Le Président de la République, partie civile, ne pouvant agir, il revenait donc au procureur Marin de faire appel du jugement qui a relaxé l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin et il l’a fait depuis une radio: n’est-ce pas honteux ? Notons, que Me Herzog compte bien être présent au procès, autrement dit, Nicolas Sarkozy lui-même !
Ce choix politique lance la campagne présidentielle de 2012 et donne, par voie de conséquence, une place de choix à l’ennemi personnel de Nicolas Sarkozy. La vendetta personnelle du Président de la République se fait en dehors de toute tactique, elle est mue par l’unique souci de « tuer » un homme qui l’a concurrencé à la candidature pour la présidence de la République. Les magistrats de la cour d’appel étant des magistrats du siège, leur liberté est totale, l’Elysée prend le risque d’une confirmation du jugement en 2011 qui donnerait plus de voilure à un homme qui ne dispose pourtant d’aucun mandat et ne compte que quelques élus avec lui. Est-il donc si dangereux que cela pour qu’on lui consacre autant de forces ? Souvenons-nous que Michel Rocard a été autrement manœuvré par François Mitterrand. C’est là la différence entre un florentin et un camelot….
Par ailleurs, le parti socialiste est confronté, après la question des retraites, à la petite phrase de Georges Frêche, le potentat du Languedoc-Roussillon. Il est assez maladroit de le montrer antisémite alors qu’il soutient sans baragouiner la politique israélienne, ce qui lui vaut d’ailleurs le plein soutien des Français juifs de sa région. La rue de Solferino, non contente, de cette tentative de déstabilisation d’un homme au fort caractère mais qui a l’avantage de lui garantir une région importante, lui lance dans les pattes une liste concurrente à la tête de laquelle est la mairesse de Montpellier…une « frêchiste » !
Martine Aubry agit comme ont été les chiraquiens en voulant pousser hors de la Mairie de Paris Jean Tibéri qui avait, pourtant mérité son bâton de maréchal. C’est Bertrand Delanoë qui rafla la mise pour le malheur de la capitale. La droite pourra-t-elle profiter de cette dissension de la gauche ? Le degré de clientélisme est si élevé que le Languedoc-Roussillon s’accommodera, sans doute pour la dernière fois, de ce président atypique ! Si cet exemple socialiste offre un aperçu des surprises qui interviendront au fur et à mesure que l’échéance présidentielle se précisera, il peut être vu aussi comme une manœuvre habile : si Frêche est battu, le PS aura eu raison de son choix et dans le cas contraire l’état-major socialiste aura fait ce qu’il pensait juste.
Les autres partis, MODEM, Parti de gauche, parti communiste, NPA, les Verts, le FN…etc ne tireront que de biens maigres pitances non seulement des élections régionales mais aussi de celle de 2012.
Le maintien du bipartisme est un enjeu majeur tant pour l’UMP que pour le PS d’où leur soulagement à l’échec du MODEM conduit par François Bayrou en 2007 qui depuis ne cesse de se défaire, élu après élu : le dernier en date étant le sénateur des Yvelines Nicolas About qui rejoint Valérie Pécresse.
Les deux partis du bipartisme ne sont que des machines à faire des présidentiables avec le minimum d’idéologie. PS et UMP sont deux familles qui arbitrent leurs parentèles sans se soucier du moins du monde du climat social et s’entendraient presque à programmer l’alternance pour la fonction présidentielle. Pour l’heure, le bail de 10 ans court en faveur de Nicolas Sarkozy…sauf événement extraordinaire.
Les Français n’entendent plus descendre dans la rue même s’ils n’en pouvaient plus et quand bien même ils l’oseraient les syndicats et la presse s’emploieraient à les décourager.
Nous assistons à la fin d’une République dont la démocratie ne sera plus qu’un décor de théâtre ou un moment de télé-réalité pour entrer dans une autre période dite post-démocratique car les idéologies ne sont plus. Nous commençons l’ère de l’unique pensée sur fond d’une identité nationale malmenée, déconstruite.
