Dans un article publié dans Information clearing house et traduit par le média belge Contreinfo.com, l’ancien sous-secrétaire d’Etat au Trésor de Ronald Reagan, Paul Graig Roberts, livre ses réflexions sur le livre des frères Ron et Anil Hira : Outsourcing America (Délocaliser l’Amérique).
Peu d’ouvrages, semble-t-il, abordent de plein front la problématique posée par les externalisations ou délocalisations des emplois. C’est en quelque sorte, la face cachée du capitalisme financier qui privilégie l’actionnaire au détriment du salarié. Pour l’heure, les conséquences ont des répercutions dramatiques : elle sape les familles, les collectivités, l'économie en général, et, plus inquiétant encore, détruit le pouvoir d'achat, le moteur de la croissance moderne.
La situation sociale dramatique dans laquelle se trouvent les Etats-Unis (et la plupart des pays de l’Union européenne) débouchera-t-elle dans le champ politique ? Paul Graig Roberts est un républicain du courant paléo-conservateur dont les membres militent pour le protectionnisme, l’isolationnisme, le fédéralisme, affirment une défiance envers la sécurité sociale et ce au nom de la singularité de l’identité américaine. Ils sont les adversaires déclarés des néo-conservateurs, ultra-libéraux et bellicistes lesquels ont dominé Washington pendant l’ère Bush.
A travers la critique de l’ouvrage des frères Hira, on perçoit bien les multiples tensions et interrogations qui assaillent les Etats-Unis. Elles surprendront et dérouteront (peut-être) les lecteurs européens habitués à des simplifications excessives de la vie politique au sein de cette « hyper-puissance ». Nous avons un autre léger aperçu avec le mouvement Tea party qui prétend concentrer l’ensemble des colères citoyennes de ce pays, regroupant autour de lui des Américains issus des classes moyennes.
La question de la délocalisation est désormais ouverte, gageons qu’elle atteindra les côtes européennes dans un laps de temps très court. Dés à présent, elle entraîne une foule de questions et de réflexions.
Critique de l’ouvrage des frères Hira :
« Les délocalisations sont-elles bénéfiques ou bien néfastes pour l’Amérique ? Pour convaincre les Américains des bénéfices des délocalisations, des entreprises spécialisées dans ce domaine sponsorisent des « études » trompeuses et partiales.
Seule une petite poignée de personnes a étudié objectivement à la question. Celle-ci, tout comme le grand nombre d’américains qui ont vu leurs carrières détruites par les délocalisations ont une vision différente de l’impact de cette pratique. Jusqu’ici, il n’y a pas eu de véritable débat sur la question, mais une simple condamnation des sceptiques, qui sont qualifiés de « protectionnistes ».
Un ouvrage important vient de paraître : « Outsourcing America » (Délocaliser l’Amérique), publié par l’American Management Association. Les auteurs Ron et Anil Hira deux frères, sont experts en la matière. L’un est un professeur à l’Institut de technologie de Rochester, et l’autre est professeur à l’Université Simon Fraser.
Ils notent que, malgré l’énormité des enjeux pour tous les Américains, une situation de déni des effets néfastes pour les États-Unis persiste chez les responsables politiques et les promoteurs des délocalisations. Les frères Hira réussissent dans leur tâche de ramener à une dure réalité, là où les illusions prévalaient.
Une étude de l’Université de Californie conclut que 14 millions d’emplois de cols blancs sont susceptibles d’être délocalisés, et ce pourrait être une estimation trop prudente. Ce ne sont pas seulement les opérateurs des centres d’appels, les services clients et les emplois de back-office qui sont concernés, mais aussi l’analyse boursière, les technologies de l’information, la comptabilité, l’architecture, l’ingénierie technique de pointe, l’information, et les services médicaux et juridiques. Les auteurs notent que ce sont les emplois du « Rêve Américain », les emplois permettant de gravir l’échelle sociale et qui génèrent l’essentiel des recettes fiscales finançant l’éducation, la santé, l’infrastructure et les systèmes de sécurité sociale.
La suppression de ces emplois représente pour les entreprises un nouvel « or des fous ». La mentalité court termiste des entreprises américaines, résultant des primes liées aux résultats trimestriels, fait que les sociétés perdent non seulement leurs meilleurs employés, leur capital humain, mais également les consommateurs qui achètent leurs produits. Les employés remplacés par des travailleurs étrangers et qui se retrouvent au chômage ou doivent effectuer des travaux moins bien rémunérés consomment moins. Ils épargnent également moins pour leur retraite et financent moins d’investissements nouveaux.
