L’affaire de l’Arche de Zoé déroulée sur le sol tchadien émeut à juste titre les opinions. On taira ici le côté spectacle du Chef de l’Etat pour se concentrer sur les enfants, personnages centraux de ce drame, de cet enlèvement qui ne put aller jusqu’à son terme.
Cette affaire nous conduit dans des pénombres successives. L’ONG, le Quai d’Orsay, les bénévoles, les parents "adoptifs" pêchent autant par impéritie que par la faute coupable. Admettons que des personnages influents tel Bernard Kouchner volontiers prolixe sur le droit d’ingérence et bavard sur le génocide en cours au Darfour ont une part de responsabilité morale. Le fondateur de MSF, Rony Brauman l’a rappelé à la télévision.
L’Arche de Zoé est une petite association d’une cinquantaine de bénévoles créée au moment du tsunami en Asie, en décembre 2004, et fondée par des amateurs de véhicules tout-terrain et des sapeurs-pompiers. Eric Breteau, leur chef, est l’un des 9 Français en détention à Abéché. Cette structure sympathique ne semble pas se distinguer par un activisme politique particulier. Son adhésion à d’autres ONG engagées au Darfour ne paraît pas surprenant.
L’inquiétude vient du manque d’analyse et de responsabilité de ces gens engagés dans la cause humanitaire et plus précisément envers des enfants. Ces derniers sont les victimes malheureuses sur lesquelles on ne porte pas suffisamment l’attention. Les enfants seraient-ils devenus des marchandises, des produits de consommation pour combler l’affectif des couples? Comment peut-on s’arroger le droit de s’emparer d’un enfant en décidant d’un coup qu’il était en danger et qu’on avait payé pour l’avoir. Les manifestations des « parents » ont quelque chose d’indécent. On leur suggère, pour l’heure, de faire profil bas au lieu de donner libre cours à des protestations.
De quel droit l’Arche de Zoé décide-t-elle d’ôter à leurs parents légitimes des enfants ? L’argument d’un génocide en cours au Darfour, province soudanaise collée à la frontière du Tchad a été condamnée cet été par la justice britannique. Les réfugiés du Darfour s’ils passent dans le pays voisin entraînent-ils ipso facto un trouble, une guerre au Tchad ? La région est l’objet de longues disputes avec des acteurs étatiques et privés.
Cette affaire nous conduit dans des pénombres successives. L’ONG, le Quai d’Orsay, les bénévoles, les parents "adoptifs" pêchent autant par impéritie que par la faute coupable. Admettons que des personnages influents tel Bernard Kouchner volontiers prolixe sur le droit d’ingérence et bavard sur le génocide en cours au Darfour ont une part de responsabilité morale. Le fondateur de MSF, Rony Brauman l’a rappelé à la télévision.
L’Arche de Zoé est une petite association d’une cinquantaine de bénévoles créée au moment du tsunami en Asie, en décembre 2004, et fondée par des amateurs de véhicules tout-terrain et des sapeurs-pompiers. Eric Breteau, leur chef, est l’un des 9 Français en détention à Abéché. Cette structure sympathique ne semble pas se distinguer par un activisme politique particulier. Son adhésion à d’autres ONG engagées au Darfour ne paraît pas surprenant.
L’inquiétude vient du manque d’analyse et de responsabilité de ces gens engagés dans la cause humanitaire et plus précisément envers des enfants. Ces derniers sont les victimes malheureuses sur lesquelles on ne porte pas suffisamment l’attention. Les enfants seraient-ils devenus des marchandises, des produits de consommation pour combler l’affectif des couples? Comment peut-on s’arroger le droit de s’emparer d’un enfant en décidant d’un coup qu’il était en danger et qu’on avait payé pour l’avoir. Les manifestations des « parents » ont quelque chose d’indécent. On leur suggère, pour l’heure, de faire profil bas au lieu de donner libre cours à des protestations.
De quel droit l’Arche de Zoé décide-t-elle d’ôter à leurs parents légitimes des enfants ? L’argument d’un génocide en cours au Darfour, province soudanaise collée à la frontière du Tchad a été condamnée cet été par la justice britannique. Les réfugiés du Darfour s’ils passent dans le pays voisin entraînent-ils ipso facto un trouble, une guerre au Tchad ? La région est l’objet de longues disputes avec des acteurs étatiques et privés.
Les 103 enfants sont de nationalité tchadienne et non soudanaise. Le Tchad est un Etat souverain. L’adoption d’enfants est soumise à des règles strictes qu’une ONG ne peut balayer d’un revers de la main parce qu’elle fait de l’humanitaire. En l’espèce elle commet plutôt de « l’inhumanitaire ».
Cette pénible affaire nous rappelle que nous pouvons très facilement revenir à des formes de trafics qui passent par le carnet de chèque, le virement bancaire, le paiement par carte, en liquide sous couvert de l’émotionnel. Cette émotion dont notre époque est atteinte gravement n’est pas sans danger. Faire de l’humanitaire suppose un professionnalisme, une culture générale, une évaluation des risques, la responsabilité. Les membres de l’Arche de Zoé ne sont évidemment pas des marchands d’enfants mais ils sont emportés par une sensibilité quelque peu naïve avec les conséquences que l’on sait. Les dirigeants de l’Arche, eux, ont une culpabilité plus évidente. Ils entraînent dans leur sillage des bonnes âmes et ôtent à des parents leurs progénitures. Tel est ce qui paraît être aujourd’hui. Les enfants, répétons-le, ne sont pas une marchandise.
©copyright Jean Vinatier 2007
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