Le Congrès a adopté par 219 voix contre 212 dans la nuit de dimanche le projet de réforme de santé pour lequel le Président Obama se bat depuis le début de son mandat. Aujourd’hui, il devrait en officialiser la promulgation.
Cette bataille menée sans concession par les républicains et nombre de démocrates contre le projet présidentiel de permettre l’accès aux soins de quelques 32 millions d’Américains laisse les participants épuisés dont le premier d’entre eux : Brack Obama quasiment exsangue faute de n’avoir pu rallier aucun républicain et qui a évité in extemis, l’éclatement de son propre parti, les Démocrates.
Que reste-t-il de la grande réforme ? Plus grand chose ! Il est, malheureusement, presque sûr que les Américains les plus défavorisés ne verront pas trop de différences avec la situation qui prévalait.
Le Président Obama ne pourra se reposer sur ses lauriers : le 2 novembre 2010 tout le pays votera pour les élections à mi-mandat (mid-term) pour les gouverneurs, les attorneys généraux et le Congrès (tous les sièges des Représentants et ceux de 36 sénateurs)
Le premier coup de canon a été tiré par douze attorneys généraux républicains (procureurs généraux élus pour 4 ans) d’Alabama, de Floride, du Michigan, du Nebraska, du Dakota Nord, du Dakota Sud, de Pennsylvanie, de Caroline du Sud, du Texas, d’Utah, de Virginie, de l’Etat de Washington qui ont décidé de contester collectivement devant la Cour suprême la validité de la loi signée par le Président au motif qu’elle violerait, selon eux, le droit des Etats fédérés.
Dés cette semaine, Barack Obama débutera une série de déplacements et de discours dans le pays. Prendra-t-il plus justement conscience du climat délétère régnant et, notamment, de l’inconnu que constitue le mouvement Tea Party ?Les esprits sont chauffés à blanc sur fond de crise sociale, économique, financière, sans précédent depuis les années 30, de tensions à la frontière mexicaine, de guerre dans l’Indu Kusch sans omettre la question chinoise et les turbulences d’alliés, la Turquie et Israël.
Pas de doute, Barack Obama marche sur une voie étroite, parsemée de toutes les embûches possibles en quête d’un destin qu’il voudrait exceptionnel, capable de renouveler le messianisme américain. Le peut-il ? Philippe Grasset ne le pense pas dans son dernier article :
Cette bataille menée sans concession par les républicains et nombre de démocrates contre le projet présidentiel de permettre l’accès aux soins de quelques 32 millions d’Américains laisse les participants épuisés dont le premier d’entre eux : Brack Obama quasiment exsangue faute de n’avoir pu rallier aucun républicain et qui a évité in extemis, l’éclatement de son propre parti, les Démocrates.
Que reste-t-il de la grande réforme ? Plus grand chose ! Il est, malheureusement, presque sûr que les Américains les plus défavorisés ne verront pas trop de différences avec la situation qui prévalait.
Le Président Obama ne pourra se reposer sur ses lauriers : le 2 novembre 2010 tout le pays votera pour les élections à mi-mandat (mid-term) pour les gouverneurs, les attorneys généraux et le Congrès (tous les sièges des Représentants et ceux de 36 sénateurs)
Le premier coup de canon a été tiré par douze attorneys généraux républicains (procureurs généraux élus pour 4 ans) d’Alabama, de Floride, du Michigan, du Nebraska, du Dakota Nord, du Dakota Sud, de Pennsylvanie, de Caroline du Sud, du Texas, d’Utah, de Virginie, de l’Etat de Washington qui ont décidé de contester collectivement devant la Cour suprême la validité de la loi signée par le Président au motif qu’elle violerait, selon eux, le droit des Etats fédérés.
Dés cette semaine, Barack Obama débutera une série de déplacements et de discours dans le pays. Prendra-t-il plus justement conscience du climat délétère régnant et, notamment, de l’inconnu que constitue le mouvement Tea Party ?Les esprits sont chauffés à blanc sur fond de crise sociale, économique, financière, sans précédent depuis les années 30, de tensions à la frontière mexicaine, de guerre dans l’Indu Kusch sans omettre la question chinoise et les turbulences d’alliés, la Turquie et Israël.
Pas de doute, Barack Obama marche sur une voie étroite, parsemée de toutes les embûches possibles en quête d’un destin qu’il voudrait exceptionnel, capable de renouveler le messianisme américain. Le peut-il ? Philippe Grasset ne le pense pas dans son dernier article :
« Il veut être un nouveau Lincoln parce qu’il considère que Lincoln a fait l’unité de l’Amérique, et qu’il juge que son destin historique, pour sauver le pays du désastre, est de refaire, à son tour, l’unité d’une Amérique aussi divisée qu’elle l’était à la veille de la Guerre de Sécession, ou Civil War pour les oreilles vertueuses, que voulut Lincoln. Justement, il oublie que Lincoln voulut cette guerre et qu’il fallut cette guerre pour arriver à une unité imposée par le fer et par le feu, et dont il y aurait beaucoup à dire à cause de cela. Et, là-dessus, se trompant de stratégie, Obama se trompe aussi d’époque: pour être un second Lincoln, il faudrait la guerre, – et non pas une seconde guerre civile mais une guerre contre le système dont la crise de fonctionnement et de fondement constitue la cause directe et implacable de la désunion de l’Amérique. Bien sûr, de guerre BHO n’en veut à aucun prix, sinon dans les terres extérieures (Afghanistan).
Drôle d’ambition, ambition de l’illusion et de la croyance. Ainsi, dans cette ligne d’une “loi historique” qui appelle une révolution alors qu’il l’a fait voter comme un moyen d’éviter la révolution, Obama s’affirme du côté du système qui repousse obstinément cette sorte de législation qui a un ferment révolutionnaire et affirme que les vertus du système justifient qu’on ne l’attaque pas. En échange de cette illusion et de cette croyance, il pourrait bien avoir cette “seconde guerre civile” qui saura prendre les formes postmodernes qui la rendront originale par rapport au modèle initial. Si le vote du 21 mars s’impose effectivement comme historique, ce devrait être pour des raisons bien différentes de celles qu’on propose aujourd’hui. »
Barack Obama pêche certainement par idéalisme et un goût trop prononcé pour les compromis mais il a un comportement que nul ne pourra lui contester ou dénier : son courage.
Jean Vinatier
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