Si à l’UMP on s’alarme de la baisse considérable d’adhérents au point d’envisager la suppression de la cotisation, au PS, les militants qui restent n’en finissent plus de voir les têtes dirigeantes se disputer les unes les autres. L’ambiance dans les différents partis politiques n’est guère euphorique à l’exception notable du parti d’Olivier Besancenot, véritable dérivatif à la morosité ambiante. Il enterre la LCR pour fonder le Nouveau Parti Anticapitaliste dont les initiales NPA rappellent la célèbre émission du soir de Canal+, Nulle Part Ailleurs. Après avoir réussi son passage chez Michel Drucker, il poursuit sa route, soutenu par Alain Krivine qui juge, non sans raison, qu’attirer par principe les médias était, à terme, une rente de situation. La LCR devenue NPA est, désormais, un lieu sympathique, cool presque festif: quelle différence fera-t-on entre une émission télé et un parti politique ? On se contentera d’applaudir ou non l’animateur. Le NPA un « after » ?
Le NPA est, bien évidemment une aubaine pour Nicolas Sarkozy qui se réjouit de voir –et quoi de plus normal – la gauche se démultiplier et se disputer avec une âpreté renforcée au fur et à mesure que les idéologies qui la conduisaient ne deviennent plus que des sparadraps collés aux chausses des prétendants. Le NPA donne le ton en quelque sorte de ce qui devrait devenir un parti, mi « talk-show » ,mi « breaking news ». Si personne ne croit au destin présidentiel d’Alain Besancenot, il est un opposant utile pour le pouvoir et gênant pour le parti socialiste qui ne sort, évidemment pas grandi de son université d’été où l’on a vu les ténors ou les éléphants affûter leurs armes pour le congrès de Reims en novembre. Dans le même temps, Olivier Besancenot montre sa modernité : est-il important pour lui d’être un parti classique ? L’essentiel n’est-il pas d’agiter les chiffons rouges jusque sur France2 dans « Vivement dimanche » ? La LCR a toujours fait de la guérilla, désormais cela se passe à la télé au risque d’affaiblir ses thèmes, pour l’heure ils se banalisent.
Le PS aimerait-il passer un peu moins à la télé ? Bien des articles ont chargé la barque socialiste pour les ridiculiser sans vouloir considérer que toutes les combinaisons suivies au jour le jour avaient, quand même l’avantage de rappeler qu’un parti est aussi un lieu d’idées et de propositions. Etait-ce anormal qu’avant Reims, les uns et les autres essaient de former leurs troupes pour se présenter devant les militants avec un certain ordre et des programmes construits ? Non. François Hollande a dit bye, bye aux socialistes mais pas à son ex-compagne, Ségolène Royal qu’il poursuit presque l’épée à la main avec le soutien de Bertrand Delanoé, de Martine Aubry, de Pierre Moscovici sauf Juju (Julien Dray) qui postule timidement à la place de numéro 1.
Malgré tout, les prétendants sont les suivants: Bertrand Denaloë et Ségolène Royal ont en commun de susciter le vote des militants sur leurs seules personnes au contraire de Martine Aubry qui regroupe (pour l’heure) les fabiusiens, les strauss-khaniens, des barons roses (Gérard Collomb, Jean-Noël Guérini) et des « celebrities » Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Jean-Christophe Cambadélis. Pierre Moscovici, le perdant, est à la recherche de son armée tel Soubise.
Delanoë et Royal sont des figures médiatiques épaulées par une communication permanente qui leur permet de jouir de bonnes places dans les sondages.
Le NPA est, bien évidemment une aubaine pour Nicolas Sarkozy qui se réjouit de voir –et quoi de plus normal – la gauche se démultiplier et se disputer avec une âpreté renforcée au fur et à mesure que les idéologies qui la conduisaient ne deviennent plus que des sparadraps collés aux chausses des prétendants. Le NPA donne le ton en quelque sorte de ce qui devrait devenir un parti, mi « talk-show » ,mi « breaking news ». Si personne ne croit au destin présidentiel d’Alain Besancenot, il est un opposant utile pour le pouvoir et gênant pour le parti socialiste qui ne sort, évidemment pas grandi de son université d’été où l’on a vu les ténors ou les éléphants affûter leurs armes pour le congrès de Reims en novembre. Dans le même temps, Olivier Besancenot montre sa modernité : est-il important pour lui d’être un parti classique ? L’essentiel n’est-il pas d’agiter les chiffons rouges jusque sur France2 dans « Vivement dimanche » ? La LCR a toujours fait de la guérilla, désormais cela se passe à la télé au risque d’affaiblir ses thèmes, pour l’heure ils se banalisent.
