Quand un peuple ne sait plus quoi faire et qu’il n’ose pas provoquer, par son vote sanction, une révolution politique, il renvoie dos à dos les partis en place. C’est ce que les Américains viennent de réaliser en donnant la majorité aux Républicains à la Chambre des représentants et en permettant que les démocrates gardent une courte majorité au Sénat, qui n’était renouvelé, ce détail compte, que pour un tiers. Les Etats seront, quant à eux, gouvernés par une majorité de républicains. Le Tea party, dont on se plaît trop rapidement à noter les échecs de ses leaders, a, pourtant, contribué à empêcher la victoire des Républicains au Sénat tout en précipitant la défaite des démocrates à la Chambre des représentants.
Tout le monde souligne que Bill Clinton avait été confronté à une situation similaire sans empêcher une réélection triomphale deux ans plus tard. Que fit-il ? Certes joua-t-il sur les rivalités internes républicaines mais il entreprit, surtout, une politique étrangère très offensive : Accords de Dayton, élargissement de l’OTAN, de nature à enorgueillir ses compatriotes. Barack Obama a d’ors et déjà les mains liées au vu des déconfitures, irakienne, afghane et de l’hostilité grandissante du « rest of the world » envers l’America dream, aujourd’hui réduit à une peau de chagrin. Le Premier ministre israélien, seul se frotte les mains, convaincu d’avoir toutes les latitudes pour continuer sa politique d’extension des colonies.
Le monde du temps de Bill Clinton, au milieu des années 90, n’existe plus du fait de l’inexorable montée en puissance, notamment, de l’Asie ( Chine, Inde, Indonésie Turquie) du Brésil. Sur le plan économique, regardons l’incroyable descente aux enfers des classes moyenne et populaire américaines. Il faut le dire, ce pays se « tiermondise » ! Sur le plan monétaire, le dollar est entre les mains de la Chine et de la FED : Où est l’Etat ?
Si le Président Obama a une belle intelligence, une grande idée de ce que ne devrait jamais cesser d’être son pays, sa propension à tout intellectualiser au détriment de l’action d’éclat le fait paraître pour ce qu’il n’est sans doute pas, un velléitaire. Mais en cédant à Wall Street et au Pentagone, il apparaît aux yeux de ses compatriotes comme un prisonnier que certains disent, consentant.
Un pays en panne à l’intérieur, une puissance contestée à l’extérieur et au milieu la toute puissance du Veau d’or. Il lui faudra résister à toutes les pressions des belliqueux(attaque contre l’Iran) à l’incroyable prétention des faiseurs d’argent véritables gouverneurs des Etats-Unis avec un peuple furieux mais qui ne parvient pas à entrer en révolte ouverte contre un système économique qui l’appauvrit et le prostitue.
Jean Vinatier
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