« La crise du subprime n'existe plus, la Maison-Blanche l'a abolie verbalement jeudi dernier. La source du problème étant gelée, le flux des catastrophes financières va donc cesser de s'écouler ; la bulle de dettes américaine est redevenue une menace aussi légère qu'une brise de printemps soufflant sur les parasols du Central Park Boat House.
Toute information alarmante concernant des pertes sur les dérivés de crédit -- immobilier ou consommation -- fait désormais autant d'effet à Wall Street qu'un avis de tempête de neige sur Chicago auprès d'un investisseur occupé à se protéger des coups de soleil au volant de sa Porsche décapotable entre Miami Centre et West Palm Beach. » L’article de Philippe Béchade de La Chronique Agora se veut volontairement moqueur autour d’un système bancaire mondial pris entre le marteau et l’enclume. Pour l’heure, le « monde du dollar » et l’économie américaine tiennent la corde mais pour les raisons divergentes.
Le « monde du dollar » est composé, notamment, des Etats en vigoureuse ascension économique (Chine, monarchies du Golfe…etc) et des richissimes particuliers ayant dans leurs caisses un nombre incroyable de billets verts.
Leur intérêt général est de se donner le temps, d’une part de réaménager leur réserve en direction de monnaies plus valorisantes, de poser comme condition, d’autre part aux demandes de recapitalisation présentées par les banques les plus en vues (Citigroup, UBS…etc) un fauteuil ou plus au conseil d’administration pour avoir l’accès à la cabine de pilotage desdits établissements.
Toute information alarmante concernant des pertes sur les dérivés de crédit -- immobilier ou consommation -- fait désormais autant d'effet à Wall Street qu'un avis de tempête de neige sur Chicago auprès d'un investisseur occupé à se protéger des coups de soleil au volant de sa Porsche décapotable entre Miami Centre et West Palm Beach. » L’article de Philippe Béchade de La Chronique Agora se veut volontairement moqueur autour d’un système bancaire mondial pris entre le marteau et l’enclume. Pour l’heure, le « monde du dollar » et l’économie américaine tiennent la corde mais pour les raisons divergentes.
Le « monde du dollar » est composé, notamment, des Etats en vigoureuse ascension économique (Chine, monarchies du Golfe…etc) et des richissimes particuliers ayant dans leurs caisses un nombre incroyable de billets verts.
Leur intérêt général est de se donner le temps, d’une part de réaménager leur réserve en direction de monnaies plus valorisantes, de poser comme condition, d’autre part aux demandes de recapitalisation présentées par les banques les plus en vues (Citigroup, UBS…etc) un fauteuil ou plus au conseil d’administration pour avoir l’accès à la cabine de pilotage desdits établissements.
L’objectif est triple : se libérer de l’emprise d’une seule monnaie, croître leur pouvoir au sein des temples du capitalisme « blanc », compliquer la tâche aux législateurs protectionnistes devant de futures OPA. Ces puissances émergentes ne veulent pas être les actrices de la catastrophe globale. Elles entendent conduire ou à tout le moins faire reconnaître leur poids, nécessairement, politique via une gestion de la masse monétaire mondiale dont elles seront les arbitres incontournables.
L’économie américaine toujours fidèle à son credo use de tous les instruments, apparemment infinis, pour éviter la panique tant chez elle qu’au dehors. La planche à billets fonctionne sans problème : il suffit d’appuyer sur le bouton impression. Si la communication se déroule sans anicroche, la réalité, elle, ne faiblit pas. Quel est l’enjeu ? La confiance internationale dans la capacité des Etats-Unis à garder un dynamisme économique intact (Washington a besoin de faire souscrire 2 milliards de dollars par jour en bons du Trésor ) revêtu du dollar. Les démocrates appuient les républicains dans les mesures prises pour soutenir les emprunteurs insolvables, éviter les annonces de faillites de tel ou tel établissement bancaire. Le consensus national joue à plein quand les puissances d’Asie, d’Orient affichent des ambitions qui, à terme, buteront sur la politique économique intérieure américaine. Il suffit de voir de quelle façon la Chine sourit devant les délégations étrangères officielles qui la supplient de réévaluer le yuan quand les industriels occidentaux ayant le plus délocalisés formulent la demande contraire. C’est reconnaître aux autorités du parti communiste chinois un rôle primordial dans la course aux nouveaux partages des richesses d’aujourd’hui, de demain. L’ironie veut qu’une dictature qui envoie ses nationaux contestataires dans les mines de sel du Takla-Makan soit la figure centrale de l’économie du XXIe siècle et non une démocratie. N’est-ce pas un renseignement de mauvais augure pour nos régimes démocratiques ?
La crise du subprime n’existe plus dont acte. Est-ce la Crise ? Mais chut! Pour l’heure, faites vos achats de Noël.....
L’économie américaine toujours fidèle à son credo use de tous les instruments, apparemment infinis, pour éviter la panique tant chez elle qu’au dehors. La planche à billets fonctionne sans problème : il suffit d’appuyer sur le bouton impression. Si la communication se déroule sans anicroche, la réalité, elle, ne faiblit pas. Quel est l’enjeu ? La confiance internationale dans la capacité des Etats-Unis à garder un dynamisme économique intact (Washington a besoin de faire souscrire 2 milliards de dollars par jour en bons du Trésor ) revêtu du dollar. Les démocrates appuient les républicains dans les mesures prises pour soutenir les emprunteurs insolvables, éviter les annonces de faillites de tel ou tel établissement bancaire. Le consensus national joue à plein quand les puissances d’Asie, d’Orient affichent des ambitions qui, à terme, buteront sur la politique économique intérieure américaine. Il suffit de voir de quelle façon la Chine sourit devant les délégations étrangères officielles qui la supplient de réévaluer le yuan quand les industriels occidentaux ayant le plus délocalisés formulent la demande contraire. C’est reconnaître aux autorités du parti communiste chinois un rôle primordial dans la course aux nouveaux partages des richesses d’aujourd’hui, de demain. L’ironie veut qu’une dictature qui envoie ses nationaux contestataires dans les mines de sel du Takla-Makan soit la figure centrale de l’économie du XXIe siècle et non une démocratie. N’est-ce pas un renseignement de mauvais augure pour nos régimes démocratiques ?
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©copyright Jean Vinatier 2007
Liens :
http://seriatim1.blogspot.com/2007/12/doucement-vers-la-crise.html
http://seriatim1.blogspot.com/2007/12/les-fonds-souverains-arabes-et-lessor.html
http://seriatim1.blogspot.com/2007/10/fonds-souverains-une-nouvelle-arme-des.html
http://seriatim1.blogspot.com/2007/09/banques-centrales-capitalisme-financier.html
http://seriatim1.blogspot.com/2007/08/avalanches-montaires-de-la-bce-et-de-la.html
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