Le poète Vincent Voiture (1597-1648) enchanta pendant vingt-deux ans (1625-1647) l’hôtel de Rambouillet, premier salon littéraire français tenu par Catherine de Vivonne marquise de Rambouillet où nobles et roturiers se cotoyaient.
Rimailleur et prosateur de talent, Voiture n’en fut pas moins habile avec les puissants. D’abord du côté de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, il se rapprocha habilement, après la Journée des dupes, du cardinal de Richelieu qui le fit devenir académicien dés 1635. Il jouit également de la faveur de la Reine, Anne d’Autriche et de Claude de Mesmes comte d’Avaux (1595-1650), diplomate de premier ordre. La Cour lui confia des missions diplomatiques en Italie (1638) et en 1645 il eut la charge d’accompagner la nouvelle reine de Pologne à la frontière. Il mourut comblé de biens.
Rimailleur et prosateur de talent, Voiture n’en fut pas moins habile avec les puissants. D’abord du côté de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, il se rapprocha habilement, après la Journée des dupes, du cardinal de Richelieu qui le fit devenir académicien dés 1635. Il jouit également de la faveur de la Reine, Anne d’Autriche et de Claude de Mesmes comte d’Avaux (1595-1650), diplomate de premier ordre. La Cour lui confia des missions diplomatiques en Italie (1638) et en 1645 il eut la charge d’accompagner la nouvelle reine de Pologne à la frontière. Il mourut comblé de biens.
Cet homme spirituel et inventif plut autant à la Cour que dans les salons de Mesdames de Rambouillet, de Sablé, des Loges. Il savait divertir sans se prendre au sérieux. On le surnommait le « maître es arts de bagatelle » Mais, Vincent Voiture joua un rôle incontestable dans l’histoire de la poèsie française en développant un courant précieux bien éloigné de la gravité démonstrative, par exemple, d’un Malherbe et même de son rival, Isaac de Bensérade (1612-1691) avec lequel il débuta la querelle des Anciens et des Modernes. Ses Lettres ont été applaudies par les hommes illustres, La Fontaine, Boileau, La Bruyère, Pascal et Voltaire.
« Les demoiselles de ce temps
Ont depuis peu beaucoup d’amants;
On dit qu’il n’en manque à personne,
L’année est bonne.
Nous avons vu les ans passés
Que les galants étaient glacés;
Mais maintenant tout en foisonne,
L’année est bonne.
Le temps n’est pas bien loin encor
Qu’ils se vendaient au poids de l’or,
« Les demoiselles de ce temps
Ont depuis peu beaucoup d’amants;
On dit qu’il n’en manque à personne,
L’année est bonne.
Nous avons vu les ans passés
Que les galants étaient glacés;
Mais maintenant tout en foisonne,
L’année est bonne.
Le temps n’est pas bien loin encor
Qu’ils se vendaient au poids de l’or,
Et pour le présent on les donne,
L’année est bonne.
Le soleil de nous rapproché
Rend le monde plus échauffé;
L’amour règne, le sang bouillonne,
L’année est bonne. »
©Jean Vinatier 2008
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à : jv3@free.fr
Sources :
Brigitte Level, présidente de la société des poètes français, in François Bluche (Sous la direction de ) :Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, 1990, pp. 1615-1616.
Œuvres de Voiture : lettres et poèsies, 2 vols.,Genève, Slatkine, 1967 (reprend l’édition de Paris en 1855)
L’année est bonne.
Le soleil de nous rapproché
Rend le monde plus échauffé;
L’amour règne, le sang bouillonne,
L’année est bonne. »
©Jean Vinatier 2008
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Sources :
Brigitte Level, présidente de la société des poètes français, in François Bluche (Sous la direction de ) :Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, 1990, pp. 1615-1616.
Œuvres de Voiture : lettres et poèsies, 2 vols.,Genève, Slatkine, 1967 (reprend l’édition de Paris en 1855)
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