Le Liban n’a plus de chef de l’Etat ; la Palestine n’a pas d’Etat.
Le mardi 27, s’ouvrira la conférence d’Annapolis( USA) sur le devenir Israélo-palestinien. Les nouvelles d’Orient, comme le disait Lord Salisbury à la Reine Victoria, sont toujours aussi mauvaises depuis 6000 ans . Rien ne change ?
De par sa position géopolitique, le Liban a toujours été au carrefour de trois continents et le passage obligé entre l'Occident et le monde arabe, bénéficiant au surplus d'un accès vers l'Asie centrale et la Russie. La Palestine, elle, est au centre de l’histoire religieuse de l’Orient et de l’Europe. Tout le long de cette côte méditerranéenne, le monde paraît arrêté par l’Histoire. Par le rivage débarquèrent les gens de l’Ouest. De l’intérieur arrivèrent les peuples d’Asie, d’Afrique.
Le mardi 27, s’ouvrira la conférence d’Annapolis( USA) sur le devenir Israélo-palestinien. Les nouvelles d’Orient, comme le disait Lord Salisbury à la Reine Victoria, sont toujours aussi mauvaises depuis 6000 ans . Rien ne change ?
De par sa position géopolitique, le Liban a toujours été au carrefour de trois continents et le passage obligé entre l'Occident et le monde arabe, bénéficiant au surplus d'un accès vers l'Asie centrale et la Russie. La Palestine, elle, est au centre de l’histoire religieuse de l’Orient et de l’Europe. Tout le long de cette côte méditerranéenne, le monde paraît arrêté par l’Histoire. Par le rivage débarquèrent les gens de l’Ouest. De l’intérieur arrivèrent les peuples d’Asie, d’Afrique.
Si le Liban est un Etat, la Palestine n’est qu’une Autorité. Le point commun qui, hélas, les réunit tient dans leur faiblesse générale et historique. Ce propos ne conduit pas à les désigner du doigt de la justice. Il ne revient surtout pas à un occidental – au sens large – d’exprimer un jugement sur l’histoire de ces deux peuples.
Le désastre commun du Liban et de la Palestine tient aux ambitions occidentalo-américaines et aux familles politiques qui occupent des places décisives tant chez elles qu’à l’étranger. Les fortunes des libanais et des palestiniens ne sont pas mystérieuses, elles s’affichent de Londres à New York en passant par Paris.
Il est délicat d’établir un parallèle entre Beyrouth et Jérusalem-est mais il faut, pourtant, oser le proposer. L’histoire, sans remonter à Nabuchodonosor, observe sans contexte que les imbrications familiales, religieuses qui font l’Orient ont été et sont encore des portes d’entrée pour des puissances ambitieuses et jalouses de leurs appétits.
Comment les puissances européennes, avant les USA au XXe siècle, purent-elles s’ingérer sur le long de cette côte pendant la domination ottomane ? Les Ottomans et les Perses se sont combattus jusqu’à l’épuisement pour avoir le contrôle du Caucase, de l’Asie centrale, de la Mésopotamie. Les Anglais et les Français d’un côté, les Russes de l’autre planchaient depuis la fin du XVIIIe siècle sur la question d’Orient en comptant les coups que se donnaient Istanbul et Téhéran, crurent le fruit mur pour intervenir en Orient via des prétextes religieux. Le Liban est une conséquence de cette politique occidentale dés les années 1840, la Palestine recevant, elle, une décennie plus tard les premiers migrants juifs russes. Les familles arabes ( chrétienne, musulmane) du Liban et les familles arabes de Palestine ne perçurent point les enjeux en cours. Qui pourrait le leur reprocher ? Le drame, sans doute, est qu’elles ne changèrent pas de position le siècle suivant. Les divisions dans le camp arabe ne les incitaient pas à une révision audacieuse.
Le désastre commun du Liban et de la Palestine tient aux ambitions occidentalo-américaines et aux familles politiques qui occupent des places décisives tant chez elles qu’à l’étranger. Les fortunes des libanais et des palestiniens ne sont pas mystérieuses, elles s’affichent de Londres à New York en passant par Paris.
Il est délicat d’établir un parallèle entre Beyrouth et Jérusalem-est mais il faut, pourtant, oser le proposer. L’histoire, sans remonter à Nabuchodonosor, observe sans contexte que les imbrications familiales, religieuses qui font l’Orient ont été et sont encore des portes d’entrée pour des puissances ambitieuses et jalouses de leurs appétits.
