Sous une tente avec des Bédouins du Hedjaz ou avec des caravaniers de Judée, de Samarie rencontrés dans la vallée de Sharon ou bien encore avec des marchands venus de Kaboul, Barack Hussein Obama aurait évoqué les mêmes thèmes que dans son discours¹ du Caire : son histoire, ses voyages, son pays.
Mais aujourd’hui, les médias répugnent à considérer le discours du Caire tant ils ont les yeux rivés sur la tension entre Israël et les Etats-Unis. On se croirait dans une cour byzantine parmi les disputes, les clans et les désordres ! Pourtant, le Président Obama entend bel et bien rester maître du navire « Etats-Unis » et il se tourne, résolument, vers des desseins qui ne manquent ni d’ambition, ni de grandeur. S’il n’entend pas mettre en rang d’oignons les états orientaux, il souligne avec force l’occasion qui s’offre à ces derniers d’aplanir leurs rivalités et par une pirouette, il installe Israël au centre de l’Orient alors que celui-ci, jusqu’à maintenant, s’est accroché au rivage en guettant les flottes aux bannières étoilées.
De 1967 à aujourd’hui, les différents gouvernements américains ont encouragé, soutenu tous les ministères israéliens et ils ont fermé les yeux sur le non-respect des frontières de 1967 au détriment des Palestiniens qui vivent dans la souffrance la plus grande.
La tâche d’Obama est de sortir Israël de son état d’exception pour qu’il soit un Etat dans l’Orient tout en veillant à ce qu’il reste un allié. On répète à l’envi que Benyamin Nethanyaou ne décolère pas de sa récente rencontre avec le Président mais son ministre des Affaires Etrangères, Avigdor Liebermann, ne vient-il pas de promettre à l’Iran de ne pas l’attaquer et Ehud Barak de minimiser tout désaccord avec la Maison Blanche ? On sent bien que l’actuel gouvernement israélien, une coalition de droite et d’extrême droite, tout en maugréant se pliera à la nouvelle donne impulsée depuis les Etats-Unis. Les hommes politiques israéliens sont d’abord des individus responsables, réalistes. Les opérations de sécurité civile dernièrement menées permettent d’occuper les esprits de la population tandis que les tractations vont bon train. Pour le Président Obama le danger viendra davantage des lobbies et des groupuscules extrémistes américains, juifs et chrétiens pro-sionistes que de telle ou telle colère de Tel-Aviv. Il faut, seulement, que le Président Obama et ses secrétaires d’Etat ne lâchent pas la barre et ne cèdent sur rien. Un seul mot, tenir !
Les partis américains, démocrate et républicain, qui comptent par part égale un bon nombre de sympathisants de l’Etat d’Israël sont, cependant, assez las, des prétentions, des menaces de ces lobbies, pour certains, liés au complexe militaro-industriel. L’agacement est visible. Barack Obama, s’il garde le cap, aura avec lui une majorité plus grande que ne le suppose les médias.
En plaçant sur un pied d’égalité l’Iran et Israël via le projet de dénucléarisation de l’Orient le gouvernement américain inaugure une diplomatie moderne qui n’est pas sans danger pour le Président car il se heurtera à des ennemis multiformes, convaincus de leur puissance égoïste. Pour l’heure Barack Obama s’emploie à tout dédramatiser afin d’assouplir le plus grand nombre. Il sait que le chemin sera ardu et perturbé par les agitateurs et les fomentateurs de toute sorte mais nul n’ignore le nombre élevé d’hommes clairvoyants et irréprochables en Orient comme aux Etats-Unis capables de renoncer qui à une politique, qui à une querelle au nom d’intérêts supérieurs. Il faut les faire entrer en scène tel l’ambassadeur George W. Freeman !²
Parce qu’il sait, comme l’écrivait Flaubert, « l’indéfinissable splendeur de ceux qui sont destinés aux grandes entreprises », Barack Obama ne peut plus varier.
L’avenir d’Israël est parmi les nations orientales de Ryad à Téhéran, d’Ankara à Bagdad loin de l’Union européenne, loin des Etats-Unis.
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à : jv3@free.fr
In Seriatim :
2-http://www.seriatimonline.com/2009/03/freeman-je-suis-moi-meme-personne.html
Sources :
1- Version française du discours de Barack Hussein Obama
http://www.america.gov/st/peacesec-french/2009/June/20090604162956eaifas0.5829126.html
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/750dce36-5147-11de-817f-67cd000a6d89/Un_nouveau_départ_entre_les_Etats-Unis_et_le_monde_musulman
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Bolivie, Brésil, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Haïti, Inde, Irak, Iran, Israël, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, Russie, Sénégal, Serbie, Somalie, Suisse, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie), Ukraine, Venezuela, Vietnam.
