimité européenne existe ! C’est une des premières fois où l’existence de l’euro, par position antagoniste du dollar avec ses effets dans la situation d’Airbus, prend un sens politique fort de confrontation avec les USA. » Le propos de Philippe Grasset (www.dedefensa.net) est net.
Nicolas Sarkozy peste depuis longtemps contre l’euro fort (et le dollar faible) et depuis hier la chancelière Merkel grogne aussi. Tous les regards se tournent vers la banque centrale européenne. Elle est une forteresse indépendante voulue comme telle par les gouvernements de l’Union. Elle n’a d’autre tâche que de contrôler l’inflation.
Les pays de l’euro pourraient-ils décourager les spéculateurs sur l’euro fort ? La masse financière en circulation réduit l’impact des gouvernants, des banques centrales dont la BCE. Or la monnaie est un outil politique entre les mains de la puissance publique, elle ne devrait jamais être entre les seules mains des « financiers » internationaux. L’Union mesure-t-elle via Airbus le vide politique devant lequel elle est arrivée ? Airbus sera-t-il un accélérateur d’Europe ? La question est posée.
Etrange monde où chacun des acteurs se renvoie la balle sans faire autrement qu’accuser le voisin. Où est donc la prise de conscience européenne ? On assiste à un combat de sourds dans un monde « junglerisé ».
L’Allemagne étant le premier pays exportateur mondial, son changement d'attitude, conjugué au récent propos de Nicolas Sarkozy sur l’Europe protectrice et indépendante enclenchera-t-il un mouvement dynamique ? Si la prudence est de mise, l’ironie veut que ce soit les plus Atlantistes qui se chargent des premières salves contre la FED.
©copyright Jean Vinatier 2007
Nicolas Sarkozy peste depuis longtemps contre l’euro fort (et le dollar faible) et depuis hier la chancelière Merkel grogne aussi. Tous les regards se tournent vers la banque centrale européenne. Elle est une forteresse indépendante voulue comme telle par les gouvernements de l’Union. Elle n’a d’autre tâche que de contrôler l’inflation.
Les pays de l’euro pourraient-ils décourager les spéculateurs sur l’euro fort ? La masse financière en circulation réduit l’impact des gouvernants, des banques centrales dont la BCE. Or la monnaie est un outil politique entre les mains de la puissance publique, elle ne devrait jamais être entre les seules mains des « financiers » internationaux. L’Union mesure-t-elle via Airbus le vide politique devant lequel elle est arrivée ? Airbus sera-t-il un accélérateur d’Europe ? La question est posée.
Etrange monde où chacun des acteurs se renvoie la balle sans faire autrement qu’accuser le voisin. Où est donc la prise de conscience européenne ? On assiste à un combat de sourds dans un monde « junglerisé ».
L’Allemagne étant le premier pays exportateur mondial, son changement d'attitude, conjugué au récent propos de Nicolas Sarkozy sur l’Europe protectrice et indépendante enclenchera-t-il un mouvement dynamique ? Si la prudence est de mise, l’ironie veut que ce soit les plus Atlantistes qui se chargent des premières salves contre la FED.
©copyright Jean Vinatier 2007
Liens :
1-http://www.ft.com/cms/s/0/1b848ae2-993a-11dc-bb450000779fd2ac.html?nclick_check=1
2-http://www.ft.com/cms/s/0/a5583744-9608-11dc-b7ec-0000779fd2ac.html
Pays membres de la zone euro en 2007 : France, Portugal, Espagne, Italie, Grèce, Slovénie, Autriche, République Tchèque, Allemagne, Luxembourg, Belgique, Hollande, Finlande, Irlande.
1-http://www.ft.com/cms/s/0/1b848ae2-993a-11dc-bb450000779fd2ac.html?nclick_check=1
2-http://www.ft.com/cms/s/0/a5583744-9608-11dc-b7ec-0000779fd2ac.html
Pays membres de la zone euro en 2007 : France, Portugal, Espagne, Italie, Grèce, Slovénie, Autriche, République Tchèque, Allemagne, Luxembourg, Belgique, Hollande, Finlande, Irlande.
1 commentaire:
Bonjour, merci de votre message sur mon blog et ainsi de me permettre de connaitre votre blog et "la lettre de Léosthéne".
A bientot
www.louis-pelaez.net/blog
Enregistrer un commentaire