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mercredi 2 avril 2008

Al-Kindi : une phrase N°174 - 1ere année

« Celui que l’on dit le plus sage, et qui l’est, est celui qui perçoit, dans les choses et leurs propriétés, ce qui est le moins perceptible.
D’où le fait que ceux qui sont formés par le saint désir de la sagesse travaillent beaucoup à la compréhension des qualités cachées des choses. »

Al-Kindi(800-873) surnommé le « philosophe des arabes » pour son ouvrage, Sur la définition des choses et de leur description, posa les grands termes de la philosophie arabe jusqu’à la parution, au XIe siècle, de l’ouvrage d’Avicenne le Livre des définitions.
Sa famille occupait de hautes fonctions à la cour des califes abbassides (750-1258) d’Irak. Al-Kindi bénéficia donc de leur protection jusqu’à l’avènement de Jafar al-Mutawakkil(821-861) en 847 qui prôna un retour à l’orthodoxie musulmane.
Influencé par la philosophie aristotélicienne mais aussi par Platon, Al-Kindi fut suspecté de renier le Coran et subit des brimades.
En 813, le calife al-Ma’mun (786-833), passionné d’astronomie, conscient que la science ne pouvait progresser sans profiter des acquis des civilisations antérieures, fonda, à Bagdad, la « Maison de la Sagesse » dotée d’une riche bibliothèque de manuscrits. Cette académie eut la tâche de traduire les textes scientifiques et philosophiques issus de l’héritage grec. Al-Kindi, savant complet (philosophie, mathématiques, médecine, musique, physique, astronomie) appartint à cette compagnie savante.


©Jean Vinatier 2008

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