Les 26 et 27 septembre se tiendra le second sommet Afrique/Amérique du Sud dans la belle île vénézuélienne de Margarita (ASAsummitvenezuela), le premier s’était déroulé, en 2006, dans la capitale nigériane, Abuja.
L’idée d’organiser un sommet Afrique-Amérique du Sud a été proposée en avril 2005 par le prédécesseur d’Umaru Musa Yar'Adua à la présidence du Nigeria, Olusegun Obasanjo lors de la visite du Président brésilien Lula da Silva.
Ce sera un sommet imposant : l’ensemble des Chefs d’Etat du continent sud-américain et vingt de leurs homologues africains dont Khadafi ! Moins empesé que le G20 à Pittsburgh, il faudra regarder de prés ce qui se dira et ce qui se préparera.
L’Amérique du Sud et l’Afrique travaillent avec une grande célérité à de nombreux accords commerciaux, énergétiques et stratégiques. Les deux continents envoient au « monde Atlantique », bien des signaux comme la journaliste de RFI, Elisa Drago le soulignait dés 2006 : « Si les Brésiliens rêvent que le Brésil puisse se transformer en une Arabie saoudite du XXIe siècle, si le Venezuela de Chavez rêve d’un cartel pétrolier afro-américain qui damerait le pion aux Etats-Unis, les Africains, quant à eux, rêvent aussi de prospérité et d’indépendance. »¹
Les quelques lignes ci-dessus résument parfaitement l’état d’esprit qui peut régner parmi tous les participants : la conscience de tenir entre leurs mains suffisamment de ressources et de matières grises afin d’échafauder une stratégie satisfaisante. L’Afrique saisit l'intérêt de ce sommet : elle se dégage davantage des anciennes nations européennes coloniales et crée un contrepoids pour négocier avec plus de résultat les contrats que lui concoctent la Chine et l’Inde, deux puissances que Brasilia voient d’un mauvais œil.
Evidemment, il serait précipité d’applaudir des deux mains alors que les deux continents sont au début d’un projet. Tant en Amérique du Sud qu’en Afrique, les nations ne sont pas toutes au diapason et n’ont absolument pas choisi quel serait le pays leader : en veulent-elles ? Ces sommets Sud/Sud ont, cependant, cet avantage considérable sur celui, par exemple du G20, de n’être pas seulement des réunions solennelles : nous sommes devant des pays producteurs désireux d’initier d’autres systèmes économiques, d’ambitionner de nouvelles technologies, de favoriser des pensées autres que celles modélisées par le « monde Atlantique » !
Voici quelques semaines Le Nouvel Obs consacrait sa Une à la crise en présentant trois économistes : tous blancs Nobel ! Pas un seul n'existe en Asie, en Orient, en Afrique, en Amérique du Sud ? C’est aussi contre cette étroitesse d’esprit que les sommets Sud/Sud se tiennent malgré une faible couverture médiatique en Europe !
Regrettons que l’Europe s’indiffère de cette réunion, ce serait l’occasion pour l’UPM (Union Pour la Méditerranée lancée par Nicolas Sarkozy) d’avoir un siège d’observateur : au moins cette structure quasiment tombée en quenouille justifierait-elle un peu son coût…..
Peut-on désavouer le Président Chavez lorsqu’il s’enflamme : «Le XIXe siècle a été le siècle de la libération de l’Amérique latine (…), le XXe siècle celui de la libération de l’Afrique (…), nous devons aborder le XXIe siècle ensemble» ? ¹
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à : jv3@free.fr
Sources :
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/09/25/l-amerique-du-sud-et-l-afrique-veulent-renforcer-les-echanges-sud-sud_1245088_3222.html#ens_id=1245202
1-http://www.rfi.fr/actufr/articles/083/article_47810.asp
In Seriatim :
http://www.seriatimonline.com/2009/09/bresil-samba-pour-le-rafale-n521-3e.html
http://www.seriatimonline.com/2009/09/patagonie-lunasur-au-nom-des-sud.html
http://www.seriatimonline.com/2009/06/ekaterinbourg-de-bric-et-de-brocs-n485.html
http://www.seriatimonline.com/2009/02/davos-cest-ou-belem.html
http://www.seriatimonline.com/2008/11/g20-dbriefing-saopolo.html
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie Herzégovine, Brésil, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Guinée, Haïti, Inde, Irak, Iran, Islande, Israël, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, République Centrafricaine , République Dominicaine, Russie, Sénégal, Serbie, Somalie, Suisse, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie), Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yémen
L’idée d’organiser un sommet Afrique-Amérique du Sud a été proposée en avril 2005 par le prédécesseur d’Umaru Musa Yar'Adua à la présidence du Nigeria, Olusegun Obasanjo lors de la visite du Président brésilien Lula da Silva.