Le PS aimerait-il passer un peu moins à la télé ? Bien des articles ont chargé la barque socialiste pour les ridiculiser sans vouloir considérer que toutes les combinaisons suivies au jour le jour avaient, quand même l’avantage de rappeler qu’un parti est aussi un lieu d’idées et de propositions. Etait-ce anormal qu’avant Reims, les uns et les autres essaient de former leurs troupes pour se présenter devant les militants avec un certain ordre et des programmes construits ? Non. François Hollande a dit bye, bye aux socialistes mais pas à son ex-compagne, Ségolène Royal qu’il poursuit presque l’épée à la main avec le soutien de Bertrand Delanoé, de Martine Aubry, de Pierre Moscovici sauf Juju (Julien Dray) qui postule timidement à la place de numéro 1.
Malgré tout, les prétendants sont les suivants: Bertrand Denaloë et Ségolène Royal ont en commun de susciter le vote des militants sur leurs seules personnes au contraire de Martine Aubry qui regroupe (pour l’heure) les fabiusiens, les strauss-khaniens, des barons roses (Gérard Collomb, Jean-Noël Guérini) et des « celebrities » Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Jean-Christophe Cambadélis. Pierre Moscovici, le perdant, est à la recherche de son armée tel Soubise.
Delanoë et Royal sont des figures médiatiques épaulées par une communication permanente qui leur permet de jouir de bonnes places dans les sondages.
Martine Aubry suit un parcours plus traditionnel c’est-à-dire politique : moins préoccupée par l’élégance vestimentaire, la dame des 35 heures donne dans le compact, infanterie, cavalerie, artillerie, pour rassembler sous son nom le maximum de militants issus de toutes les tendances. Elle a le profil pour le poste de 1er secrétaire et non pour une candidature présidentielle.
Bertrand Delanoë qui caresse le rêve d’être le Sarkozy socialiste jouit des apparences de la compétence. Sa réélection à la mairie de Paris tient tout simplement, en sus de toutes les fêtes, à Vélib et à l’appui discret du Président de la République. Voilà un édile trés à l’écoute des groupes du BTP, des tour-opérateurs et des SDF (Sans Difficultés Financières). Le nombre d’appartements vides de la capitale (p.e: boulevard Beaumarchais) témoigne de la distance de cette municipalité avec les classes populaire et moyenne. Delanoë comme Sarkozy a un côté bling-bling, une adhésion au libéralisme économique et un aveuglement dans les relations internationales : tout pour la com rien pour le fond! Bref, il n’est que l’écume de la vague qu’il prétend être. Inutile d’ajouter qu’il est l’espérance de l’Elysée!
Quant à Ségolène Royal, elle a ce paradoxe d’être sur toutes les lèvres et d’attiser toutes les rancœurs : difficile de bâtir un programme quand on déclenche l’urticaire!
Si la droite est au garde-à-vous devant son chef, la gauche conserve, malgré tout cette capacité à s’agiter, à chercher les leaders qui lui permettront la renaissance. Mais ce moment « phœnix » passe-t-il par la simple occupation des champs médiatiques? S’en tenir à cet objectif est vain. S’en servir pour faire surgir des idées et pour un nouveau contrat politique entre l’élu et le citoyen répondrait à une attente nationale. « La révolution française n’est pas terminée » nous dit le socialiste Vincent Peillon dans son dernier ouvrage! N’est-il pas temps que la gauche quitte Paris-plage?
©Jean Vinatier 2008
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à : jv3@free.fr
Quant à Ségolène Royal, elle a ce paradoxe d’être sur toutes les lèvres et d’attiser toutes les rancœurs : difficile de bâtir un programme quand on déclenche l’urticaire!
Si la droite est au garde-à-vous devant son chef, la gauche conserve, malgré tout cette capacité à s’agiter, à chercher les leaders qui lui permettront la renaissance. Mais ce moment « phœnix » passe-t-il par la simple occupation des champs médiatiques? S’en tenir à cet objectif est vain. S’en servir pour faire surgir des idées et pour un nouveau contrat politique entre l’élu et le citoyen répondrait à une attente nationale. « La révolution française n’est pas terminée » nous dit le socialiste Vincent Peillon dans son dernier ouvrage! N’est-il pas temps que la gauche quitte Paris-plage?
©Jean Vinatier 2008
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