On imagine Dominique de Villepin apportant un gâteau d’anniversaire en forme de croc de boucher à Nicolas Sarkozy et lui jetant un « Bon anniversaire et sans rancune »
La relaxe de l’ancien Premier ministre, ennemi public N°1, est un coup de semonce qui teinte désagréablement aux tympans présidentiels. Je ne sais si Sarkozy est Louis XVI et Villepin le cardinal de Rohan, mais les juges eux ne sont pas fâchés de se rappeler qu’ils peuvent enfoncer une épine dans le régime comme leurs ancêtres du Parlement de Paris deux siècles plus tôt.
L’UMP comptera beaucoup de prétendants outre le Chef de l’Etat, Jean-François Copé, Nicolas Dupont-Aignan, une autre figure de poids tout à fait à l’aise dans des opérations de déstabilisation et autres feintes.
Triste anniversaire pour Nicolas Sarkozy qui paie cet entêtement malhabile à vouloir régler des comptes qui n’auraient jamais du gagner la place publique. Aujourd’hui, il perd un peu plus de crédibilité et de hauteur. Hier, il se faisait bouder par un parterre de financiers et d’industriels à Davos, avant-hier, il s’était échiné sur le plateau Pôle emploi de TF1 à répéter qu’il était une chance formidable pour la France. L’époque des infirmières bulgares libérées est lointaine, aujourd’hui, on compte les déceptions commerciales : déconvenue dans les Emirats Arabes Unis pour les centrales nucléaires, incertitudes pour les Rafale au Brésil, doutes sur la vente du Mistral à la Russie. A l’intérieur devant un accroissement des inégalités sociales, le Président continue à soutenir via le bouclier fiscal les « notables » contre les « malcontents », et ne ralentit absolument pas le rythme des réformes même s’il se prend une volée de bois vert : hier par le Conseil constitutionnel (taxe carbone), demain, peut-être par le Conseil d’Etat ( la non légalité de la suppression de la publicité sur France télévision) La réforme des collectivités territoriales se heurte à un mur d’incompréhension et d’hostilité faute d’une présentation politique. A force de vouloir aller très vite et dans tous les domaines, Nicolas Sarkozy réussit à énerver non seulement les élus de sa majorité mais aussi à effrayer une partie de la haute administration (les préfets)
En fait à mi-mandat, le Président cale sans le dire se piégeant même dans ses propres filets !
De ce climat singulier, Dominique de Villepin qui a derrière lui naturellement toute la chiraquie, peut-il tirer des avantages immédiats et à terme ? En fait, il lui faut à la fois rester dans le parti présidentiel et décrédibiliser Nicolas Sarkozy tout en approuvant tel ou tel point de réforme. Sans doute, Dominique de Villepin se mettra-t-il à suggérer petit à petit un bréviaire de bonne gouvernance sociale tout en veillant à ne pas apparaître comme un diviseur. De son côté Nicolas Sarkozy aura beau jeu de jouer des concurrences que Jean-François Copé ne tardera pas à revendiquer tant il est convaincu d’être le plus génial et le plus intelligent. Mais le Président ne peut pas non plus aller trop loin parce qu’il serait aussi un diviseur et les débauchages de personnalités de gauche ne lui amènent aucune troupe supplémentaire !
La relecture des mémoires du cardinal de Retz s’impose, nous nous rapprochons des frondes dans un climat délétère sur fond d’identité nationale, de burqa, d’aigreurs sociales. Les régionales de mars prochain montreront à quel point la vie politique française se bloque et s’enfonce. Si la droite risque bien de ressembler au parti socialiste avec des leaders de la même génération, elle garde, cependant, une longueur d’avance sur la gauche parce qu’elle peut très bien contraindre le Chef de l’Etat à ne pas se représenter en 2012 et avancer un autre candidat plus fédérateur. Quid des dommages collatéraux ? Les glaives sont sous les toges.....
Mais nous ne sommes encore que dans les conjectures…..
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2010
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à : jv3@free.fr
In Seriatim:
http://www.seriatimonline.com/2009/09/clearstream-ou-laffaire-du-collier-de.html
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Irak, Iran, Islande, Israël, Jamaïque, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, République Centrafricaine , République Dominicaine, Russie, Rwanda, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre–Et-Miquelon), Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yémen
La relaxe de l’ancien Premier ministre, ennemi public N°1, est un coup de semonce qui teinte désagréablement aux tympans présidentiels. Je ne sais si Sarkozy est Louis XVI et Villepin le cardinal de Rohan, mais les juges eux ne sont pas fâchés de se rappeler qu’ils peuvent enfoncer une épine dans le régime comme leurs ancêtres du Parlement de Paris deux siècles plus tôt.
