Belle bombe lancée par l’assureur américain AIG qui a dévoilé l’utilisation faite des 93 milliards de dollars reçus du Congrès ; les banques, notamment françaises emportent le gros lot : la Société Générale (11,9 milliards), la BNP (4,9 milliards), Caylon -Crédit Agricole (2,3 milliards)
Autre bombe larguée par l’assureur numéro 1 mondial, le versement de 450 millions de dollars de bonus aux dirigeants de sa structure basée à Londres : ceux-là mêmes à l’origine de la quasi-faillite de leur entreprise !
Le contribuable américain déjà saigné aux quatre veines, ne manquera pas de réagir. Les républicains profiteront de l’occasion pour monter au créneau oubliant, que le plan de sauvetage date de la fin du mandat de Georges Bush.
Le secrétaire d’Etat au Trésor et les conseillers de la Maison Blanche lèveront les bras au ciel et diront leurs mécontentements contre de tels faits, nul ne les croira !
Que va-t-il se passer ? Rien. La bourse applaudit : le cours d’AIG flambe de 18%.
Les banques françaises étaient donc sur un volcan…si AIG n’avait pas retourné lesdits milliards. Le plan d’aide apporté par l’Etat (contre remboursement) aux banques aurait-il suffi à les sauver ? Bref, c’est Anne Roumanoff qui a raison de dire « On ne nous dit pas tout » !
Le marché est, si l’on ose dire, assuré que le risque systémique est écarté…oui mais pour combien de temps ? Une autre bombe ou bulle arrive à maturité, celle des cartes de crédit (à ne pas confondre avec nos cartes de paiement : Visa, Mastercard…etc) où les banquiers auront une responsabilité totale. Combien de centaines de milliards de dollars supplémentaires faudra-t-il ?
Marc Fiorentino (une excellente vigie) dans sa « Chronique du contrarian » publiée dans La Tribune notait, quelques semaines plus tôt, que les banques et les fonds d’investissement recommençaient discrètement à spéculer comme avant la crise dite des « subprimes » ! Tout continue, rien ne change, les pratiques les plus néfastes ne sont pas corrigées et la planche à billets tourne à plein régime !
On occupe l’opinion publique par une campagne autour de l’assouplissement du secret bancaire dans différents états européens et de la dénonciation des paradis fiscaux existants dans l’espace Atlantique. Où est le gag ? On omet de s’intéresser aux nouveaux paradis fiscaux et pays du secret bancaire qui naissent et prospèrent ….en Asie, Singapour par exemple.
Aujourd’hui, c’est jour de danse boursière, le contribuable a encore fourni lait…..
Jean Vinatier
©SERIATIM 2009
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à : jv3@free.fr
Note :
Marc Fiorentino : Un trader ne meurt jamais, Paris, Robert Laffont, 2009
Autre bombe larguée par l’assureur numéro 1 mondial, le versement de 450 millions de dollars de bonus aux dirigeants de sa structure basée à Londres : ceux-là mêmes à l’origine de la quasi-faillite de leur entreprise !
Le contribuable américain déjà saigné aux quatre veines, ne manquera pas de réagir. Les républicains profiteront de l’occasion pour monter au créneau oubliant, que le plan de sauvetage date de la fin du mandat de Georges Bush.
Le secrétaire d’Etat au Trésor et les conseillers de la Maison Blanche lèveront les bras au ciel et diront leurs mécontentements contre de tels faits, nul ne les croira !
Que va-t-il se passer ? Rien. La bourse applaudit : le cours d’AIG flambe de 18%.
Les banques françaises étaient donc sur un volcan…si AIG n’avait pas retourné lesdits milliards. Le plan d’aide apporté par l’Etat (contre remboursement) aux banques aurait-il suffi à les sauver ? Bref, c’est Anne Roumanoff qui a raison de dire « On ne nous dit pas tout » !
Le marché est, si l’on ose dire, assuré que le risque systémique est écarté…oui mais pour combien de temps ? Une autre bombe ou bulle arrive à maturité, celle des cartes de crédit (à ne pas confondre avec nos cartes de paiement : Visa, Mastercard…etc) où les banquiers auront une responsabilité totale. Combien de centaines de milliards de dollars supplémentaires faudra-t-il ?
Marc Fiorentino (une excellente vigie) dans sa « Chronique du contrarian » publiée dans La Tribune notait, quelques semaines plus tôt, que les banques et les fonds d’investissement recommençaient discrètement à spéculer comme avant la crise dite des « subprimes » ! Tout continue, rien ne change, les pratiques les plus néfastes ne sont pas corrigées et la planche à billets tourne à plein régime !
On occupe l’opinion publique par une campagne autour de l’assouplissement du secret bancaire dans différents états européens et de la dénonciation des paradis fiscaux existants dans l’espace Atlantique. Où est le gag ? On omet de s’intéresser aux nouveaux paradis fiscaux et pays du secret bancaire qui naissent et prospèrent ….en Asie, Singapour par exemple.
Aujourd’hui, c’est jour de danse boursière, le contribuable a encore fourni lait…..
Jean Vinatier
©SERIATIM 2009
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Note :
Marc Fiorentino : Un trader ne meurt jamais, Paris, Robert Laffont, 2009
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