Des économistes dépourvus de réflexion supposent que de nouveaux emplois de meilleure qualité seront offerts aux Américains victimes des délocalisations. Mais ces économistes ne parviennent pas à identifier ces emplois. Les auteurs soulignent que « la feuille de route pour le retour à l’emploi des travailleurs américains délocalisés est catastrophique : Le ministère du travail indique que plus d’un travailleur sur trois dont l’emploi a été délocalisé reste au chômage, et beaucoup parmi ceux qui sont assez chanceux pour retrouver un emploi subissent des baisses de salaire importantes. De nombreux travailleurs de l’industrie dont l’emploi avait été délocalisé il y a une dizaine d’années ont suivi des formations et ont retrouvé un emploi dans le secteur informatique. Ils font maintenant face à la situation peu enviable de voir leur deuxième métier disparaître à l’étranger. »
Les économistes américains sont si inattentifs aux périls des délocalisations qu’ils ne comprennent pas que la même incitation qui conduit à déplacer la production d’un bien ou un service exportable vaut pour tous les biens et services exportables. Au 21ème siècle, l’économie n’a créé des emplois que dans les services et les biens non exportables, qui sont typique de la main-d’œuvre de pays du tiers monde.
Avant l’avènement des délocalisations, les employés étaient protégés contre le travail à bas salaire de l’étranger. Les Américains travaillaient en mettant en œuvre plus de capital, une technologie plus avancée, et leur productivité plus élevée protégeait leurs salaires également plus élevés.
La délocalisation contraint à entrer en compétition avec des travailleurs étrangers en « compromettant l’avantage comparatif des travailleurs américains par rapport aux travailleurs étrangers : leur présence physique aux États-Unis » et « en fournissant aux travailleurs étrangers les mêmes technologies. »
Le résultat, c’est une situation perdant-perdant pour les salariés américains, les entreprises américaines, et le gouvernement américain. La délocalisation a entraîné un chômage record dans les domaines de l’ingénierie et une baisse importante des inscriptions à l’université dans les disciplines techniques et scientifiques. De nombreux autres emplois sont occupés par des étrangers moins bien payés qui bénéficient de visas H-1b et L-1. Les employés américains sont licenciés après avoir été contraint de former leurs remplaçants étrangers.
Les sociétés américaines justifient leurs opérations outre-mer comme étant essentielles pour s’implanter dans les marchés émergents d’Asie. Les frères Hira estiment que cela relève de l’auto-illusion. « Il n’existe aucune preuve qu’ils seront en mesure de supplanter les entreprises locales chinoises et indiennes, qui assimilent très rapidement la technologie et le savoir-faire des usines américaines locales. En fait, les études montrent que les entreprises informatiques indiennes ont toujours supplanté leurs homologues américaines, même sur les marchés des États-Unis. Il est donc temps pour les P-D-G de commencer à s’interroger si tout ira bien lorsque leurs propres emplois seront eux aussi délocalisés »
Les auteurs notent que les implications des délocalisations sur la sécurité nationale « ont été largement ignorées. »
Les délocalisations érodent rapidement le statut de superpuissance de l’Amérique. A partir de 2002, les USA ont enregistré des déficits commerciaux avec l’Asie, le Mexique et l’Irlande, sur les produits des technologies de pointe. Étant donné que ces pays ne sont pas leaders dans ces technologies, de toute évidence ces déficits proviennent de fabrications américaines effectuées à l’étranger. En fait, les États-Unis transfèrent leur technologie, qui est rapidement adoptée, alors que dans le même temps les entreprises américaines se réduisent à un nom de marque et à une force de vente.
En annexe, les auteurs effectuent une lecture dévastatrice de trois « études » qui ont été utilisées pour faire taire les doutes existants sur les délocalisations : l’étude Global Insight (mars 2004) de l’Association des Technologies de l’Information d’Amérique, l’étude de Catherine Mann (décembre 2003 ) pour l’Institute for International Economics, et l’étude du McKinsey Global Institute (août 2003).
L’ITAA est un groupe de lobbying en faveur des délocalisations. L’ITAA a biaisé les résultats de l’étude en ne communiquant que son résumé à des journalistes ayant accepté de ne pas solliciter l’avis d’opinions extérieures avant d’écrire leurs articles.
Selon les auteurs, l’étude de Mann est une « prévision déraisonnablement optimiste basée sur une analyse fautive et une mauvaise compréhension de la technologie et de la stratégie. »
Enfin, le rapport McKinsey « doit être considéré comme un document de lobbying, mû par l’intérêt, qui présente une estimation optimiste et irréaliste de l’impact de la délocalisation et propose des solutions insuffisantes et politiquement non viables aux problèmes qui ont été identifiés. »
« Outsourcing America » est un livre important. Seuls des fous continueront de s’accrocher à l’idée que les délocalisations sont bénéfiques pour l’Amérique.
