C’est depuis la ville de Douai située dans la Flandre gallicante que naquit Conrad-Alexandre de Calonne (1734-1802) le brillant contrôleur général des finances de Louis XVI qui tenta durant son ministère (1783-1787) un plan de relance économique et une réforme fiscale qui échouèrent de peu, que Nicolas Sarkozy annonce une somme de 26 milliards d’euros engagée pour soutenir l’économie face à la récession.
Le montant paraît, à première vue, un peu pingre tant l’horizon mondial se charge de lourds et épais nuages noirs. Dommage que la présidence française n’ait pu convaincre ses partenaires d’unir leurs capacités financières pour agir sur l’ensemble de l’Union, il serait injuste de ne pas le rappeler.
Au-delà de l’effet d’annonce, on devine qu’un second plan se prépare : tous les économistes le prévoient. Le Président de la République ne pouvait cependant pas rester les bras croisés, d’ailleurs il en profite pour glisser ici et là des mesures qui sont fidèles à ses promesses électorales telle celle qui affaiblit profondément la législation anti-corruption des années 1990 concernant les marchés publics. Il prend le parti de faire l’impasse sur les déficits publics et compte utiliser les fonds du Livret A pour les minorer.
La préoccupation présidentielle est de soutenir l’investissement au détriment du volet social qui fait figure de parent pauvre ou oublié. Les classes moyennes constituant le fer de lance du pouvoir d’achat, il est étonnant qu’elles soient laissées sur le carreau à moins qu’elles fassent partie du second plan de relance.
L’habileté élyséenne est, peut-être, de laisser entendre que l’Etat à encore une marge d’action plus forte qu’on ne le croit. Pourtant la constitution d’un fonds souverain de 20 milliards d’euros montre plutôt les limites françaises.
Comme Calonne, Sarkozy fait le pari d’un retour de la confiance et du rétablissement du crédit à moyen terme. C’est un peu le « A Dieu vat » !
Jean Vinatier
©SERIATIM 2008
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Le montant paraît, à première vue, un peu pingre tant l’horizon mondial se charge de lourds et épais nuages noirs. Dommage que la présidence française n’ait pu convaincre ses partenaires d’unir leurs capacités financières pour agir sur l’ensemble de l’Union, il serait injuste de ne pas le rappeler.
Au-delà de l’effet d’annonce, on devine qu’un second plan se prépare : tous les économistes le prévoient. Le Président de la République ne pouvait cependant pas rester les bras croisés, d’ailleurs il en profite pour glisser ici et là des mesures qui sont fidèles à ses promesses électorales telle celle qui affaiblit profondément la législation anti-corruption des années 1990 concernant les marchés publics. Il prend le parti de faire l’impasse sur les déficits publics et compte utiliser les fonds du Livret A pour les minorer.
La préoccupation présidentielle est de soutenir l’investissement au détriment du volet social qui fait figure de parent pauvre ou oublié. Les classes moyennes constituant le fer de lance du pouvoir d’achat, il est étonnant qu’elles soient laissées sur le carreau à moins qu’elles fassent partie du second plan de relance.
L’habileté élyséenne est, peut-être, de laisser entendre que l’Etat à encore une marge d’action plus forte qu’on ne le croit. Pourtant la constitution d’un fonds souverain de 20 milliards d’euros montre plutôt les limites françaises.
Comme Calonne, Sarkozy fait le pari d’un retour de la confiance et du rétablissement du crédit à moyen terme. C’est un peu le « A Dieu vat » !
Jean Vinatier
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