Les choix du Belge Herman Van Rompuy pour la présidence du Conseil européen et de la Britannique la baronesse Catherine Ashton de Upholland aux fonctions de Haut représentant pour les Affaires Etrangères et la Sécurité seraient, d’après les commentaires, une déception !
Mais de quelle déception nous parle-t-on ? Le traité de Lisbonne, qui entrera en vigueur le 1er décembre prochain, pouvait-il, par miracle, décider les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 de choisir à ces 2 postes emblématiques des personnalités remarquables ? Que nenni ! Les citoyens européens resteront, eux, bouché bée et hausseront les épaules.
Cette New Europe est d’abord le résultat fait par trois pays voire 4 avec l’Italie, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et non des 27 : bravo la collégialité !
Nicolas Sarkozy voulait Tony Blair comme premier président du conseil européen mais le tollé suscité par cette candidature a été si fort qu’il a du rebrousser chemin non sans toutefois insister pour qu’un britannique ait un poste. Pourquoi ? Michel Barnier devrait recevoir le commissariat pour le marché intérieur mais Londres, justement, pose beaucoup de conditions et mène campagne pour que le domaine financier sorte des compétences de ce futur commissariat : La City ne veut pas d’un français dans ce domaine !
Résultat des courses, Gordon Brown impose une apparatchik travailliste, la baronesse Ashton actuelle titulaire du commissariat au commerce mais sans avoir rassuré pleinement Nicolas Sarkozy. Il est assez extraordinaire que le Royaume-Uni qui refuse l’euro et l’espace de Schengen fasse la pluie et le beau temps et emporte le jackpot en faisant d’une anglaise la porte-parole de la politique étrangère de l’Union. Ce choix fait fi de la possible défaite des travaillistes au printemps 2010 et du retour des conservateurs annoncés comme europhobes. Bien malin est celui qui distingue parmi les partis anglais les europhobes, des eurosceptiques !
Pour la présidence du conseil européen, la chancelière allemande, Angela Merkel gardait, sous la main le Premier ministre luxembourgeois, Jean-claude Junker. L’hostilité de Paris a fait avorter ce choix qui eut été excellent. Que reproche le Président français à M. Junker ? D’être à la tête d’un paradis fiscal (le City ne l’étant pas ?) et d’avoir un caractère trop entier ! Finalement, Berlin et Paris ont opté pour le nom de l’actuel Premier ministre belge, Herman van Rompuy lequel par son départ risque de provoquer une nouvelle instabilité dans le royaume.
Au terme de multiples tractations, de gesticulations et de conciliabules, voilà quel sera le visage de l’Europe du traité de Lisbonne : un président choisi pour 2 ans et demi (2010-juin2012), un Haut représentant nommé pour 5 ans jusqu’en janvier 2015. Si Herman Van Rompuy a un parcours d’élu national, la baronesse vient du parti travailliste et du sérail de l’administration bruxelloise avec une fidèlité aux idées de Peter Mandelson et de Tony Blair même si elle a pu ici et là annoncer quelques désaccords. Cette Europe, pas plus que du temps du piètre Javier Solana, ne sera considérée comme une grande puissance des Etats-Unis à la Chine en passant par le Brésil et l’Inde.
Dans cette affaire l’activisme français ne débouchera – et c’est malheureux – sur rien de positif, le plus urgent étant qu’aucune personnalité ne vienne faire de l’ombre au Président de la République. Pourquoi Angela Merkel s’est-elle inclinée ? Tout simplement au nom des stricts intérêts de son pays, elle a compris comment fonctionnait Nicolas Sarkozy. Elle lui prodigue des tas d’amabilités pour avoir la paix et la laisser renforcer l’Allemagne sur tous les marchés émergents, développer les partenariats avec la Russie et l’Europe centrale. C’est à Londres que l’on doit le plus pouffer devant ces continentaux éparpillés et inconséquents. Le gouvernement de Sa Très Gracieuse Majesté ne varie pas, il trace sa voie, « never explain, never complain…. »
Ainsi craint-on que l’Union européenne représentée par van Rompuy et Ashton sous la surveillance de l’homme de maison Barroso,ne fasse pas le poids vis-à-vis du monde en général et du B.R.I.C en particulier bien que l’on souhaite, en secret, le contraire!