Comment les puissances européennes, avant les USA au XXe siècle, purent-elles s’ingérer sur le long de cette côte pendant la domination ottomane ? Les Ottomans et les Perses se sont combattus jusqu’à l’épuisement pour avoir le contrôle du Caucase, de l’Asie centrale, de la Mésopotamie. Les Anglais et les Français d’un côté, les Russes de l’autre planchaient depuis la fin du XVIIIe siècle sur la question d’Orient en comptant les coups que se donnaient Istanbul et Téhéran, crurent le fruit mur pour intervenir en Orient via des prétextes religieux. Le Liban est une conséquence de cette politique occidentale dés les années 1840, la Palestine recevant, elle, une décennie plus tard les premiers migrants juifs russes. Les familles arabes ( chrétienne, musulmane) du Liban et les familles arabes de Palestine ne perçurent point les enjeux en cours. Qui pourrait le leur reprocher ? Le drame, sans doute, est qu’elles ne changèrent pas de position le siècle suivant. Les divisions dans le camp arabe ne les incitaient pas à une révision audacieuse.
Des familles politiques libanaises (chrétiennes, musulmanes) s’unirent toujours aux puissances occidentales et aux régimes arabes dits modérés et les plus liés à l’Occident. Les grands propriétaires palestiniens firent de même. L’Orient dessiné par les stylos des diplomates européens sous le regard du Président Wilson en 1920 a privilégié les intérêts mercantiles des forces victorieuses des Ottomans en bafouant les promesses tenues aux princes arabes. Les nationalistes arabes qui prirent de la force à la fin de la Seconde guerre mondiale avaient lu – et sans doute trop- les idéologies marxistes, socialistes de l’Europe. En 2007, le résultat n’est pas flatteur.
Le Liban et la Palestine sont, je le crois, emblématiques de l’égoïsme occidental tout autant que de leur incapacité à se dégager de l’emprise occidentale.
L’invasion de la Mésopotamie en 2003 par les forces anglo-américaines a ravivé toutes les aigreurs et tous les ressentiments, Arabes, chrétiens, musulmans sans oublier les Kurdes, les Arméniens, les Juifs, les Turcs, les Perses. N’est-ce point, une fois de plus, les Etats-Unis qui veulent réaffirmer leur Orient à Annapolis ? N’est-ce point un ministre français, Bernard Kouchner, qui vint à Beyrouth pour apporter le souhait de la France dans la solution à l’imbroglio libanais ? Il n’y resta pas. L’avenir du Liban et de la Palestine tient sans doute dans une stratégie de sortie comme pièces politiques de l’échiquier régional. On ne compte plus les guerres civiles ou intestines, libanaise, palestinienne ! Ces deux malheureux pays d’Orient sont toujours sur une hypothétique « route des Indes », appelée, maintenant, Nouvel Orient par les leaders néo-conservateurs américains et européens. Les Libanais, les Palestiniens devraient par leur parcours respectif favoriser une conscience orientale. L’instant n’est pas venu. Tout se rétrécit et tout se rétracte : les religions, musulmane et chrétienne, les Etats régionaux. Et parmi ces derniers les plus puissants, voient d’abord l’extension, par exemple, du sunnisme, avant toute pensée arabe. Liban et Palestine sont dans la peine : ils craignent leur sacrifice sur l’autel de la mondialisation au profit de puissances extérieures et régionales.
Liban et Palestine, deux pays malheureux ? Oui mais dans un Orient arabe qui a survécu à de puissantes civilisations, égyptienne, grecque, romaine…A méditer !
L’invasion de la Mésopotamie en 2003 par les forces anglo-américaines a ravivé toutes les aigreurs et tous les ressentiments, Arabes, chrétiens, musulmans sans oublier les Kurdes, les Arméniens, les Juifs, les Turcs, les Perses. N’est-ce point, une fois de plus, les Etats-Unis qui veulent réaffirmer leur Orient à Annapolis ? N’est-ce point un ministre français, Bernard Kouchner, qui vint à Beyrouth pour apporter le souhait de la France dans la solution à l’imbroglio libanais ? Il n’y resta pas. L’avenir du Liban et de la Palestine tient sans doute dans une stratégie de sortie comme pièces politiques de l’échiquier régional. On ne compte plus les guerres civiles ou intestines, libanaise, palestinienne ! Ces deux malheureux pays d’Orient sont toujours sur une hypothétique « route des Indes », appelée, maintenant, Nouvel Orient par les leaders néo-conservateurs américains et européens. Les Libanais, les Palestiniens devraient par leur parcours respectif favoriser une conscience orientale. L’instant n’est pas venu. Tout se rétrécit et tout se rétracte : les religions, musulmane et chrétienne, les Etats régionaux. Et parmi ces derniers les plus puissants, voient d’abord l’extension, par exemple, du sunnisme, avant toute pensée arabe. Liban et Palestine sont dans la peine : ils craignent leur sacrifice sur l’autel de la mondialisation au profit de puissances extérieures et régionales.
Liban et Palestine, deux pays malheureux ? Oui mais dans un Orient arabe qui a survécu à de puissantes civilisations, égyptienne, grecque, romaine…A méditer !
©copyright Jean Vinatier 2007
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