La France est en grève ! Les syndicats craignent de ne pas emporter la bataille de l’opinion. Le pouvoir sarkozien se flatte de son excellente communication sur les grèves et de l’apparition en grand nombre de comités anti grèves et d’associations anti-blocages dont quelques-uns de leurs responsables savent donner la réplique sur les plateaux de télévision en usant des mêmes mots et expressions. Ce fait, signalé par un de mes lecteurs, Franck P, donne une indication assez claire du travail qui a été abattu par l’équipe du Président de la République dans l’art de théâtraliser, de scénariser l’événement social.
L’opinion publique, entrée sur la scène historique française dans les décennies précédents 1789, ne cesse pas de faiblir. Son importance n’échappe évidemment pas à l’Elysée à l’inverse des syndicats y compris étudiants lesquels mesurent, tardivement, le défaut total de communication en direction des citoyens. L’époque n’est plus où la plus petite référence idéologique suffisait à emporter derechef le soutien d’une frange de la population. Cet environnement politique disparu, l’opinion publique réagit évidemment sur le seul désavantage d’une grève : plus de transport, plus d’accès à la faculté…etc. L’opinion publique n’étant, désormais qu’une addition de sentiments individuels auxquels les sondages donnent une apparente unité et solidité, le gouvernement s’emploie à la formater contre des structures politiques ou organisations syndicales véritables obstacles à son pouvoir. Le côté négatif de cette stratégie tient précisément dans la grande difficulté à entrer en grève quel qu’en soit le motif, par exemple, pour des salariés, des étudiants. L’effet de masse est considérablement réduit, la liberté aussi. Que reste-il pour dire son mécontentement ? L’occupation de la rue, de l’usine, de la faculté, de telle institution. La violence jouera toujours en défaveur du gréviste puisque les repères collectifs et idéologiques ont quitté la communauté nationale. L’Etat seul maître de ballet de l’opinion publique signifie un danger redoutable pour les années à venir.
La démocratie, aujourd’hui en lambeaux, ne fournit plus au citoyen sa part légitime d’autorité sur le régime politique car apparemment il n’y a plus d’opposition. Prenons l’exemple du référendum sur le projet de traité constitutionnel européen rejeté en 2005 et contourné aux yeux de tout le monde par le chef de l’Etat qui décide d’un trait de biffer le vote des Français.
L’opinion publique, entrée sur la scène historique française dans les décennies précédents 1789, ne cesse pas de faiblir. Son importance n’échappe évidemment pas à l’Elysée à l’inverse des syndicats y compris étudiants lesquels mesurent, tardivement, le défaut total de communication en direction des citoyens. L’époque n’est plus où la plus petite référence idéologique suffisait à emporter derechef le soutien d’une frange de la population. Cet environnement politique disparu, l’opinion publique réagit évidemment sur le seul désavantage d’une grève : plus de transport, plus d’accès à la faculté…etc. L’opinion publique n’étant, désormais qu’une addition de sentiments individuels auxquels les sondages donnent une apparente unité et solidité, le gouvernement s’emploie à la formater contre des structures politiques ou organisations syndicales véritables obstacles à son pouvoir. Le côté négatif de cette stratégie tient précisément dans la grande difficulté à entrer en grève quel qu’en soit le motif, par exemple, pour des salariés, des étudiants. L’effet de masse est considérablement réduit, la liberté aussi. Que reste-il pour dire son mécontentement ? L’occupation de la rue, de l’usine, de la faculté, de telle institution. La violence jouera toujours en défaveur du gréviste puisque les repères collectifs et idéologiques ont quitté la communauté nationale. L’Etat seul maître de ballet de l’opinion publique signifie un danger redoutable pour les années à venir.
La démocratie, aujourd’hui en lambeaux, ne fournit plus au citoyen sa part légitime d’autorité sur le régime politique car apparemment il n’y a plus d’opposition. Prenons l’exemple du référendum sur le projet de traité constitutionnel européen rejeté en 2005 et contourné aux yeux de tout le monde par le chef de l’Etat qui décide d’un trait de biffer le vote des Français.
La défaillance des partis, des syndicats est si énorme que le citoyen reste sans voix. Le pouvoir, par sondages interposés, n’aura-t-il pas, le moment venu, l’opinion publique de son côté ? La télévision jouant un rôle accélérateur contre le citoyen à l’inverse d’Internet qui garde encore une certaine inaccessibilité pour le pouvoir.
Dans notre société de communication l’opinion publique est donc un enjeu nullement négligeable tant pour les citoyens que pour le pouvoir. C’est aux citoyens de se réveiller et de se ressaisir de leur légitimité. N’oublions pas que le peuple est souverain depuis 1789, que la justice est rendue en son nom. La presse, enfin, devrait également renouer avec les citoyens et donc l’opinion publique. La révolution de l’information passe aussi par une nouvelle connexion entre journalistes et les internautes.
©copyright Jean Vinatier 2007
Dans notre société de communication l’opinion publique est donc un enjeu nullement négligeable tant pour les citoyens que pour le pouvoir. C’est aux citoyens de se réveiller et de se ressaisir de leur légitimité. N’oublions pas que le peuple est souverain depuis 1789, que la justice est rendue en son nom. La presse, enfin, devrait également renouer avec les citoyens et donc l’opinion publique. La révolution de l’information passe aussi par une nouvelle connexion entre journalistes et les internautes.
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