L’UMP comptera beaucoup de prétendants outre le Chef de l’Etat, Jean-François Copé, Nicolas Dupont-Aignan, une autre figure de poids tout à fait à l’aise dans des opérations de déstabilisation et autres feintes.
Triste anniversaire pour Nicolas Sarkozy qui paie cet entêtement malhabile à vouloir régler des comptes qui n’auraient jamais du gagner la place publique. Aujourd’hui, il perd un peu plus de crédibilité et de hauteur. Hier, il se faisait bouder par un parterre de financiers et d’industriels à Davos, avant-hier, il s’était échiné sur le plateau Pôle emploi de TF1 à répéter qu’il était une chance formidable pour la France. L’époque des infirmières bulgares libérées est lointaine, aujourd’hui, on compte les déceptions commerciales : déconvenue dans les Emirats Arabes Unis pour les centrales nucléaires, incertitudes pour les Rafale au Brésil, doutes sur la vente du Mistral à la Russie. A l’intérieur devant un accroissement des inégalités sociales, le Président continue à soutenir via le bouclier fiscal les « notables » contre les « malcontents », et ne ralentit absolument pas le rythme des réformes même s’il se prend une volée de bois vert : hier par le Conseil constitutionnel (taxe carbone), demain, peut-être par le Conseil d’Etat ( la non légalité de la suppression de la publicité sur France télévision) La réforme des collectivités territoriales se heurte à un mur d’incompréhension et d’hostilité faute d’une présentation politique. A force de vouloir aller très vite et dans tous les domaines, Nicolas Sarkozy réussit à énerver non seulement les élus de sa majorité mais aussi à effrayer une partie de la haute administration (les préfets)
En fait à mi-mandat, le Président cale sans le dire se piégeant même dans ses propres filets !
De ce climat singulier, Dominique de Villepin qui a derrière lui naturellement toute la chiraquie, peut-il tirer des avantages immédiats et à terme ? En fait, il lui faut à la fois rester dans le parti présidentiel et décrédibiliser Nicolas Sarkozy tout en approuvant tel ou tel point de réforme. Sans doute, Dominique de Villepin se mettra-t-il à suggérer petit à petit un bréviaire de bonne gouvernance sociale tout en veillant à ne pas apparaître comme un diviseur. De son côté Nicolas Sarkozy aura beau jeu de jouer des concurrences que Jean-François Copé ne tardera pas à revendiquer tant il est convaincu d’être le plus génial et le plus intelligent. Mais le Président ne peut pas non plus aller trop loin parce qu’il serait aussi un diviseur et les débauchages de personnalités de gauche ne lui amènent aucune troupe supplémentaire !
La relecture des mémoires du cardinal de Retz s’impose, nous nous rapprochons des frondes dans un climat délétère sur fond d’identité nationale, de burqa, d’aigreurs sociales. Les régionales de mars prochain montreront à quel point la vie politique française se bloque et s’enfonce. Si la droite risque bien de ressembler au parti socialiste avec des leaders de la même génération, elle garde, cependant, une longueur d’avance sur la gauche parce qu’elle peut très bien contraindre le Chef de l’Etat à ne pas se représenter en 2012 et avancer un autre candidat plus fédérateur. Quid des dommages collatéraux ? Les glaives sont sous les toges.....
Mais nous ne sommes encore que dans les conjectures…..
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM 2010
Commentaires : Si vous n’avez pas de compte Gmail, et pour éviter le noreply-comment veuillez envoyer vos commentaires à : jv3@free.fr
In Seriatim:
http://www.seriatimonline.com/2009/09/clearstream-ou-laffaire-du-collier-de.html
Internautes : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto Rico), Gabon, Géorgie, Guinée, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Irak, Iran, Islande, Israël, Jamaïque, Kenya, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine, Madagascar, Malaisie, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique, Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Ouzbékistan, Palestine, Pakistan, Pérou, Qatar, République Centrafricaine , République Dominicaine, Russie, Rwanda, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France + DOM-TOM & Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre–Et-Miquelon), Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yémen
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire