35 000 Belges à Bruxelles qui défilent pour le maintien de l’unité du royaume : est-ce peu ? C’est peu comparé à la Marche Blanche. En pleine affaire Dutroux 350 000 personnes marchèrent vers le Palais Royal en octobre 1996. L’unité de la nation concerne-t-elle moins les Belges ?
Le combat conduit par les Flamands contre les Wallons empêche toute formation de gouvernement. Voilà cinq mois que le roi Albert II reçoit, appelle, propose, entend et finalement rien ne se conclut. Le pays est donc en apesanteur politique. Devant ce vide, la partition du royaume refait surface. La Wallonie se tournerait vers la France, la Flandre deviendrait une république. Question clef : quel serait le devenir d’Anvers et de Bruxelles ? Les deux villes ont une appartenance historique commune : le duché de Brabant formé en 1183 en faveur d’Henri Ier issu des comtes de Louvain et de Bruxelles. Il était aussi marquis d’Anvers.
Le duché de Brabant sera une entité politique décisive en Europe (Occident) d’alors : France, Angleterre - se rivalisent autour du puissant comté de Flandre - et Saint-Empire Romain Germanique se disputant tour à tour la marche Belge. En 2007, le Brabant n’a plus rien de sa splendeur d’origine, il est divisé en deux, Brabant-Flamand et Brabant-Wallon tandis que Bruxelles, en raison de son rang de capitale du royaume est une région autonome.
Les Flamands réclament Anvers sans laquelle leur future république ne tiendrait pas longtemps tout comme ils guignent Bruxelles. Ces revendications sont importantes en ce sens qu’elles marquent combien la revendication linguistique s’émancipe de l’histoire du territoire Flamand. Si Anvers parle le flamand et l’anglais au détriment du français, se pense-t-elle capitale d’une Flandre indépendante ? Bruxelles privilégie le français quand les Flamands usent de toutes les arcanes juridiques pour s’imposer tout en étant minoritaires.
Le combat conduit par les Flamands contre les Wallons empêche toute formation de gouvernement. Voilà cinq mois que le roi Albert II reçoit, appelle, propose, entend et finalement rien ne se conclut. Le pays est donc en apesanteur politique. Devant ce vide, la partition du royaume refait surface. La Wallonie se tournerait vers la France, la Flandre deviendrait une république. Question clef : quel serait le devenir d’Anvers et de Bruxelles ? Les deux villes ont une appartenance historique commune : le duché de Brabant formé en 1183 en faveur d’Henri Ier issu des comtes de Louvain et de Bruxelles. Il était aussi marquis d’Anvers.
Le duché de Brabant sera une entité politique décisive en Europe (Occident) d’alors : France, Angleterre - se rivalisent autour du puissant comté de Flandre - et Saint-Empire Romain Germanique se disputant tour à tour la marche Belge. En 2007, le Brabant n’a plus rien de sa splendeur d’origine, il est divisé en deux, Brabant-Flamand et Brabant-Wallon tandis que Bruxelles, en raison de son rang de capitale du royaume est une région autonome.
Les Flamands réclament Anvers sans laquelle leur future république ne tiendrait pas longtemps tout comme ils guignent Bruxelles. Ces revendications sont importantes en ce sens qu’elles marquent combien la revendication linguistique s’émancipe de l’histoire du territoire Flamand. Si Anvers parle le flamand et l’anglais au détriment du français, se pense-t-elle capitale d’une Flandre indépendante ? Bruxelles privilégie le français quand les Flamands usent de toutes les arcanes juridiques pour s’imposer tout en étant minoritaires.
La Wallonie (pays des Celtes) a un passé complexe et très intéressant. Mais résumons pour dire que la Wallonie s’est unifiée autour de la principauté de Liège et du pays Mosan. Elle a été un poumon industriel très ancien, très dynamique jusque dans les années 1970. La Wallonie s’est liée à une bourgeoise francophone dont le projet et le cadre national étaient belges.
Le royaume de Belgique est né de l’accord des puissances européennes en 1831. En 2007, son implosion est apparemment facile, son application l’est nettement moins. Lors de cette crise politique grave, la carte une fois de plus, montre à quel point il fallait d’une part que la Belgique soit indépendante pour l’équilibre des forces au début du XIXe siècle et la logique d’autre part, des pères fondateurs de l’Europe contemporaine pour y élire les principales institutions de la future l’Union européenne après 1945.
La Belgique, quelle que soit l’opinion que l’on en a, est incontournable. Elle aurait toutes les raisons de ne pas exister mais elle aurait tous les motifs pour être à nouveau fondée. Les énergies indépendantistes ou sécessionnistes flamandes et wallonnes se heurtent ipso facto à la réalité européenne. Dans le cadre d’une Europe des Etats nations le maintien des Etats est une maxime. Dans le cadre d’une Europe des seules régions qui s’appuierait principalement sur la revendication linguistique, la Belgique ne serait pas le seul Etat concerné. La France, par exemple.
La Belgique est donc un problème ou une question européenne essentielle. Le silence officiel des chefs des institutions de l’Union européenne cache ou un désintérêt dangereux ou un calcul redoutable. Pour information, regardons avec plus d’intention les calculs sous jacents autour d’une possible indépendance du Kossovo.
©copyright Jean Vinatier 2007
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Le royaume de Belgique est né de l’accord des puissances européennes en 1831. En 2007, son implosion est apparemment facile, son application l’est nettement moins. Lors de cette crise politique grave, la carte une fois de plus, montre à quel point il fallait d’une part que la Belgique soit indépendante pour l’équilibre des forces au début du XIXe siècle et la logique d’autre part, des pères fondateurs de l’Europe contemporaine pour y élire les principales institutions de la future l’Union européenne après 1945.
La Belgique, quelle que soit l’opinion que l’on en a, est incontournable. Elle aurait toutes les raisons de ne pas exister mais elle aurait tous les motifs pour être à nouveau fondée. Les énergies indépendantistes ou sécessionnistes flamandes et wallonnes se heurtent ipso facto à la réalité européenne. Dans le cadre d’une Europe des Etats nations le maintien des Etats est une maxime. Dans le cadre d’une Europe des seules régions qui s’appuierait principalement sur la revendication linguistique, la Belgique ne serait pas le seul Etat concerné. La France, par exemple.
La Belgique est donc un problème ou une question européenne essentielle. Le silence officiel des chefs des institutions de l’Union européenne cache ou un désintérêt dangereux ou un calcul redoutable. Pour information, regardons avec plus d’intention les calculs sous jacents autour d’une possible indépendance du Kossovo.
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