L’anniversaire de la « chute » du Mur de Berlin le 9 novembre 1989 donne lieu à tous les spectacles possibles : on reconstruit ce mur un petit peu à Berlin, à Paris sans doute pour mieux répondre au désir de spectacle des gens et pour permettre une commémoration festive tandis que le mot « liberté » se répétéra à l’infini ! Si, nous pensons que cet anniversaire est mondial, nous avons grand tort, il est un événement européen avec un petit prolongement sur les rives de l’Hudson.
Bien évidemment, pour l’Allemagne, la fin de la RDA puis le départ de toutes les forces étrangères de son territoire sauf l’U.S Army¹ signifie la fin de l’après-guerre. L’Allemagne avec Berlin comme capitale, s’attèle, surtout, à garder sa puissance économique sans varier d’un iota sa relation avec les Etats-Unis, exception faite de l’année 2003. Pour le reste, l’Allemagne entend renforcer son partenariat avec la Russie, la Turquie et se place avec efficacité auprès de tous les pays émergents. Ce dynamisme, cette force uniquement concentrée sur la vie marchande se fait au détriment de l’engagement politique novateur. L’histoire n’intéresse plus l’Allemagne. Certes, les spectacles de ce jour anniversaire donneront-ils lieu à toutes les emphases mais cela restera un moment festif, ni plus, ni moins.
La chancelière Merkel veut que son pays soit une puissance tranquille et rayonnante qui n’entend être empêché ni par l’Union européenne, ni par la France.
Le mur qui tombe le 9 novembre 1989, c’est toute l’Europe de l’Est qui s’engouffre dans le marché européen avec pour point de repére le tandem bannière étoilée américaine/capitalisme sauvage ! L’arrivée simultanée de toutes ces nations est sans doute, plus que la réunification, un élèment clef de la fin du XXe siècle. Tenus en laisse par le maître soviétique pendant quarante ans, révoltés à plusieurs reprises ces pays se moquent comme d’une guigne de toute idée de construction européenne, ils veulent leur liberté : quoi de plus normal !
François Mitterrand craignait que cette chute du Mur affaiblisse l’Europe. On a dit qu’il regrettait la fin de la division allemande, et que son télégramme envoyé aux putchistes soviétiques d’août 1991 confirmait cette idée ! Mais le Président français estimait que cette soudaineté enléve aux pays de l’Ouest européen leur capacité d’action : Placés devant le fait accompli, ils subiraenit le choc bouche bée ! En réalité le Président français songeait en Européen. Il était bien le seul !
Le Président français souhaitait sans doute une Europe puissance indépendante et apte à jouer un rôle dans l’histoire mondiale.
Hélas, autant en 1989 qu’en 2009, les « élites » européennes montrent leur incapacité maladive à réfléchir par eux-mêmes, à accepter de jouer un rôle dans l’Histoire, elles pavanent et se contentent de recopier les écrits venus des think tank londoniens et des universités américaines. L’idée européenne en vingt ans n’a guère progressé et s’il n’y avait pas eu les débats et les référendums autour du traité de Lisbonne, l’Europe serait un désert. La seule chose que nous savons c’est que jamais plus les peuples ne seront consultés sauf pour les élections européennes. L’Europe se fera pratiquement sans nous mais en notre nom : Triste anniversaire pour notre modèle démocratique.
Souhaitons quand même que les festivités de l’anniversaire de la chute du Mur fassent prendre conscience de la nécessité de faire vivre cette Europe face aux autres continents.
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés
Note :
1- il reste seulement un corps d’armée anglais et deux régiments français.
Bien évidemment, pour l’Allemagne, la fin de la RDA puis le départ de toutes les forces étrangères de son territoire sauf l’U.S Army¹ signifie la fin de l’après-guerre. L’Allemagne avec Berlin comme capitale, s’attèle, surtout, à garder sa puissance économique sans varier d’un iota sa relation avec les Etats-Unis, exception faite de l’année 2003. Pour le reste, l’Allemagne entend renforcer son partenariat avec la Russie, la Turquie et se place avec efficacité auprès de tous les pays émergents. Ce dynamisme, cette force uniquement concentrée sur la vie marchande se fait au détriment de l’engagement politique novateur. L’histoire n’intéresse plus l’Allemagne. Certes, les spectacles de ce jour anniversaire donneront-ils lieu à toutes les emphases mais cela restera un moment festif, ni plus, ni moins.
La chancelière Merkel veut que son pays soit une puissance tranquille et rayonnante qui n’entend être empêché ni par l’Union européenne, ni par la France.
Le mur qui tombe le 9 novembre 1989, c’est toute l’Europe de l’Est qui s’engouffre dans le marché européen avec pour point de repére le tandem bannière étoilée américaine/capitalisme sauvage ! L’arrivée simultanée de toutes ces nations est sans doute, plus que la réunification, un élèment clef de la fin du XXe siècle. Tenus en laisse par le maître soviétique pendant quarante ans, révoltés à plusieurs reprises ces pays se moquent comme d’une guigne de toute idée de construction européenne, ils veulent leur liberté : quoi de plus normal !
François Mitterrand craignait que cette chute du Mur affaiblisse l’Europe. On a dit qu’il regrettait la fin de la division allemande, et que son télégramme envoyé aux putchistes soviétiques d’août 1991 confirmait cette idée ! Mais le Président français estimait que cette soudaineté enléve aux pays de l’Ouest européen leur capacité d’action : Placés devant le fait accompli, ils subiraenit le choc bouche bée ! En réalité le Président français songeait en Européen. Il était bien le seul !
Le Président français souhaitait sans doute une Europe puissance indépendante et apte à jouer un rôle dans l’histoire mondiale.
Hélas, autant en 1989 qu’en 2009, les « élites » européennes montrent leur incapacité maladive à réfléchir par eux-mêmes, à accepter de jouer un rôle dans l’Histoire, elles pavanent et se contentent de recopier les écrits venus des think tank londoniens et des universités américaines. L’idée européenne en vingt ans n’a guère progressé et s’il n’y avait pas eu les débats et les référendums autour du traité de Lisbonne, l’Europe serait un désert. La seule chose que nous savons c’est que jamais plus les peuples ne seront consultés sauf pour les élections européennes. L’Europe se fera pratiquement sans nous mais en notre nom : Triste anniversaire pour notre modèle démocratique.
Souhaitons quand même que les festivités de l’anniversaire de la chute du Mur fassent prendre conscience de la nécessité de faire vivre cette Europe face aux autres continents.
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés
Note :
1- il reste seulement un corps d’armée anglais et deux régiments français.
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie Herzegovine, Brésil, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Irak, Iran, Islande, Israël, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, République Centrafricaine , République Dominicaine, Russie, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse, Thaïlande,Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie), Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yémen
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