Jean-Claude Guillebaud écrivait dans sa dernière chronique parue dans le Nouvel Obs que les dirigeants actuels assistaient impuissants à l’effondrement de leur monde. Le dernier sommet européen, en fait, formaté par les Allemands, les Français et les banques, s’il donne quelque respiration aux Hellènes, il conforte surtout l’impunité des établissements financiers très heureux de voir s’évanouir la taxe bancaire. Aujourd’hui, le rideau de fumée, loin de nous rassurer, laisse percer bien des inquiétudes. Juste avant la réunion de Bruxelles, Barack Obama n’hésitait pas à donner du canon aux Européens concernant la discipline budgétaire sans qu’aucun ne lui rétorque qu’il devrait bel et bien regarder l’état de sa nation confronté aux dettes, fédérale et des états de l’Union! Pour l’heure aux États-Unis, les joutes et les réunions entre les démocrates et les républicains se succèdent alors que le compte à rebours s’est enclenché. Le secrétaire d’État au Trésor a dit qu’il n’y aurait pas de défaut de paiement et Wall Street y croit comme d’ailleurs le reste du monde dont les contestataires de l’imperium américain. Seules les agences de notation font grise mine. Il est assez singulier de relever que les propres instruments crées par le monde des affaires américain pourraient se retourner contre leurs auteurs. Si jamais nul accord n’intervenait, nous aurions alors le spectacle inouï d’une nation qui se voudrait planétaire mais sans le sou et décidant de par le monde qui était indispensable ou pas, décrétant les nouveaux lieux pour leurs bases et poursuivant un développement géostratégique dès qu’une brèche apparaitrait!
En fait les États-Unis sont condamnés à relever le plafond de la dette faute de pouvoir la supprimer d’un trait de plume et repartir de l’avant. La Chine et tous les autres créanciers qui sont également des États interdiraient totalement cet acte sauf à provoquer un cataclysme majeur. Le scénario qui se dessine ou s’esquisse sera en plusieurs étapes mais toutes des marches vers le supplice de Tantale. A force de repousser à chaque fois un peu ne finirait-on pas par ne plus rien retenir tout en courant d’une faille à une autre?
L’été 2011 est déjà avec tous les événements financiers, militaires, mercantiles, sociaux, climatiques une course contre la montre pour les dirigeants de l’Ouest.
Tout homme doué de bon sens s’alarmerait; mais puisque le bon sens a disparu, le monde ne se transformerait-il pas en vaste Sainte-Anne? C’est festif un asile de fous!
Jean Vinatier
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Il tonne des cloches de feux roses dans les nuages."
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