Mais aujourd’hui, les médias répugnent à considérer le discours du Caire tant ils ont les yeux rivés sur la tension entre Israël et les Etats-Unis. On se croirait dans une cour byzantine parmi les disputes, les clans et les désordres ! Pourtant, le Président Obama entend bel et bien rester maître du navire « Etats-Unis » et il se tourne, résolument, vers des desseins qui ne manquent ni d’ambition, ni de grandeur. S’il n’entend pas mettre en rang d’oignons les états orientaux, il souligne avec force l’occasion qui s’offre à ces derniers d’aplanir leurs rivalités et par une pirouette, il installe Israël au centre de l’Orient alors que celui-ci, jusqu’à maintenant, s’est accroché au rivage en guettant les flottes aux bannières étoilées.
De 1967 à aujourd’hui, les différents gouvernements américains ont encouragé, soutenu tous les ministères israéliens et ils ont fermé les yeux sur le non-respect des frontières de 1967 au détriment des Palestiniens qui vivent dans la souffrance la plus grande.
La tâche d’Obama est de sortir Israël de son état d’exception pour qu’il soit un Etat dans l’Orient tout en veillant à ce qu’il reste un allié. On répète à l’envi que Benyamin Nethanyaou ne décolère pas de sa récente rencontre avec le Président mais son ministre des Affaires Etrangères, Avigdor Liebermann, ne vient-il pas de promettre à l’Iran de ne pas l’attaquer et Ehud Barak de minimiser tout désaccord avec la Maison Blanche ? On sent bien que l’actuel gouvernement israélien, une coalition de droite et d’extrême droite, tout en maugréant se pliera à la nouvelle donne impulsée depuis les Etats-Unis. Les hommes politiques israéliens sont d’abord des individus responsables, réalistes. Les opérations de sécurité civile dernièrement menées permettent d’occuper les esprits de la population tandis que les tractations vont bon train. Pour le Président Obama le danger viendra davantage des lobbies et des groupuscules extrémistes américains, juifs et chrétiens pro-sionistes que de telle ou telle colère de Tel-Aviv. Il faut, seulement, que le Président Obama et ses secrétaires d’Etat ne lâchent pas la barre et ne cèdent sur rien. Un seul mot, tenir !
Les partis américains, démocrate et républicain, qui comptent par part égale un bon nombre de sympathisants de l’Etat d’Israël sont, cependant, assez las, des prétentions, des menaces de ces lobbies, pour certains, liés au complexe militaro-industriel. L’agacement est visible. Barack Obama, s’il garde le cap, aura avec lui une majorité plus grande que ne le suppose les médias.
En plaçant sur un pied d’égalité l’Iran et Israël via le projet de dénucléarisation de l’Orient le gouvernement américain inaugure une diplomatie moderne qui n’est pas sans danger pour le Président car il se heurtera à des ennemis multiformes, convaincus de leur puissance égoïste. Pour l’heure Barack Obama s’emploie à tout dédramatiser afin d’assouplir le plus grand nombre. Il sait que le chemin sera ardu et perturbé par les agitateurs et les fomentateurs de toute sorte mais nul n’ignore le nombre élevé d’hommes clairvoyants et irréprochables en Orient comme aux Etats-Unis capables de renoncer qui à une politique, qui à une querelle au nom d’intérêts supérieurs. Il faut les faire entrer en scène tel l’ambassadeur George W. Freeman !²
Parce qu’il sait, comme l’écrivait Flaubert, « l’indéfinissable splendeur de ceux qui sont destinés aux grandes entreprises », Barack Obama ne peut plus varier.
L’avenir d’Israël est parmi les nations orientales de Ryad à Téhéran, d’Ankara à Bagdad loin de l’Union européenne, loin des Etats-Unis.
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à : jv3@free.fr
In Seriatim :
2-http://www.seriatimonline.com/2009/03/freeman-je-suis-moi-meme-personne.html
Sources :
1- Version française du discours de Barack Hussein Obama
http://www.america.gov/st/peacesec-french/2009/June/20090604162956eaifas0.5829126.html
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/750dce36-5147-11de-817f-67cd000a6d89/Un_nouveau_départ_entre_les_Etats-Unis_et_le_monde_musulman
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Bolivie, Brésil, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Haïti, Inde, Irak, Iran, Israël, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, Russie, Sénégal, Serbie, Somalie, Suisse, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie), Ukraine, Venezuela, Vietnam.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire