Les producteurs de lait entament une grève européenne courageuse dans une indifférence médiatique générale alors qu’elle monte en puissance mobilisatrice !
Le « Oui » irlandais du 2 octobre est acquis, à moins d’un noble sursaut. Le traité de Lisbonne devrait, alors sans encombre, après les paraphes, allemand, tchèque, polonais, être ratifié.
Le sommet du G2O à Pittsburgh ne verra sans doute pas les Européens unis puisque Londres, ô! hasard, rentre dans le lit de la City.
C’est dans ce climat mi-figue, ni-raisin que José Manuel Durão Barroso a été reconduit pour un second mandat de 5 ans à la tête de la Commission européenne. Une élection sans éclat presque à la dérobée. Personne n’est bien fier et peu apprécient Barroso. Si l’on compare à 2004, nous constatons l’absence de tout candidat de poids comme l’étaient Chris Patten et Guy Verhotstadt. Le message envoyé par les Etats forts (France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie) est clair : un homme ordinaire et rien d’autre à la Commission ! José Manuel Barroso a montré sans honte toute l’étendue de sa paresse, de sa frilosité depuis le début de la crise mondiale : pas un seul instant, il n’a songé à intervenir, à peser de son autorité. Avec un tel bonhomme à Bruxelles, les Etats s’ils le sermonnent, ils se rassurent aussi, il ne les gênera pas.
Le Parlement européen n’a même pas fait mine d’opposer un candidat. Hormis les Belges et les Français, les socialistes présents à Strasbourg conduits par l’Allemand Marin Schulz, ont donné leurs voix afin que ce dernier puisse être élu président de cette Assemblée !
Ces circonstances gênent-elles José Manuel Durão Barroso ? Pas le moins du monde. L’homme est assez passe-muraille: maoïste lusitanien devenu social-démocrate puis ministre (1991-1995) et Premier ministre de 2002 à 2004. Son parcours ressemble à celui d’un infiltré qui n’aurait jamais rompu les liens avec ses premières amours politiques. Homme habile, placide, obséquieux, apparemment sans nerf ? On se trompe : il a osé établir une commission de travail (Groupe des Sherpas) dont ni les missions ni le nom des participants n’ont été rendus publics avec pour objectif d’accélérer l’introduction des OGM….
Détaché de tout programme politique mais pas de réseaux, il se plie à ce qu’on veut de lui et étend sa fréquentation des cercles dits d’influence. A côté, un Jacques Delors ferait figure de chevalier blanc et même de Don Quichotte !
Les chefs d’Etats et de gouvernement ne jurent que par l’Europe à la condition qu’elle ne contrevienne aucun leadership national. L’Europe peut être une imposante administration bruxelloise et luxembourgeoise avec des commissaires dont aucun n’est issu du Parlement. C’est une Babel où prospèrent et grouillent les lobbies.
Dans une Union européenne qui ne l’est, en réalité, que de nom, on comprend qu’un Barroso soit l’homme idoine pour les 27 Etats-membres et, lui-même se frotte les mains de continuer certainement le meilleur job au monde celui d’homme de maison, créateur d’ambiance au gré des humeurs de ceux qui le maintiennent en place !
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés
Lire dans Horizons et Débats :
Interview de Karl Albrecht Schachtschneider, professeur de droit :
« Le Traité de Lisbonne rend possible la peine de mort et le fait de tuer des personnes »
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=1772
Le « Oui » irlandais du 2 octobre est acquis, à moins d’un noble sursaut. Le traité de Lisbonne devrait, alors sans encombre, après les paraphes, allemand, tchèque, polonais, être ratifié.
Le sommet du G2O à Pittsburgh ne verra sans doute pas les Européens unis puisque Londres, ô! hasard, rentre dans le lit de la City.
C’est dans ce climat mi-figue, ni-raisin que José Manuel Durão Barroso a été reconduit pour un second mandat de 5 ans à la tête de la Commission européenne. Une élection sans éclat presque à la dérobée. Personne n’est bien fier et peu apprécient Barroso. Si l’on compare à 2004, nous constatons l’absence de tout candidat de poids comme l’étaient Chris Patten et Guy Verhotstadt. Le message envoyé par les Etats forts (France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie) est clair : un homme ordinaire et rien d’autre à la Commission ! José Manuel Barroso a montré sans honte toute l’étendue de sa paresse, de sa frilosité depuis le début de la crise mondiale : pas un seul instant, il n’a songé à intervenir, à peser de son autorité. Avec un tel bonhomme à Bruxelles, les Etats s’ils le sermonnent, ils se rassurent aussi, il ne les gênera pas.
Le Parlement européen n’a même pas fait mine d’opposer un candidat. Hormis les Belges et les Français, les socialistes présents à Strasbourg conduits par l’Allemand Marin Schulz, ont donné leurs voix afin que ce dernier puisse être élu président de cette Assemblée !
Ces circonstances gênent-elles José Manuel Durão Barroso ? Pas le moins du monde. L’homme est assez passe-muraille: maoïste lusitanien devenu social-démocrate puis ministre (1991-1995) et Premier ministre de 2002 à 2004. Son parcours ressemble à celui d’un infiltré qui n’aurait jamais rompu les liens avec ses premières amours politiques. Homme habile, placide, obséquieux, apparemment sans nerf ? On se trompe : il a osé établir une commission de travail (Groupe des Sherpas) dont ni les missions ni le nom des participants n’ont été rendus publics avec pour objectif d’accélérer l’introduction des OGM….
Détaché de tout programme politique mais pas de réseaux, il se plie à ce qu’on veut de lui et étend sa fréquentation des cercles dits d’influence. A côté, un Jacques Delors ferait figure de chevalier blanc et même de Don Quichotte !
Les chefs d’Etats et de gouvernement ne jurent que par l’Europe à la condition qu’elle ne contrevienne aucun leadership national. L’Europe peut être une imposante administration bruxelloise et luxembourgeoise avec des commissaires dont aucun n’est issu du Parlement. C’est une Babel où prospèrent et grouillent les lobbies.
Dans une Union européenne qui ne l’est, en réalité, que de nom, on comprend qu’un Barroso soit l’homme idoine pour les 27 Etats-membres et, lui-même se frotte les mains de continuer certainement le meilleur job au monde celui d’homme de maison, créateur d’ambiance au gré des humeurs de ceux qui le maintiennent en place !
Jean Vinatier
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Interview de Karl Albrecht Schachtschneider, professeur de droit :
« Le Traité de Lisbonne rend possible la peine de mort et le fait de tuer des personnes »
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=1772
In Seriatim :
http://www.seriatimonline.com/2009/06/parlement-europeen-battements-dailes.html
http://www.seriatimonline.com/2009/07/jean-francois-susbielle-le-declin-de.html
http://www.seriatimonline.com/2009/07/edito-coucou-cest-la-cour.html
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