Alain Gresh publie dans Le Monde diplomatique l’intégralité du « Pacte constitutionnel de la dignité et de la liberté » rédigé par l’opposition syrienne le 17 septembre 2011 et reposant sur un triptyque : « Non à la violence, non au confessionnalisme et non aux interventions étrangères » :
La situation intérieure syrienne propulse sur le devant de la scène, les interrogations quant au devenir des minorités confessionnelles dont les Chrétiens. On relira à ce sujet l’analyse de Mère Agnès-Mariam de la Croix (http://www.seriatimonline.com/2011/10/syrie-trois-articles-n1032-5e-annee.html)
Hier, en Egypte, les Coptes, ont vécu une journée sanglante (9 morts et 213 blessés) et certains commentateurs s’étonnent du non-départ de ces derniers oubliant quelque peu qu’ils sont les descendants du peuple de Pharaon : suggèrerait-on qu’ils aillent au pied du mont Sinaï ? Il est important que le devenir religieux s’installe dans le débat parce que l’on ne tardera pas à s’apercevoir du double jeu Américano-européen qui, quoique chrétien, estime plus opportun de combiner avec des courants musulmans rigoristes et intolérants pour poser leurs pions dans des zones stratégiques comme en Libye et, qui sait, demain, en Syrie sans se soucier le moins du monde ni des églises chrétiennes d’Orient, ni d’aucune autre minorité. On sait déjà, le drame subi par les chrétiens d’Irak contraints à l’exil, au lendemain de l’invasion de leur pays hors les lois internationales.
Comment qualifier ces démocraties qui surgiraient via le soutien apporté par les régimes brutaux de la péninsule arabique dont l’Arabie Saoudite ?
Les opposants syriens ont bien saisi les enjeux et les conséquences qui tournoient autour du « Printemps arabe » : ils sont les premiers à le faire et à raisonner sur les principes fondamentaux. Pour l’ensemble Atlantique, l’Orient risque bien de devenir compliqué !
Jean Vinatier
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