Tandis que les débats et les polémiques se développent au lendemain de l’élimination de Ben Laden et que la Maison Blanche varie les partitions sur le déroulement des faits puis, finit, par refuser de diffuser sa photo et donc alimentera les interrogations, l’Égypte s’enorgueillit d’accueillir les deux partis ennemis palestiniens, Hamas (derrière il y a les Frères musulmans) et Fatah pour officialiser leur réconciliation et Fatah pour officialiser leur réconciliation totale jusqu’au prochain conciliabule. Le vent des révoltes arabes souffle toujours aussi fortement.
Depuis que l’Égypte a renvoyé Hosni Moubarak, les nouveaux dirigeants prennent de plus en plus d’initiative. Ainsi avec l’Iran, Le Caire a autorisé l’utilisation du canal de Suez pour deux de ses navires militaires. Avec Israël, en décidant la réouverture du terminal frontalier de Rafah, sauvant les habitants de la bande de Gaza d’une gêne économique considérable. La diplomatie égyptienne dans l’affaire de la Palestine n’est pas isolée, le résultat obtenu doit beaucoup aux bons offices de Téhéran et de Damas. N’oublions pas en arrière-plan, l’Irak, la Turquie, la Russie, la Chine et l’Inde. Ce qui s’est produit et quelle que soit sa durée, bouleverse les schémas habituels : au point d’amener les États-Unis, Israël, l’Arabie saoudite plus les États côtiers de la péninsule arabique à se rapprocher avec en plus le Pakistan - censé fournir selon les demandes du souverain de Riyad son contingent militaire - Ce serait un nouvel axe peu facile à articuler.
Autre point, des relations diplomatiques renforcées entre l’Iran et l’Égypte induiraient, également, que les autorités religieuses du Caire et de Téhéran harangueraient sur un ton plus semblable, rapprochant donc chiites et sunnites. Une hypothèse à faire enrager une monarchie saoudienne déjà agitée par des tensions intérieures, des questions successorales et une envie irrépressible d’étendre son aire jusqu’en Syrie (a-t-elle un rôle dans le déclenchement de la révolte contre Bachar Al-Assad ?), au Liban où elle peine face au gouvernement, au Hezbollah (Iran) et aux chrétiens de Michel Aoun.
Ce n’est pas sans raison que le gouvernement israélien s’alarme des changements actuels et des oscillations américaines même si certains de ses diplomates souhaiteraient que Tel-Aviv change de complainte et opère, en quelque sorte, un aggiornamento.
A tous les niveaux, politiques et religieux, s’il est trop tôt pour prédire l’avenir, l’on pressent de sérieuses secousses sismiques.
Jean Vinatier
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