Voilà, par un vote clair et franc, le gouvernement palestinien a pu se faire admettre comme membre à part entière de l’UNESCO. Le Président Sarkozy, à la surprise même de nos diplomates qui l’ont applaudi, a ordonné un « Oui » alors que le Royaume-Uni s’abstenait. Bravo !
Le Président Obama, faute d’un droit de véto, peut stopper le versement de la contribution de son pays à cette organisation et Israël annoncer des représailles dont la mise en chantier de 2000 nouveaux logements, quelle importance ! Pense-t-on qu’une courbette supplémentaire de Mahmoud Abbas aurait ému le premier ministre d’Israël ? En fait ce que font ces deux puissances ne comptent pas, l’essentiel tient dans ceci : les Palestiniens pourront, notamment, protéger leur patrimoine. Et qui dit patrimoine sous-entend Histoire et mémoire. Difficile après cela de les nier et d’affirmer qu’ils n’existèrent jamais. Une fois encore n’est-ce pas le retour d’un peuple sur des terres ancestrales qui a généré l’identité palestinienne ? Ce propos ne fait pas d’Israël une puissance négative tant les états voisins jouèrent un rôle parfois ambigu à l’instar des « grandes puissances ». Le cas palestinien relève d’une responsabilité collective.
Même si les tractations onusiennes s’inscriront dans la longueur, la reconnaissance par l’UNESCO de l’Autorité palestinienne sur un angle culturel, éducatif et historique équivaut à bien plus. Le gouvernement de M. Abbas cherchera sans doute à obtenir auprès d’autres organisations internationales une acceptation qui rendra inévitable le oui onusien. C’est une question de temps à moins que la folie ne renverse tout !
Jean Vinatier
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