Silvio Berlusconi fait un retour puissant à la tête du gouvernement italien avec la majorité dans les deux chambres.
Son adversaire Walter Veltroni, le dirigeant du parti démocrate (ex PCI) avait-il le style trop modeste comme le note Marion Van Renterghem du Monde : « costume cravate sombre et sobre, lunettes d'intellectuel, voix ferme et posée, visage rond, humour sage, sourire rare. Emporté juste quand il faut pour chauffer la foule. Polémique, mais sans jamais citer le nom du "candidat du camp d'en face", qu'il ne nomme que par périphrases » ? Il n’a pu ou su gommer toute la grisaille qu’était Romano Prodi !
Silvio Berlusconi est vainqueur, certes, mais avec la Ligue du Nord conduite par l’impétueux et brutal Umberto Bossi. Cette formation politique a concentré le vote antipolitique.
Pour l’heure, et après avoir dit que les Italiens connaîtraient des moments pénibles, Berlusconi a donné la liste de tous les dirigeants qu’il venait d’avoir en communication : Poutine, Merkel, Brown, Bush, Zapatero (le mari de Carla ?). Il ne rechigne pas à la mise en scène : « J'ai eu hier une journée chargée en coups de téléphone de dirigeants que je n'avais pas perdus de vue […] Jeudi soir, j'aurai Poutine à dîner chez moi en Sardaigne. Bush a insisté pour que je le rejoigne à dîner aux Etats-Unis [voyage papal]. »
Il souhaite donner un rôle phare à l’Union européenne autour d’un « groupe soudé de dirigeants au sein du Conseil européen » ! Un de plus avec Nicolas Sarkozy. Mais de quelle Europe parle-t-il ? Celle de l’affirmation ou celle du suivisme clopin-clopant derrière telle ou telle mega puissance ?L’Italie est présente autant en Mésopotamie qu’en Afghanistan. On se souvient de sa catastrophique présidence de l’Union pendant son gouvernement de 2001-2006 où son seul combat avait été d’empêcher la désignation de Manuel Barroso. Dommage, il a échoué !
Que ressent-on au retour du « Cavaliere » ? Pas grand-chose hormis sa familiarité qui masque une culture artistique très sûre. Il n’est même pas avéré que les Italiens apportent une réponse claire. Ils voulaient par un vote massif (80,5%) et en direction de deux partis, Peuple de la Liberté et Parti démocrate, oublier la précédente mandature qui comptait trente-neuf partis ! Est-ce le début d’un bipartisme de fait ? Walter Veltroni, le brillant maire de Rome, a regroupé la gauche alors que son adversaire de droite peine à assagir la Ligue du Nord toujours en quête sinon de la sécession à tout le moins d’un fédéralisme renforcé notamment sur un plan fiscal. C’est le souhait très net d’Umberto Bossi.
Son adversaire Walter Veltroni, le dirigeant du parti démocrate (ex PCI) avait-il le style trop modeste comme le note Marion Van Renterghem du Monde : « costume cravate sombre et sobre, lunettes d'intellectuel, voix ferme et posée, visage rond, humour sage, sourire rare. Emporté juste quand il faut pour chauffer la foule. Polémique, mais sans jamais citer le nom du "candidat du camp d'en face", qu'il ne nomme que par périphrases » ? Il n’a pu ou su gommer toute la grisaille qu’était Romano Prodi !
Silvio Berlusconi est vainqueur, certes, mais avec la Ligue du Nord conduite par l’impétueux et brutal Umberto Bossi. Cette formation politique a concentré le vote antipolitique.
Pour l’heure, et après avoir dit que les Italiens connaîtraient des moments pénibles, Berlusconi a donné la liste de tous les dirigeants qu’il venait d’avoir en communication : Poutine, Merkel, Brown, Bush, Zapatero (le mari de Carla ?). Il ne rechigne pas à la mise en scène : « J'ai eu hier une journée chargée en coups de téléphone de dirigeants que je n'avais pas perdus de vue […] Jeudi soir, j'aurai Poutine à dîner chez moi en Sardaigne. Bush a insisté pour que je le rejoigne à dîner aux Etats-Unis [voyage papal]. »
Il souhaite donner un rôle phare à l’Union européenne autour d’un « groupe soudé de dirigeants au sein du Conseil européen » ! Un de plus avec Nicolas Sarkozy. Mais de quelle Europe parle-t-il ? Celle de l’affirmation ou celle du suivisme clopin-clopant derrière telle ou telle mega puissance ?L’Italie est présente autant en Mésopotamie qu’en Afghanistan. On se souvient de sa catastrophique présidence de l’Union pendant son gouvernement de 2001-2006 où son seul combat avait été d’empêcher la désignation de Manuel Barroso. Dommage, il a échoué !
Que ressent-on au retour du « Cavaliere » ? Pas grand-chose hormis sa familiarité qui masque une culture artistique très sûre. Il n’est même pas avéré que les Italiens apportent une réponse claire. Ils voulaient par un vote massif (80,5%) et en direction de deux partis, Peuple de la Liberté et Parti démocrate, oublier la précédente mandature qui comptait trente-neuf partis ! Est-ce le début d’un bipartisme de fait ? Walter Veltroni, le brillant maire de Rome, a regroupé la gauche alors que son adversaire de droite peine à assagir la Ligue du Nord toujours en quête sinon de la sécession à tout le moins d’un fédéralisme renforcé notamment sur un plan fiscal. C’est le souhait très net d’Umberto Bossi.
L’Union européenne ne gagne ni ne perd, elle poursuit sa route monotone et sans souffle. Pour l’Italie, c’était un moment politique avant le retour dans l’ordinaire de la vie familiale et régionale. Seuls les Napolitains prient pour qu’on mette un terme à l’amoncellement des ordures. Les salariés d’Alitalia, eux, aimeraient que le « cavaliere » use de son génie en affaires pour éviter la fusion avec Air France/KLM.
Peut-être une nouvelle intéressante si Giulio Tremonti était confirmé au poste de ministre des Finances, nous aurions un homme original et assez décidé à proposer une réforme mondiale financière.
Avant de clore l’article, un triste fait : les supermarchés italiens observent une recrudescence de vol à la tire commis par des personnes âgées. Les vols qu’elles commettent ont augmenté de 40% en un an ! Un record européen.
©Jean Vinatier 2008
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Sources:
Dix leçons du scrutin italien :
http://www.latribune.fr/info/Dix-lecons-du-scrutin-italien-~-IDF796CA2FEB22E15EC125742B008365E5-$Db=Blogs/Redaction.nsf-$Channel=Economie-$SubChannel=International
Sur les débuts de Ligue Lombarde :
http://www.monde-diplomatique.fr/1997/03/MIGLIERINA/8013.html
Presse italienne :
1-Corriere della Sera :
http://www.corriere.it/editoriali/08_aprile_16/una_storia_finita_5b056ba0-0b72-11dd-98e1-00144f486ba6.shtml
http://www.corriere.it/editoriali/08_aprile_15/editoriale_grande_occasione_9ec7141e-0a8d-11dd-bdc8-00144f486ba6.shtml
©Jean Vinatier 2008
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Sources:
Dix leçons du scrutin italien :
http://www.latribune.fr/info/Dix-lecons-du-scrutin-italien-~-IDF796CA2FEB22E15EC125742B008365E5-$Db=Blogs/Redaction.nsf-$Channel=Economie-$SubChannel=International
Sur les débuts de Ligue Lombarde :
http://www.monde-diplomatique.fr/1997/03/MIGLIERINA/8013.html
Presse italienne :
1-Corriere della Sera :
http://www.corriere.it/editoriali/08_aprile_16/una_storia_finita_5b056ba0-0b72-11dd-98e1-00144f486ba6.shtml
http://www.corriere.it/editoriali/08_aprile_15/editoriale_grande_occasione_9ec7141e-0a8d-11dd-bdc8-00144f486ba6.shtml
2- La Stampa
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