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2010
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à : jv3@free.fr
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Irak, Iran, Islande, Israël, Jamaïque, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, République Centrafricaine , République Dominicaine, Russie, Rwanda, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre-Et-Miquelon), Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yémen
Ce choix politique lance la campagne présidentielle de 2012 et donne, par voie de conséquence, une place de choix à l’ennemi personnel de Nicolas Sarkozy. La vendetta personnelle du Président de la République se fait en dehors de toute tactique, elle est mue par l’unique souci de « tuer » un homme qui l’a concurrencé à la candidature pour la présidence de la République. Les magistrats de la cour d’appel étant des magistrats du siège, leur liberté est totale, l’Elysée prend le risque d’une confirmation du jugement en 2011 qui donnerait plus de voilure à un homme qui ne dispose pourtant d’aucun mandat et ne compte que quelques élus avec lui. Est-il donc si dangereux que cela pour qu’on lui consacre autant de forces ? Souvenons-nous que Michel Rocard a été autrement manœuvré par François Mitterrand. C’est là la différence entre un florentin et un camelot….
Par ailleurs, le parti socialiste est confronté, après la question des retraites, à la petite phrase de Georges Frêche, le potentat du Languedoc-Roussillon. Il est assez maladroit de le montrer antisémite alors qu’il soutient sans baragouiner la politique israélienne, ce qui lui vaut d’ailleurs le plein soutien des Français juifs de sa région. La rue de Solferino, non contente, de cette tentative de déstabilisation d’un homme au fort caractère mais qui a l’avantage de lui garantir une région importante, lui lance dans les pattes une liste concurrente à la tête de laquelle est la mairesse de Montpellier…une « frêchiste » !
Martine Aubry agit comme ont été les chiraquiens en voulant pousser hors de la Mairie de Paris Jean Tibéri qui avait, pourtant mérité son bâton de maréchal. C’est Bertrand Delanoë qui rafla la mise pour le malheur de la capitale. La droite pourra-t-elle profiter de cette dissension de la gauche ? Le degré de clientélisme est si élevé que le Languedoc-Roussillon s’accommodera, sans doute pour la dernière fois, de ce président atypique ! Si cet exemple socialiste offre un aperçu des surprises qui interviendront au fur et à mesure que l’échéance présidentielle se précisera, il peut être vu aussi comme une manœuvre habile : si Frêche est battu, le PS aura eu raison de son choix et dans le cas contraire l’état-major socialiste aura fait ce qu’il pensait juste.
Les autres partis, MODEM, Parti de gauche, parti communiste, NPA, les Verts, le FN…etc ne tireront que de biens maigres pitances non seulement des élections régionales mais aussi de celle de 2012.
Le maintien du bipartisme est un enjeu majeur tant pour l’UMP que pour le PS d’où leur soulagement à l’échec du MODEM conduit par François Bayrou en 2007 qui depuis ne cesse de se défaire, élu après élu : le dernier en date étant le sénateur des Yvelines Nicolas About qui rejoint Valérie Pécresse.
Les deux partis du bipartisme ne sont que des machines à faire des présidentiables avec le minimum d’idéologie. PS et UMP sont deux familles qui arbitrent leurs parentèles sans se soucier du moins du monde du climat social et s’entendraient presque à programmer l’alternance pour la fonction présidentielle. Pour l’heure, le bail de 10 ans court en faveur de Nicolas Sarkozy…sauf événement extraordinaire.
Les Français n’entendent plus descendre dans la rue même s’ils n’en pouvaient plus et quand bien même ils l’oseraient les syndicats et la presse s’emploieraient à les décourager.
Nous assistons à la fin d’une République dont la démocratie ne sera plus qu’un décor de théâtre ou un moment de télé-réalité pour entrer dans une autre période dite post-démocratique car les idéologies ne sont plus. Nous commençons l’ère de l’unique pensée sur fond d’une identité nationale malmenée, déconstruite.
Jean Vinatier
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