« Beyrouth n’est plus qu’une jungle infestée de vautours. Beyrouth n’est plus qu’une proie agonisante dévorée par des meutes de prédateurs.
Le Liban n’est plus qu’un navire à la dérive, une arène de jeux macabres où les combattants sont autant victimes que bourreaux.
Partis politiques ou milices, chefs charismatiques ou chefs de bande, ils sont tous responsables : la boîte aux horreurs a été ouverte et plus personne n’est au gouvernail. N’a-t-on donc rien appris de toutes les tragédies passées ? » Ainsi débute l’article de Nagib Aoun dans l’Orient-Le Jour¹ quand la milice du Hezbollah a fait régner un climat de guerre intestine dans ce qui fut la Perle de l’Orient.
Cependant, les guerres entre partis sont dans ce monde oriental fréquentes et presque inhérentes aux ambitions de tous les chefs qui y pullulent. Le Hezbollah (chiite) de Nasrallah n’y échappe pas. Les mouvements sunnites ont appelé lors d’une manifestation à Paris à dénoncer les crimes de ce parti armé.
Le Liban n’est plus qu’un navire à la dérive, une arène de jeux macabres où les combattants sont autant victimes que bourreaux.
Partis politiques ou milices, chefs charismatiques ou chefs de bande, ils sont tous responsables : la boîte aux horreurs a été ouverte et plus personne n’est au gouvernail. N’a-t-on donc rien appris de toutes les tragédies passées ? » Ainsi débute l’article de Nagib Aoun dans l’Orient-Le Jour¹ quand la milice du Hezbollah a fait régner un climat de guerre intestine dans ce qui fut la Perle de l’Orient.
Cependant, les guerres entre partis sont dans ce monde oriental fréquentes et presque inhérentes aux ambitions de tous les chefs qui y pullulent. Le Hezbollah (chiite) de Nasrallah n’y échappe pas. Les mouvements sunnites ont appelé lors d’une manifestation à Paris à dénoncer les crimes de ce parti armé.
Mais tout est bien mélangé, c’est comme on dit un capharnaüm (ville située en bordure du Golan). Les chiites (prés de 20% de la population), par exemple, sont divisés en deux : les premiers avec le mouvement Amal dirigé par Nabih Berri, actuel président du Parlement est pro-syrien ; les seconds sous la houlette de Nazrallah ont une représentation permanente à Téhéran et, pourtant, ne sont pas dociles à l’actuel régime iranien. Les sunnites (+ de 22% de la population) dont une grande part est entre les mains de la famille Harriri à travers son parti, le Courant du futur.
Du côté chrétien (maronites, druzes, grecs catholiques, grecs orthodoxes) soit la moitié des libanais on retrouve, également autant de divisions entre les pro et les anti- syriens, les pro et les anti-israéliens.
Regardons les choses en face : le Liban est sans Chef de l’Etat depuis la fin du mandat du général Emile Lahoud qui a tenu à respecter les formes et n’a pas chercher à prolonger sa fonction en novembre 2007.
L’armée sous le commandement du général Michel Sleiman et candidat potentiel à la présidence serait la seule force structurante de ce pays. C’est une armée fragile qui dose en son sein les différentes confessions pour les postes de commandements. Lors de la prise de Beyrouth-Ouest par le Hezbollah (7-9 mai), l’armée s’est tenue hors des combats. Certains ont dénoncé logiquement cet attentisme mais, si l’on regarde de plus prés la situation explosive dans laquelle est ce pays, on peut considérer le choix opéré par le général Sleiman de sage. Chacun redoute de réenclencher la guerre civile. Et bien des puissances ( Téhéran, Ryad, Tel Aviv, Washington, Damas et Ankara) guettent l’occasion pour précipiter cet Etat dans le chaos. Or, justement, le Hezbollah ne s’en est pris à aucun bâtiment du pouvoir politique (la Présidence, le Parlement) ce qui pose la question suivante : voulait-il faire un putsch ? Mais en lançant dans les rues de la capitale sa milice armée, le Hezbollah a commis une faute politique. Il donne raison à ceux qui répètent que cette organisation est liée avec une puissance étrangère, la Perse et que son indépendance n’est qu’une façade. En fait, le piège était, peut-être, d’obliger le Hezbollah à reprendre les armes.
Du côté chrétien (maronites, druzes, grecs catholiques, grecs orthodoxes) soit la moitié des libanais on retrouve, également autant de divisions entre les pro et les anti- syriens, les pro et les anti-israéliens.
Regardons les choses en face : le Liban est sans Chef de l’Etat depuis la fin du mandat du général Emile Lahoud qui a tenu à respecter les formes et n’a pas chercher à prolonger sa fonction en novembre 2007.
L’armée sous le commandement du général Michel Sleiman et candidat potentiel à la présidence serait la seule force structurante de ce pays. C’est une armée fragile qui dose en son sein les différentes confessions pour les postes de commandements. Lors de la prise de Beyrouth-Ouest par le Hezbollah (7-9 mai), l’armée s’est tenue hors des combats. Certains ont dénoncé logiquement cet attentisme mais, si l’on regarde de plus prés la situation explosive dans laquelle est ce pays, on peut considérer le choix opéré par le général Sleiman de sage. Chacun redoute de réenclencher la guerre civile. Et bien des puissances ( Téhéran, Ryad, Tel Aviv, Washington, Damas et Ankara) guettent l’occasion pour précipiter cet Etat dans le chaos. Or, justement, le Hezbollah ne s’en est pris à aucun bâtiment du pouvoir politique (la Présidence, le Parlement) ce qui pose la question suivante : voulait-il faire un putsch ? Mais en lançant dans les rues de la capitale sa milice armée, le Hezbollah a commis une faute politique. Il donne raison à ceux qui répètent que cette organisation est liée avec une puissance étrangère, la Perse et que son indépendance n’est qu’une façade. En fait, le piège était, peut-être, d’obliger le Hezbollah à reprendre les armes.
Le général Sleiman a les clefs de la situation, dit-on, entre ses mains puisqu’il est à la tête d’une armée qui symbolise l’unité libanaise. On se rappelle comme elle avait pu vaincre une milice sunnite extrémiste, Fatah al Islam de Chaker-al-Aki. Cette dernière s’était emparée du camp palestinien de Nahr-el-Bared. Le 2 septembre 2007, l’armée la bat et tue son chef. C’est un moment de liesse sincère dans tout le Liban. Quelque chose venait de se passer….et puis vint la fin de mandat d’Emile Lahoud.
N’oublions pas que l’Orient est dans d’intenses négociations où sont impliqués des pays comme la Syrie et Israël, et des clans religieux, chiite et sunnite qui englobent les Pays arabes et perse. Les Etats-Unis tenaillés par le désir d’en découdre avec Téhéran guettent la moindre faute pour placer la communauté internationale dans son camp et valider sa thèse de la dangereuse Perse nucléaire. C’est dans ce climat singulièrement tendu que le coup de force du Hezbollah doit, semble-t-il, être interprété.
©Jean Vinatier 2008
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Source :
1-http://www.lorientlejour.com/page.aspx?page=article&id=2000080512
In Seriatim :
http://seriatim1.blogspot.com/2007/11/liban-palestine-deux-malheureux-pays.html
http://seriatim1.blogspot.com/2008/01/georges-bush-en-fin-de-mandat-lorient.html
©Jean Vinatier 2008
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1-http://www.lorientlejour.com/page.aspx?page=article&id=2000080512
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