Paul Graig Roberts »
Jean Vinatier
Source de l’article traduit par Contreinfo:
1-http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3039
Source du site original : “A Greater Threat Than Terrorism”
http://www.informationclearinghouse.info/article25250.htm
Site d’Amazon :
http://www.amazon.com/Outsourcing-America-National-Reclaim-American/dp/0814408680
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Peu d’ouvrages, semble-t-il, abordent de plein front la problématique posée par les externalisations ou délocalisations des emplois. C’est en quelque sorte, la face cachée du capitalisme financier qui privilégie l’actionnaire au détriment du salarié. Pour l’heure, les conséquences ont des répercutions dramatiques : elle sape les familles, les collectivités, l'économie en général, et, plus inquiétant encore, détruit le pouvoir d'achat, le moteur de la croissance moderne.
La situation sociale dramatique dans laquelle se trouvent les Etats-Unis (et la plupart des pays de l’Union européenne) débouchera-t-elle dans le champ politique ? Paul Graig Roberts est un républicain du courant paléo-conservateur dont les membres militent pour le protectionnisme, l’isolationnisme, le fédéralisme, affirment une défiance envers la sécurité sociale et ce au nom de la singularité de l’identité américaine. Ils sont les adversaires déclarés des néo-conservateurs, ultra-libéraux et bellicistes lesquels ont dominé Washington pendant l’ère Bush.
A travers la critique de l’ouvrage des frères Hira, on perçoit bien les multiples tensions et interrogations qui assaillent les Etats-Unis. Elles surprendront et dérouteront (peut-être) les lecteurs européens habitués à des simplifications excessives de la vie politique au sein de cette « hyper-puissance ». Nous avons un autre léger aperçu avec le mouvement Tea party qui prétend concentrer l’ensemble des colères citoyennes de ce pays, regroupant autour de lui des Américains issus des classes moyennes.
La question de la délocalisation est désormais ouverte, gageons qu’elle atteindra les côtes européennes dans un laps de temps très court. Dés à présent, elle entraîne une foule de questions et de réflexions.
Critique de l’ouvrage des frères Hira :
« Les délocalisations sont-elles bénéfiques ou bien néfastes pour l’Amérique ? Pour convaincre les Américains des bénéfices des délocalisations, des entreprises spécialisées dans ce domaine sponsorisent des « études » trompeuses et partiales.
Seule une petite poignée de personnes a étudié objectivement à la question. Celle-ci, tout comme le grand nombre d’américains qui ont vu leurs carrières détruites par les délocalisations ont une vision différente de l’impact de cette pratique. Jusqu’ici, il n’y a pas eu de véritable débat sur la question, mais une simple condamnation des sceptiques, qui sont qualifiés de « protectionnistes ».
Un ouvrage important vient de paraître : « Outsourcing America » (Délocaliser l’Amérique), publié par l’American Management Association. Les auteurs Ron et Anil Hira deux frères, sont experts en la matière. L’un est un professeur à l’Institut de technologie de Rochester, et l’autre est professeur à l’Université Simon Fraser.
Ils notent que, malgré l’énormité des enjeux pour tous les Américains, une situation de déni des effets néfastes pour les États-Unis persiste chez les responsables politiques et les promoteurs des délocalisations. Les frères Hira réussissent dans leur tâche de ramener à une dure réalité, là où les illusions prévalaient.
Une étude de l’Université de Californie conclut que 14 millions d’emplois de cols blancs sont susceptibles d’être délocalisés, et ce pourrait être une estimation trop prudente. Ce ne sont pas seulement les opérateurs des centres d’appels, les services clients et les emplois de back-office qui sont concernés, mais aussi l’analyse boursière, les technologies de l’information, la comptabilité, l’architecture, l’ingénierie technique de pointe, l’information, et les services médicaux et juridiques. Les auteurs notent que ce sont les emplois du « Rêve Américain », les emplois permettant de gravir l’échelle sociale et qui génèrent l’essentiel des recettes fiscales finançant l’éducation, la santé, l’infrastructure et les systèmes de sécurité sociale.
La suppression de ces emplois représente pour les entreprises un nouvel « or des fous ». La mentalité court termiste des entreprises américaines, résultant des primes liées aux résultats trimestriels, fait que les sociétés perdent non seulement leurs meilleurs employés, leur capital humain, mais également les consommateurs qui achètent leurs produits. Les employés remplacés par des travailleurs étrangers et qui se retrouvent au chômage ou doivent effectuer des travaux moins bien rémunérés consomment moins. Ils épargnent également moins pour leur retraite et financent moins d’investissements nouveaux.