Ce sera un sommet imposant : l’ensemble des Chefs d’Etat du continent sud-américain et vingt de leurs homologues africains dont Khadafi ! Moins empesé que le G20 à Pittsburgh, il faudra regarder de prés ce qui se dira et ce qui se préparera.
L’Amérique du Sud et l’Afrique travaillent avec une grande célérité à de nombreux accords commerciaux, énergétiques et stratégiques. Les deux continents envoient au « monde Atlantique », bien des signaux comme la journaliste de RFI, Elisa Drago le soulignait dés 2006 : « Si les Brésiliens rêvent que le Brésil puisse se transformer en une Arabie saoudite du XXIe siècle, si le Venezuela de Chavez rêve d’un cartel pétrolier afro-américain qui damerait le pion aux Etats-Unis, les Africains, quant à eux, rêvent aussi de prospérité et d’indépendance. »¹
Les quelques lignes ci-dessus résument parfaitement l’état d’esprit qui peut régner parmi tous les participants : la conscience de tenir entre leurs mains suffisamment de ressources et de matières grises afin d’échafauder une stratégie satisfaisante. L’Afrique saisit l'intérêt de ce sommet : elle se dégage davantage des anciennes nations européennes coloniales et crée un contrepoids pour négocier avec plus de résultat les contrats que lui concoctent la Chine et l’Inde, deux puissances que Brasilia voient d’un mauvais œil.
Evidemment, il serait précipité d’applaudir des deux mains alors que les deux continents sont au début d’un projet. Tant en Amérique du Sud qu’en Afrique, les nations ne sont pas toutes au diapason et n’ont absolument pas choisi quel serait le pays leader : en veulent-elles ? Ces sommets Sud/Sud ont, cependant, cet avantage considérable sur celui, par exemple du G20, de n’être pas seulement des réunions solennelles : nous sommes devant des pays producteurs désireux d’initier d’autres systèmes économiques, d’ambitionner de nouvelles technologies, de favoriser des pensées autres que celles modélisées par le « monde Atlantique » !
Voici quelques semaines Le Nouvel Obs consacrait sa Une à la crise en présentant trois économistes : tous blancs Nobel ! Pas un seul n'existe en Asie, en Orient, en Afrique, en Amérique du Sud ? C’est aussi contre cette étroitesse d’esprit que les sommets Sud/Sud se tiennent malgré une faible couverture médiatique en Europe !
Regrettons que l’Europe s’indiffère de cette réunion, ce serait l’occasion pour l’UPM (Union Pour la Méditerranée lancée par Nicolas Sarkozy) d’avoir un siège d’observateur : au moins cette structure quasiment tombée en quenouille justifierait-elle un peu son coût…..
Peut-on désavouer le Président Chavez lorsqu’il s’enflamme : «Le XIXe siècle a été le siècle de la libération de l’Amérique latine (…), le XXe siècle celui de la libération de l’Afrique (…), nous devons aborder le XXIe siècle ensemble» ? ¹
Jean Vinatier
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Sources :
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/09/25/l-amerique-du-sud-et-l-afrique-veulent-renforcer-les-echanges-sud-sud_1245088_3222.html#ens_id=1245202
1-http://www.rfi.fr/actufr/articles/083/article_47810.asp
In Seriatim :
http://www.seriatimonline.com/2009/09/bresil-samba-pour-le-rafale-n521-3e.html
http://www.seriatimonline.com/2009/09/patagonie-lunasur-au-nom-des-sud.html
http://www.seriatimonline.com/2009/06/ekaterinbourg-de-bric-et-de-brocs-n485.html
http://www.seriatimonline.com/2009/02/davos-cest-ou-belem.html
http://www.seriatimonline.com/2008/11/g20-dbriefing-saopolo.html
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie Herzégovine, Brésil, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Guinée, Haïti, Inde, Irak, Iran, Islande, Israël, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, République Centrafricaine , République Dominicaine, Russie, Sénégal, Serbie, Somalie, Suisse, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie), Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yémen
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