La démission du Président malgache, Marc Ravalomanana ne devrait pas laisser indifférent Nicolas Sarkozy, persuadé d’être le meilleur chef d’entreprise et l’anti-roi fainéant de toute notre histoire pluriséculaire.
Nous sommes à la veille de la seconde grande manifestation sociale depuis le début de l’année 2009. Le pouvoir se crispe, se met droit dans ses bottes et n’écoute plus du tout les Français. Si l’opposition garde toute sa faiblesse et qu’elle est relativement inaudible pour une majorité de Français, il ne faut pas négliger le réveil d’une partie de la droite profondément hostile à Nicolas Sarkozy. Les interventions d’Alain Juppé ne sont pas à prendre à la légère tout comme les nouveaux déplacements de l’ancien président Jacques Chirac.
A l’instar du Président, le gouvernement Fillon a peur : en engageant sa responsabilité plutôt que de demander un vote pour ou contre le retour complet de la France dans l’OTAN, le duo Elysée-Matignon a paré au plus pressé en faisant le choix de la négation de la démocratie.
L’UMP ne peut plus cacher les clivages et les fissures internes : les divergences ont éclaté au grand jour lors des demandes sur l’assouplissement du bouclier fiscal.
La contestation sociale grandit dans un désordre apparent. Mais, ici et là les protestations éclatent sans crier gare tant dans les entreprises que dans les universités : journée des chaises, occupation de Sciences Po, manifestations spontanées. Ce sont autant de petits bruits qui pourraient, si la crise s’aggravait, engendrer une explosion qui balaierait tout et, peut-être, ouvrirait-elle la voie, à des hommes d’une autre stature dont Alain Juppé, Hubert Védrine ? Tout le monde a les yeux rivés sur les partis de la gauche- du PS au NPA en passant par Lutte ouvrière - et du Modem de François Bayrou mais ne faudrait-il pas également, regarder sur la droite au sens large dans sa version gaullienne ?
Les Français admettent sans trop de peine que Nicolas Sarkozy est un homme décevant qui réduit la France au rang d’entreprise personnelle. Beaucoup de citoyens de droite comme de gauche sont révulsés par son dédain qu’il masque par des fanfaronnades, des foucades et des mimiques.
Un Président qui ment (voyage d’agrément au Mexique), qui utilise la naïveté du président de la commission de déontologie pour passer outre à la légalité afin d’installer son bon Pérol cela passe très mal : le chef de l’Etat n’est pas crédible !
La France est nerveuse, agitée, inquiète et désordonnée. Il fallait entendre, hier, sur Europe 1, Hubert Védrine à propos de la question otanienne : il a été cinglant et terrible.
Quelque chose est en train de naître : des femmes et des hommes qui partagent une conscience historique française commune et le sens de l’Etat pourraient se retrouver toutes générations confondues pour établir une nouvelle pensée politique et, notamment, refonder l’équité sociale.
Jean Vinatier
©SERIATIM 2009
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à : jv3@free.fr
Nous sommes à la veille de la seconde grande manifestation sociale depuis le début de l’année 2009. Le pouvoir se crispe, se met droit dans ses bottes et n’écoute plus du tout les Français. Si l’opposition garde toute sa faiblesse et qu’elle est relativement inaudible pour une majorité de Français, il ne faut pas négliger le réveil d’une partie de la droite profondément hostile à Nicolas Sarkozy. Les interventions d’Alain Juppé ne sont pas à prendre à la légère tout comme les nouveaux déplacements de l’ancien président Jacques Chirac.
A l’instar du Président, le gouvernement Fillon a peur : en engageant sa responsabilité plutôt que de demander un vote pour ou contre le retour complet de la France dans l’OTAN, le duo Elysée-Matignon a paré au plus pressé en faisant le choix de la négation de la démocratie.
L’UMP ne peut plus cacher les clivages et les fissures internes : les divergences ont éclaté au grand jour lors des demandes sur l’assouplissement du bouclier fiscal.
La contestation sociale grandit dans un désordre apparent. Mais, ici et là les protestations éclatent sans crier gare tant dans les entreprises que dans les universités : journée des chaises, occupation de Sciences Po, manifestations spontanées. Ce sont autant de petits bruits qui pourraient, si la crise s’aggravait, engendrer une explosion qui balaierait tout et, peut-être, ouvrirait-elle la voie, à des hommes d’une autre stature dont Alain Juppé, Hubert Védrine ? Tout le monde a les yeux rivés sur les partis de la gauche- du PS au NPA en passant par Lutte ouvrière - et du Modem de François Bayrou mais ne faudrait-il pas également, regarder sur la droite au sens large dans sa version gaullienne ?
Les Français admettent sans trop de peine que Nicolas Sarkozy est un homme décevant qui réduit la France au rang d’entreprise personnelle. Beaucoup de citoyens de droite comme de gauche sont révulsés par son dédain qu’il masque par des fanfaronnades, des foucades et des mimiques.
Un Président qui ment (voyage d’agrément au Mexique), qui utilise la naïveté du président de la commission de déontologie pour passer outre à la légalité afin d’installer son bon Pérol cela passe très mal : le chef de l’Etat n’est pas crédible !
La France est nerveuse, agitée, inquiète et désordonnée. Il fallait entendre, hier, sur Europe 1, Hubert Védrine à propos de la question otanienne : il a été cinglant et terrible.
Quelque chose est en train de naître : des femmes et des hommes qui partagent une conscience historique française commune et le sens de l’Etat pourraient se retrouver toutes générations confondues pour établir une nouvelle pensée politique et, notamment, refonder l’équité sociale.
Jean Vinatier
©SERIATIM 2009
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