Info

Nouvelle adresse Seriatim
@seriatimfr
jeanvin22@gmail.com



mardi 25 août 2009

Les Verts : algues toxiques ? – N°511-3e année

Les Verts sont-ils les algues tueuses qui vont dévorer petit à petit le parti socialiste ? Les quadras de la rue de Solferino ruent de nouveau dans les brancards, Montebourg en tête, en annonçant diverses alliances au-delà des socialistes. Le MoDem s’en félicite.
Sous la houlette de Martine Aubry son parti ressent durement les contre-coups des élections européennes et ce à quelques mois des régionales du printemps 2010. La gauche gouverne toutes les régions françaises sauf une : l’Elysée se frotte les mains, tout ce désordre et cette dispute interminable qui ne débouchent jamais sur quelque chose de clair et net, jouent en sa faveur. La préparation de la nouvelle carte électorale est le petit plaisir supplémentaire que s’offre Nicolas Sarkozy, il est le maître du jeu !
Les Verts menés par Dany le Rouge doivent, après leur percée aux élections européennes montrer qu’ils s’installent dans le paysage politique français. Le programme écologique des Verts est à l’image du film de Yann Arthus-Bertrand, propre, lisse mais sans aucune mesure révolutionnaire. Les propositions des Verts sont beaucoup moins innovantes que celles de René Dumont en 1974. Nul n’a gardé un souvenir impérissable du ministère de Dominique Voynet entre 1997 et 2001.
Daniel Cohn-Bendit, s’il est un Vert historique, a jusqu’à présent tenu des discours tout à fait favorables aux idées sociales-libérales et à la libéralisation des services publics. Acteur important de l’intégration européenne, il encourage l’émergence des identités régionales.
Les Verts feraient-ils du social-libéralisme à la place du parti socialiste ? En tout cas, ce parti censé représenter une nouveauté dans le paysage politique français apparaît dés que l’on gratte à la surface comme une force politique plutôt conservatrice et même conformiste.
On comprend mieux pourquoi certains quadras socialistes lorgnent du côté des Verts : les points communs sont nombreux. Prenons par exemple, le cas de Cécile Duflot, secrétaire générale du parti écologiste depuis 2006. C’est une urbaniste, diplômée de l’ESSEC courageusement investie dans l’action sociale comme écrivain public dans les prisons. Cursus universitaire élevé, dimension sociale et discours sur l’eau et les oiseaux : voilà un CV qui séduit parfaitement tout un électorat de gauche favorable aux idées économiques et environnementales ambiantes qui ne peut rejoindre Parti de gauche de Mélenchon d’une part et qui se lasse, d’autre part des querelles internes de la rue de Solferino.
Sommes-nous au début d’une transformation radicale de la vie politique française ?
Nicolas Sarkozy a regroupé toutes les tendances de la droite jusqu’à l’extrême, et poussé ses pions en direction du centre, des radicaux de gauche, après avoir défoncé le mur d’enceinte socialiste par sa politique d’ouverture. Face à ce mastodonte, le parti socialiste n’a pas su ou voulu faire sa propre révolution. Le parti se délite, se décompose pour reprendre le mot de Besancenot.
Les Verts ne semblent pas novateurs. Ils épousent parfaitement toute l’idéologie officielle que promeut Bruxelles : n’étaient-ils pas favorables au traité de Lisbonne ? Ils récupèrent toute une frange d’un électorat séduit par l’apparente sympathie que procure tout discours sur la nature et le retour à « l’authenticité ». Mais José Bové, Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly sont-ils véritablement convaincus par ce qu’ils disent ou font ? Ce sont des hommes habiles, des bretteurs efficaces mais des pragmatiques à l’égard du système en place. Rien de révolutionnaire chez eux. Si l’on osait, on pourrait trouver des passerelles entre eux et Nicolas Sarkozy tout comme il y a des similitudes entre ce dernier et Ségolène Royal !
Les Verts sont-ils une algue toxique hors le PS ? Les Verts et l’UMP accélérent la fin de la division droite/gauche. Si l’UMP est le parti de l’ordre et de la prévention sécuritaire, les Verts sont le parti de l’émotion et du sentiment. Toutes les autres représentations politiques sont refoulées aux périphéries.
Il n’est pas du tout certain que la montée en puissance des Verts et de l’avide UMP répondent véritablement aux attentes des citoyens français.
Ne l’oublions pas, la France est à la recherche d’une nouvelle identité et d’une idéologie !



Jean Vinatier

Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés


Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à :
jv3@free.fr

Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie Herzegovine, Brésil, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Guinée, Haïti, Inde, Irak, Iran, Islande, Israël, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, République Centrafricaine , République Dominicaine, Russie, Sénégal, Serbie, Somalie, Suisse, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie), Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam

Aucun commentaire: