Un rayon de soleil sarkozien entre les orages : Ingrid Betancourt et une dizaine d’otages sur les 750 ont été libérés grâce à l’intervention conjointe de l’armée colombienne et de l’aide américaine.
Elle est apparue en pleine forme, pas du tout amaigrie, ni les traits tirés, et tout à la joie de retrouver ses enfants, sa famille. Au-delà de ces retrouvailles qui appartiennent à l’intime que peut-on écrire sur ce sujet. De toute évidence deux camps existaient, le premier était une alliance américano-colombienne favorable à la plus grande fermeté, le second une relation franco-vénézuélienne qui prônait la négociation. Au vu des événements d’hier soir, ce sont les partisans de la fermeté qui l’emportent. Mais la France n’a pas à rougir de ce qu’elle a tenté et ce même si elle ne comprenait que par un petit bout le fonctionnement des alliances et des rivalités dans l’aire géographique colombienne. Le Président Uribe assuré du soutien sans faille de toute la population contre les FARC et parce qu’il a des liens solides et incontournables avec les services américains (CIA, DEA), il ne pouvait pas se rallier à une coalition qui l’aurait placé, notamment, au contact régulier avec son ennemi de toujours, Hugo Chavez.
Nicolas Sarkozy, en devenant Président de la République avait fait savoir sa décision de reprendre en main l’affaire Betancourt là où Dominique de Villepin avait échoué en tentant de lancer une opération aéroportée. Le Président français ne réussit jamais à se rapprocher véritablement de son homologue colombien qui se vexait de toute cette effervescence élyséenne : ne rappelait-il pas le nombre de plusieurs centaines d’otages en jeu ? De leur côté les FARC connurent des coups durs, les plus sévères depuis leur fondation en 1964 : la mort, en 2008, de plusieurs de leurs leaders (p.e Manuel Marulanda) dont le numéro 1,Raul Reyes. Son successeur, Alfonso Cano, présenté comme la tête de file des modérés, a-t-il négocié ou subi la libération des otages ? C’est le mystère le plus complet.
Si l’on s’en tient à la voie française, celle de la négociation, il était proposé d’accueillir sur le sol national des FARC repentis et de proposer le paiement d’une rançon. Choix pour le moins illogique : comment la France pouvait-elle recevoir des membres d’une organisation terroriste et envoyer nos soldats en Afghanistan contre les talibans également terroristes ?
Elle est apparue en pleine forme, pas du tout amaigrie, ni les traits tirés, et tout à la joie de retrouver ses enfants, sa famille. Au-delà de ces retrouvailles qui appartiennent à l’intime que peut-on écrire sur ce sujet. De toute évidence deux camps existaient, le premier était une alliance américano-colombienne favorable à la plus grande fermeté, le second une relation franco-vénézuélienne qui prônait la négociation. Au vu des événements d’hier soir, ce sont les partisans de la fermeté qui l’emportent. Mais la France n’a pas à rougir de ce qu’elle a tenté et ce même si elle ne comprenait que par un petit bout le fonctionnement des alliances et des rivalités dans l’aire géographique colombienne. Le Président Uribe assuré du soutien sans faille de toute la population contre les FARC et parce qu’il a des liens solides et incontournables avec les services américains (CIA, DEA), il ne pouvait pas se rallier à une coalition qui l’aurait placé, notamment, au contact régulier avec son ennemi de toujours, Hugo Chavez.
Nicolas Sarkozy, en devenant Président de la République avait fait savoir sa décision de reprendre en main l’affaire Betancourt là où Dominique de Villepin avait échoué en tentant de lancer une opération aéroportée. Le Président français ne réussit jamais à se rapprocher véritablement de son homologue colombien qui se vexait de toute cette effervescence élyséenne : ne rappelait-il pas le nombre de plusieurs centaines d’otages en jeu ? De leur côté les FARC connurent des coups durs, les plus sévères depuis leur fondation en 1964 : la mort, en 2008, de plusieurs de leurs leaders (p.e Manuel Marulanda) dont le numéro 1,Raul Reyes. Son successeur, Alfonso Cano, présenté comme la tête de file des modérés, a-t-il négocié ou subi la libération des otages ? C’est le mystère le plus complet.
Si l’on s’en tient à la voie française, celle de la négociation, il était proposé d’accueillir sur le sol national des FARC repentis et de proposer le paiement d’une rançon. Choix pour le moins illogique : comment la France pouvait-elle recevoir des membres d’une organisation terroriste et envoyer nos soldats en Afghanistan contre les talibans également terroristes ?
De quel côté que l’on prenne l’option franco-vénézuélienne, celle-ci ne possédait pas de crédibilité et heurtait de front la Colombie. Le rôle d’Hugo Chavez était aussi douteux puisqu’il abrite une partie des effectifs des FARC à l’instar de l’Equateur. L’armée colombienne n’a pas hésité à lancer une opération sur le sol de ce pays pour bien faire comprendre qu’elle seule conduirait à terme cette libération tant attendue ; alors que la France voulait regrouper les puissances régionales.
L’autre acteur resté dans l’ombre étant les Etats-Unis. Les FARC s’enrichissent dans le commerce de la drogue et des armes. Pour Langley -cité dortoir de Washington et siège de la CIA - la disparition des FARC serait-elle une bonne opération ?Certainement pas, c’est chasse-gardée. L’existence d’une telle structure autorise les Américains à intervenir sur le sol sud-américain et à veiller au maintien de leur influence : c’est une plate-forme convenable pour eux.
La pression médiatique a-t-elle précipité la libération d’Ingrid Betancourt ? Ce sont plutôt les réalités géopolitiques qui l’emportent sur cette nouvelle qui devrait émouvoir les téléspectateurs et les internautes français plongés pour l'heure dans de sombres calculs (essence, nourriture, loyer, remboursement de crédit…etc) avant de partir ou pas en vacances.
L’autre acteur resté dans l’ombre étant les Etats-Unis. Les FARC s’enrichissent dans le commerce de la drogue et des armes. Pour Langley -cité dortoir de Washington et siège de la CIA - la disparition des FARC serait-elle une bonne opération ?Certainement pas, c’est chasse-gardée. L’existence d’une telle structure autorise les Américains à intervenir sur le sol sud-américain et à veiller au maintien de leur influence : c’est une plate-forme convenable pour eux.
La pression médiatique a-t-elle précipité la libération d’Ingrid Betancourt ? Ce sont plutôt les réalités géopolitiques qui l’emportent sur cette nouvelle qui devrait émouvoir les téléspectateurs et les internautes français plongés pour l'heure dans de sombres calculs (essence, nourriture, loyer, remboursement de crédit…etc) avant de partir ou pas en vacances.
Maintenant, d’autres questions surgiront. La bonne mine d’Ingrid Betancourt indique-t-elle une mise en scène ou une préparation ? Les photos précédentes montraient une captive les joues creuses, le corps presque décharné. Que s’est-il passé entre temps ? Le palais de l’Elysée prévoyait de faire un direct avant d’y renoncer pour proposer un discours enregistré : quel élément est-il intervenu ? Dernier point, la libération d’Ingrid Betancourt par l’armée colombienne épargne-t-elle à la France, le versement d’une grosse somme d’argent ?
La secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, Rama Yade, rappelle le rôle de la France et répète que « la pression internationale ça marche ». Elle avoue, pratiquement, que Nicolas Sarkozy faute d’être le Président libérateur sera celui qui accueillera l’amie du couple Villepin, Ingrid Betancourt.
©Jean Vinatier 2008
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In Seriatim autour d’Ingrid Betancourt
http://seriatim1.blogspot.com/2007/12/bientt-en-tourne-farc-et-ingrid.html
http://seriatim1.blogspot.com/2008/03/farc-dans-la-grande-colombie.html
In Seriatim Amérique Latine :
http://seriatim1.blogspot.com/2008/04/fernando-lugo-de-lautel-la-prsidence-du.html
http://seriatim1.blogspot.com/2008/05/bolivie-el-4-de-mayo.html
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