Nicolas Sarkozy a lancé son plan pour l’emploi depuis Rethel qui fut le siège du duché éponyme parmi les plus puissants et les plus riches de France, connu aussi sous le nom de duché de Mazarin lequel passa, un moment, par mariage dans la famille de Monaco: faut-il y voir un signe d’une bonne fortune à venir ?
Pour l’heure loin de toute référence historique et alors que Wall Street vient de clore avec une hausse de plus de 10%, le plan emploi présidentiel a soulevé presque autant de critiques à l’UMP qu’à gauche !
Quelle que soit l’importance du chômage dans les semaines à venir, le Président de la République monte au front et aligne des propositions dont le but n’est pas de guérir mais de donner quelques doses de morphine. A l’instar de la crise financière mondiale, qui fait faire des mouvements de yo-yo aux bourses, et où personne n’est en mesure de regarder au-delà de 6 mois, l’entourage présidentiel ne dispose pas de la possibilité à anticiper à moyen terme sur le plan social les conséquences de la récession économique. C’est là le premier obstacle auquel se heurte Sarkozy. Le Président a en face de lui une opposition éparpillée et des syndicats hébétés ; il compte également sur le repli sur soi des Français pour que ceux-ci n’en viennent pas à manifester en masse en cas de dégradation soudaine et brutale de leur situation.
L’annonce de la fermeture des usines Peugeot et Renault pendant une à deux semaines donne le ton de ce que pourrait devenir la question sociale : rien n’est plus emblématique que l’état de santé de la production automobile. C’est l’activité la plus observée par les Français avec celle de l’immobilier. Or, voilà ces deux secteurs considérablement atteints. Carlos Ghosn, PDG de Renault, craint qu’en cas de non-résolution de la crise financière, l’industrie automobile n’entre dans une période sinistre et le PDG de Nexity a déjà tiré la sonnette d’alarme.
Les milliards d’aides proposés aux banques et demain, peut-être, aux compagnies d’assurance, ont montré la capacité de l’Etat à octroyer avec des caisses vides un soutien à la place financière parisienne. Les patrons de PME/PMI et les salariés attendent, en toute logique, un même intérêt de l’Etat pour supporter le moins mal possible la dégradation de l’activité économique. Il semble, qu’aujourd’hui, l’Elysée, peine à rouvrir le robinet monétaire. Après tout que seraient 100 ou 200 milliards de plus dans un déficit dés l’instant où le Parlement approuverait le plan de relance économique et de soutien aux emplois ?
Jusqu’à présent, sur la scène internationale depuis août 2008, la politique française s’est montrée à la hauteur de tous les enjeux immédiats et a su donner un coup de fouet salutaire pour secouer les uns et les autres. Cette politique a été critiquée abondamment pour son côté « effet d’annonce » ou de flash info permanent. Il convenait d’agir et dans cet exercice Nicolas Sarkozy qui n’est pas un homme de pensée mais d’action était l’homme qu’il fallait. La question aujourd’hui serait de savoir s’il peut avoir un dynamisme similaire pour les salariés français ? L’histoire présente des cas de régimes qui réussissent dans la politique extérieure et qui échouent jusqu’à chuter sur le plan intérieur.
Il est encore trop tôt pour dire ce que fera in fine l’Elysée. Mais nous entrons dans une période cahotique, difficile. Un grand nombre de nos compatriotes sont atteints dans leur vie quotidienne ( pouvoir d’achat, santé, éducation, précarité…). Jusqu’à présent aucune grande société (bancaire, industrielle, assurance) n’a mis la clef sous la porte comme aux Etats-Unis. Si les Français reconnaissent qu’il y a une crise, ils ne l’identifient pas à la faillite d’une grande boîte métropolitaine comme les Américains l’ont éprouvé et que l’on sous-estime ici.
Nous sommes tous, à des degrés divers, à la fois dans le doute et dans l’assurance que jamais l’Etat ne permettra un dépôt de bilan d’une entreprise comme la Société Générale, Axa ou Renault. Ce contrat de fait entre les citoyens et le plus haut personnage de l’Etat engage les premiers et le second dans un face à face qui façonnera le reste du quinquennat.
Pour l’heure loin de toute référence historique et alors que Wall Street vient de clore avec une hausse de plus de 10%, le plan emploi présidentiel a soulevé presque autant de critiques à l’UMP qu’à gauche !
Quelle que soit l’importance du chômage dans les semaines à venir, le Président de la République monte au front et aligne des propositions dont le but n’est pas de guérir mais de donner quelques doses de morphine. A l’instar de la crise financière mondiale, qui fait faire des mouvements de yo-yo aux bourses, et où personne n’est en mesure de regarder au-delà de 6 mois, l’entourage présidentiel ne dispose pas de la possibilité à anticiper à moyen terme sur le plan social les conséquences de la récession économique. C’est là le premier obstacle auquel se heurte Sarkozy. Le Président a en face de lui une opposition éparpillée et des syndicats hébétés ; il compte également sur le repli sur soi des Français pour que ceux-ci n’en viennent pas à manifester en masse en cas de dégradation soudaine et brutale de leur situation.
L’annonce de la fermeture des usines Peugeot et Renault pendant une à deux semaines donne le ton de ce que pourrait devenir la question sociale : rien n’est plus emblématique que l’état de santé de la production automobile. C’est l’activité la plus observée par les Français avec celle de l’immobilier. Or, voilà ces deux secteurs considérablement atteints. Carlos Ghosn, PDG de Renault, craint qu’en cas de non-résolution de la crise financière, l’industrie automobile n’entre dans une période sinistre et le PDG de Nexity a déjà tiré la sonnette d’alarme.
Les milliards d’aides proposés aux banques et demain, peut-être, aux compagnies d’assurance, ont montré la capacité de l’Etat à octroyer avec des caisses vides un soutien à la place financière parisienne. Les patrons de PME/PMI et les salariés attendent, en toute logique, un même intérêt de l’Etat pour supporter le moins mal possible la dégradation de l’activité économique. Il semble, qu’aujourd’hui, l’Elysée, peine à rouvrir le robinet monétaire. Après tout que seraient 100 ou 200 milliards de plus dans un déficit dés l’instant où le Parlement approuverait le plan de relance économique et de soutien aux emplois ?
Jusqu’à présent, sur la scène internationale depuis août 2008, la politique française s’est montrée à la hauteur de tous les enjeux immédiats et a su donner un coup de fouet salutaire pour secouer les uns et les autres. Cette politique a été critiquée abondamment pour son côté « effet d’annonce » ou de flash info permanent. Il convenait d’agir et dans cet exercice Nicolas Sarkozy qui n’est pas un homme de pensée mais d’action était l’homme qu’il fallait. La question aujourd’hui serait de savoir s’il peut avoir un dynamisme similaire pour les salariés français ? L’histoire présente des cas de régimes qui réussissent dans la politique extérieure et qui échouent jusqu’à chuter sur le plan intérieur.
Il est encore trop tôt pour dire ce que fera in fine l’Elysée. Mais nous entrons dans une période cahotique, difficile. Un grand nombre de nos compatriotes sont atteints dans leur vie quotidienne ( pouvoir d’achat, santé, éducation, précarité…). Jusqu’à présent aucune grande société (bancaire, industrielle, assurance) n’a mis la clef sous la porte comme aux Etats-Unis. Si les Français reconnaissent qu’il y a une crise, ils ne l’identifient pas à la faillite d’une grande boîte métropolitaine comme les Américains l’ont éprouvé et que l’on sous-estime ici.
Nous sommes tous, à des degrés divers, à la fois dans le doute et dans l’assurance que jamais l’Etat ne permettra un dépôt de bilan d’une entreprise comme la Société Générale, Axa ou Renault. Ce contrat de fait entre les citoyens et le plus haut personnage de l’Etat engage les premiers et le second dans un face à face qui façonnera le reste du quinquennat.
On observera que crise ou pas Nicolas Sarkozy ne recule ni ne modifie aucune réforme, il poursuit sa route, les œillères bien placées. Les Français montrent souvent une patience infinie. Faute d’une opposition véritable et de syndicats puissants, la marge de manœuvre entre le Président et les Français est grande. On sait son habileté à négocier, à diviser, à désorganiser: pour l’heure il dispose de tous les leviers, il est en CDD. Sa seule crainte serait de voir soudainement se former un front populaire. Mais est-ce possible quand le pouvoir parvient à assurer une capacité à consommer: pain, jeux, vacances et crédits ?
Jean Vinatier
Jean Vinatier
©SERIATIM 2008
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