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2009
Tous droits réservés
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à : jv3@free.fr
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie Herzegovine, Brésil, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Irak, Iran, Islande, Israël, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, République Centrafricaine , République Dominicaine, Russie, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse, Taiwan,Thaïlande,Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie), Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yémen
Mais de quelle déception nous parle-t-on ? Le traité de Lisbonne, qui entrera en vigueur le 1er décembre prochain, pouvait-il, par miracle, décider les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 de choisir à ces 2 postes emblématiques des personnalités remarquables ? Que nenni ! Les citoyens européens resteront, eux, bouché bée et hausseront les épaules.
Cette New Europe est d’abord le résultat fait par trois pays voire 4 avec l’Italie, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et non des 27 : bravo la collégialité !
Nicolas Sarkozy voulait Tony Blair comme premier président du conseil européen mais le tollé suscité par cette candidature a été si fort qu’il a du rebrousser chemin non sans toutefois insister pour qu’un britannique ait un poste. Pourquoi ? Michel Barnier devrait recevoir le commissariat pour le marché intérieur mais Londres, justement, pose beaucoup de conditions et mène campagne pour que le domaine financier sorte des compétences de ce futur commissariat : La City ne veut pas d’un français dans ce domaine !
Résultat des courses, Gordon Brown impose une apparatchik travailliste, la baronesse Ashton actuelle titulaire du commissariat au commerce mais sans avoir rassuré pleinement Nicolas Sarkozy. Il est assez extraordinaire que le Royaume-Uni qui refuse l’euro et l’espace de Schengen fasse la pluie et le beau temps et emporte le jackpot en faisant d’une anglaise la porte-parole de la politique étrangère de l’Union. Ce choix fait fi de la possible défaite des travaillistes au printemps 2010 et du retour des conservateurs annoncés comme europhobes. Bien malin est celui qui distingue parmi les partis anglais les europhobes, des eurosceptiques !
Pour la présidence du conseil européen, la chancelière allemande, Angela Merkel gardait, sous la main le Premier ministre luxembourgeois, Jean-claude Junker. L’hostilité de Paris a fait avorter ce choix qui eut été excellent. Que reproche le Président français à M. Junker ? D’être à la tête d’un paradis fiscal (le City ne l’étant pas ?) et d’avoir un caractère trop entier ! Finalement, Berlin et Paris ont opté pour le nom de l’actuel Premier ministre belge, Herman van Rompuy lequel par son départ risque de provoquer une nouvelle instabilité dans le royaume.
Au terme de multiples tractations, de gesticulations et de conciliabules, voilà quel sera le visage de l’Europe du traité de Lisbonne : un président choisi pour 2 ans et demi (2010-juin2012), un Haut représentant nommé pour 5 ans jusqu’en janvier 2015. Si Herman Van Rompuy a un parcours d’élu national, la baronesse vient du parti travailliste et du sérail de l’administration bruxelloise avec une fidèlité aux idées de Peter Mandelson et de Tony Blair même si elle a pu ici et là annoncer quelques désaccords. Cette Europe, pas plus que du temps du piètre Javier Solana, ne sera considérée comme une grande puissance des Etats-Unis à la Chine en passant par le Brésil et l’Inde.
Dans cette affaire l’activisme français ne débouchera – et c’est malheureux – sur rien de positif, le plus urgent étant qu’aucune personnalité ne vienne faire de l’ombre au Président de la République. Pourquoi Angela Merkel s’est-elle inclinée ? Tout simplement au nom des stricts intérêts de son pays, elle a compris comment fonctionnait Nicolas Sarkozy. Elle lui prodigue des tas d’amabilités pour avoir la paix et la laisser renforcer l’Allemagne sur tous les marchés émergents, développer les partenariats avec la Russie et l’Europe centrale. C’est à Londres que l’on doit le plus pouffer devant ces continentaux éparpillés et inconséquents. Le gouvernement de Sa Très Gracieuse Majesté ne varie pas, il trace sa voie, « never explain, never complain…. »
Ainsi craint-on que l’Union européenne représentée par van Rompuy et Ashton sous la surveillance de l’homme de maison Barroso,ne fasse pas le poids vis-à-vis du monde en général et du B.R.I.C en particulier bien que l’on souhaite, en secret, le contraire!
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