Le 17 juin à clos l’épisode sarkozien : la déroute assez complète
de l’UMP qui sauve, malgré tout nombre de ses têtes « pensantes »,
annonce certainement la fin de la direction de ce parti par Jean-François Copé
lequel pourrait laisser la place à Alain Juppé. Le Front national gagne deux sièges
via des triangulaires et Marine Le Pen échoue à quelques voix dans un
affrontement classique à Hénin-Beaumont.
A gauche, si l’on met de côté les chutes de Ségolène Royal (qui en est
mécontent au PS ?) et Jack Lang, François Hollande devrait s’estimer
heureux de disposer d’une majorité absolue. Les 20 élus Verts qui constitueront
un groupe n’ont qu’une puissance d’apparence celle consentie par la rue de
Solférino. Le Front de gauche laminé avec une douzaine d’élus contrecarre
l’ambition du secrétaire général du PC de revendiquer tel ou tel maroquin.
Jean-Luc Mélenchon plus étrillé par les socialistes que par Marine Le Pen aura
plus de temps pour écrire.
Hollande et Ayrault ont donc toutes les raisons de se satisfaire de ce
succès qu’ils comptent bien étirer jusqu’au 14 juillet, ensuite, au fur et à
mesure que les vacanciers se répandront sur les plages, les nouvelles peu
agréables s’égrèneront entre deux odes à la croissance dites de synthèse.
Le parti socialiste réalise le grand chelem avec un taux d’abstention qui
conclut négativement le prologue de ce quinquennat. La lassitude des citoyens
français ne se dément pas. Même l’électorat de gauche ne s’est pas rendu en
masse aux urnes faute d’une confiance dans la personne de François Hollande. Le
changement c’est maintenant…au lendemain de cette élection législative, la
grande majorité des Français n’en sont guère convaincus et ce d’autant plus que
la crise de la monnaie unique ne baisse pas en intensité avec en prime un
face-à-face tendu avec l’Allemagne. Le Président de la République a cherché une
alliance avec le gouvernement Monti comme le fit en son temps Nicolas Sarkozy
avec le résultat que l’on sait ! Angela Merkel ne laisse pas paraître la
moindre faiblesse alors que son pays a certainement mangé son pain blanc avec l’Union
européenne (65% de ses exportations) et a biffé - dès le gouvernement Schroeder
(un socialiste) - l’état providence, pour sauvegarder sa compétitivité. Aujourd’hui,
l’obsession allemande autour de la Règle
d’or exprime, sans doute, plus une peur de l’avenir que l’espérance de sa
prépotence en Europe : il lui manque donc l’élément politique en principe
porté par la France. En fait ce qui fait défaut, c’est le sens de l’Histoire ce dont
tous les économistes ultralibéraux - la quasi-totalité en Allemagne, une
majorité en France- repoussent avec vigueur.
Climat intérieur médiocre, ambiance européenne délicate, le parti
socialiste s’applaudit ce jour d‘être seul mais qu’en sera-t-il la solitude
venue….
Jean Vinatier
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2012
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