Le Président Obama a fait son discours sur la sécurité nationale dans un climat houleux : sa proposition de confirmer la fermeture de la prison de Guantanamo et de transférer sur le sol national les « terroristes » encore détenus se heurte aux républicains et à une partie non négligeable des démocrates. Le sénat a refusé d’allouer la somme nécessaire à la démolition totale de la prison.
Barack Obama veut tourner la page George Bush et réduire les idées néo-conservatrices qui ont séduit la majorité de la classe politique et de la nation ! La tâche du Président Obama est de convaincre que la fermeture et la destruction de la prison de Guantanamo seraient, en terme d’image un symbole bien compris par les puissances étrangères. Mais comment peut-il convaincre les uns et les autres en poursuivant la guerre contre l’axe du Mal en AfPak (Afghanistan et Pakistan), en ne fermant pas les prisons américaines qui ont été bâties en Afghanistan sur le modèle « Guantanamo » et en renforçant les effectifs militaires ?
Les élus américains se moquent bien de satisfaire une opinion extérieure quand il s’agit de prémunir les Etats-Unis contre tout nouveau 11 septembre. D’ailleurs, l’arrestation à New York par le FBI de quatre terroristes noirs (un hasard ?) n’est-elle un avertissement envoyé au jeune Président ?
Barack Obama peut-il déclarer «Nous sommes en train de nettoyer ce qui est tout simplement un beau bazar»¹ et remettre en place les tribunaux d’exception de Bush, laisser certains terroristes en prison à vie, refuser de publier les photos d’hommes torturés par les services américains et écarter toute idée de commission indépendante sur les années Bush?
Le Président a beau montré une grande habileté dans le discours, il n’empêche que sa capacité d’action se réduit comme une peau de chagrin. Si pour un acte, il donne autant de gages aux élus les plus réactionnaires ou conservateurs, qu’adviendra-t-il le jour où il voudra nettoyer véritablement ?
Les Etats-Unis sont dans une crise multiforme jamais éprouvée en plus de deux cents ans d’histoire. La Californie en faillite, l’effondrement en cours de l’immobilier, la disparition programmée de General Motors, une dette vertigineuse, une misère sociale à la dimension de ce pays et des banquiers toujours aussi déconnectés de la réalité, pressés de larguer les aides reçues pour recommencer le même jeu afin de verser leurs fameux bonus ! Ajoutons à cela, la guérilla mortelle dans l’AfPak où Alexandre le Grand lui-même échoua et la capacité de nuisance des cartels de drogue mexicains.
C’est peu dire que dans une telle situation, le discours présidentiel sur la sécurité nationale est vu sous l’angle le plus étroit où la moindre faiblesse (supposée comme telle) est dénoncée sans mesure par les républicains menés, notamment, par Dick Cheyney. Le Président Obama est-il seul? De prime abord, la question semble incongrue mais, au fur et à mesure que les semaines passent, on devine ici et là des sourdes hostilités dans l’armée, les services secrets, chez les financiers et même dans l’establishment.
Est-on bien sûr que sa nouvelle politique orientale vers Israël et l’Iran est soutenue sans faillir par son entourage, Joe Biden Hillary Clinton,?
Guantanamo prend dans la politique américaine une dimension inquiétante, cette prison devient une hydre. Chaque attaque portée contre elle par le Président Obama réimpose Guantanamo dans le paysage politique américain. Toucher à Guantanamo ne reviendrait-il pas, selon les opposants les plus virulents, à défaire les Etats-Unis de leur armure ?
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés
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Source :
1-http://www.20minutes.fr/article/327637/Monde-Fermeture-de-Guantanamo-Barack-Obama-persiste-et-signe.php
Barack Obama veut tourner la page George Bush et réduire les idées néo-conservatrices qui ont séduit la majorité de la classe politique et de la nation ! La tâche du Président Obama est de convaincre que la fermeture et la destruction de la prison de Guantanamo seraient, en terme d’image un symbole bien compris par les puissances étrangères. Mais comment peut-il convaincre les uns et les autres en poursuivant la guerre contre l’axe du Mal en AfPak (Afghanistan et Pakistan), en ne fermant pas les prisons américaines qui ont été bâties en Afghanistan sur le modèle « Guantanamo » et en renforçant les effectifs militaires ?
Les élus américains se moquent bien de satisfaire une opinion extérieure quand il s’agit de prémunir les Etats-Unis contre tout nouveau 11 septembre. D’ailleurs, l’arrestation à New York par le FBI de quatre terroristes noirs (un hasard ?) n’est-elle un avertissement envoyé au jeune Président ?
Barack Obama peut-il déclarer «Nous sommes en train de nettoyer ce qui est tout simplement un beau bazar»¹ et remettre en place les tribunaux d’exception de Bush, laisser certains terroristes en prison à vie, refuser de publier les photos d’hommes torturés par les services américains et écarter toute idée de commission indépendante sur les années Bush?
Le Président a beau montré une grande habileté dans le discours, il n’empêche que sa capacité d’action se réduit comme une peau de chagrin. Si pour un acte, il donne autant de gages aux élus les plus réactionnaires ou conservateurs, qu’adviendra-t-il le jour où il voudra nettoyer véritablement ?
Les Etats-Unis sont dans une crise multiforme jamais éprouvée en plus de deux cents ans d’histoire. La Californie en faillite, l’effondrement en cours de l’immobilier, la disparition programmée de General Motors, une dette vertigineuse, une misère sociale à la dimension de ce pays et des banquiers toujours aussi déconnectés de la réalité, pressés de larguer les aides reçues pour recommencer le même jeu afin de verser leurs fameux bonus ! Ajoutons à cela, la guérilla mortelle dans l’AfPak où Alexandre le Grand lui-même échoua et la capacité de nuisance des cartels de drogue mexicains.
C’est peu dire que dans une telle situation, le discours présidentiel sur la sécurité nationale est vu sous l’angle le plus étroit où la moindre faiblesse (supposée comme telle) est dénoncée sans mesure par les républicains menés, notamment, par Dick Cheyney. Le Président Obama est-il seul? De prime abord, la question semble incongrue mais, au fur et à mesure que les semaines passent, on devine ici et là des sourdes hostilités dans l’armée, les services secrets, chez les financiers et même dans l’establishment.
Est-on bien sûr que sa nouvelle politique orientale vers Israël et l’Iran est soutenue sans faillir par son entourage, Joe Biden Hillary Clinton,?
Guantanamo prend dans la politique américaine une dimension inquiétante, cette prison devient une hydre. Chaque attaque portée contre elle par le Président Obama réimpose Guantanamo dans le paysage politique américain. Toucher à Guantanamo ne reviendrait-il pas, selon les opposants les plus virulents, à défaire les Etats-Unis de leur armure ?
Jean Vinatier
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1-http://www.20minutes.fr/article/327637/Monde-Fermeture-de-Guantanamo-Barack-Obama-persiste-et-signe.php
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