Des économistes dépourvus de réflexion supposent que de nouveaux emplois de meilleure qualité seront offerts aux Américains victimes des délocalisations. Mais ces économistes ne parviennent pas à identifier ces emplois. Les auteurs soulignent que « la feuille de route pour le retour à l’emploi des travailleurs américains délocalisés est catastrophique : Le ministère du travail indique que plus d’un travailleur sur trois dont l’emploi a été délocalisé reste au chômage, et beaucoup parmi ceux qui sont assez chanceux pour retrouver un emploi subissent des baisses de salaire importantes. De nombreux travailleurs de l’industrie dont l’emploi avait été délocalisé il y a une dizaine d’années ont suivi des formations et ont retrouvé un emploi dans le secteur informatique. Ils font maintenant face à la situation peu enviable de voir leur deuxième métier disparaître à l’étranger. »
Les économistes américains sont si inattentifs aux périls des délocalisations qu’ils ne comprennent pas que la même incitation qui conduit à déplacer la production d’un bien ou un service exportable vaut pour tous les biens et services exportables. Au 21ème siècle, l’économie n’a créé des emplois que dans les services et les biens non exportables, qui sont typique de la main-d’œuvre de pays du tiers monde.
Avant l’avènement des délocalisations, les employés étaient protégés contre le travail à bas salaire de l’étranger. Les Américains travaillaient en mettant en œuvre plus de capital, une technologie plus avancée, et leur productivité plus élevée protégeait leurs salaires également plus élevés.
La délocalisation contraint à entrer en compétition avec des travailleurs étrangers en « compromettant l’avantage comparatif des travailleurs américains par rapport aux travailleurs étrangers : leur présence physique aux États-Unis » et « en fournissant aux travailleurs étrangers les mêmes technologies. »
Le résultat, c’est une situation perdant-perdant pour les salariés américains, les entreprises américaines, et le gouvernement américain. La délocalisation a entraîné un chômage record dans les domaines de l’ingénierie et une baisse importante des inscriptions à l’université dans les disciplines techniques et scientifiques. De nombreux autres emplois sont occupés par des étrangers moins bien payés qui bénéficient de visas H-1b et L-1. Les employés américains sont licenciés après avoir été contraint de former leurs remplaçants étrangers.
Les sociétés américaines justifient leurs opérations outre-mer comme étant essentielles pour s’implanter dans les marchés émergents d’Asie. Les frères Hira estiment que cela relève de l’auto-illusion. « Il n’existe aucune preuve qu’ils seront en mesure de supplanter les entreprises locales chinoises et indiennes, qui assimilent très rapidement la technologie et le savoir-faire des usines américaines locales. En fait, les études montrent que les entreprises informatiques indiennes ont toujours supplanté leurs homologues américaines, même sur les marchés des États-Unis. Il est donc temps pour les P-D-G de commencer à s’interroger si tout ira bien lorsque leurs propres emplois seront eux aussi délocalisés »
Les auteurs notent que les implications des délocalisations sur la sécurité nationale « ont été largement ignorées. »
Les délocalisations érodent rapidement le statut de superpuissance de l’Amérique. A partir de 2002, les USA ont enregistré des déficits commerciaux avec l’Asie, le Mexique et l’Irlande, sur les produits des technologies de pointe. Étant donné que ces pays ne sont pas leaders dans ces technologies, de toute évidence ces déficits proviennent de fabrications américaines effectuées à l’étranger. En fait, les États-Unis transfèrent leur technologie, qui est rapidement adoptée, alors que dans le même temps les entreprises américaines se réduisent à un nom de marque et à une force de vente.
En annexe, les auteurs effectuent une lecture dévastatrice de trois « études » qui ont été utilisées pour faire taire les doutes existants sur les délocalisations : l’étude Global Insight (mars 2004) de l’Association des Technologies de l’Information d’Amérique, l’étude de Catherine Mann (décembre 2003 ) pour l’Institute for International Economics, et l’étude du McKinsey Global Institute (août 2003).
L’ITAA est un groupe de lobbying en faveur des délocalisations. L’ITAA a biaisé les résultats de l’étude en ne communiquant que son résumé à des journalistes ayant accepté de ne pas solliciter l’avis d’opinions extérieures avant d’écrire leurs articles.
Selon les auteurs, l’étude de Mann est une « prévision déraisonnablement optimiste basée sur une analyse fautive et une mauvaise compréhension de la technologie et de la stratégie. »
Enfin, le rapport McKinsey « doit être considéré comme un document de lobbying, mû par l’intérêt, qui présente une estimation optimiste et irréaliste de l’impact de la délocalisation et propose des solutions insuffisantes et politiquement non viables aux problèmes qui ont été identifiés. »
« Outsourcing America » est un livre important. Seuls des fous continueront de s’accrocher à l’idée que les délocalisations sont bénéfiques pour l’Amérique.
Paul Graig Roberts »
Jean Vinatier
Source de l’article traduit par Contreinfo:
1-http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3039
Source du site original : “A Greater Threat Than Terrorism”
http://www.informationclearinghouse.info/article25250.htm
Site d’Amazon :
http://www.amazon.com/Outsourcing-America-National-Reclaim-American/dp/0814408680
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