Le Premier ministre n’avait donc rien de plus pressé dans une situation
sociale très tendue et négative, à devancer les caprices mercantiles du maire de Paris, Bertrand Delanoë, pour le prévenir qu’il rouvrait le dossier de l’aménagement de la Rive gauche (Musée
d’Orsay-Pont de l’Alma), un chantier évalué à près de 50 millions
d’euros sans compter les millions d’euros de frais de fonctionnement.
Si l’aménagement de la Rive Droite soulève moins de problèmes, c’est
que la circulation automobile ne sera pas bannie à l’inverse de la Rive Gauche
toute dédiée aux marchands des fêtes : autrement dit la Rive Gauche
deviendrait par la grâce de l’Etat pour le plus grand bienfait de certaines
entreprises un nouveau segment de marché : ludique, festif et vacarme. Delanoë,
s’il habite dans une rue silencieuse du quartier très huppé de Sèvres-Babylone,
entends soumettre tout un quartier au bruit démultiplié de l’automobile, les
quais de Seine leur étant interdits et aux embouteillages dans lesquels les bus
se trouveront prisonniers. Mais à la Mairie de Paris, business is business ! En deux mandats et qui sait, en route pour un troisième, Bertrand
Delanoë s’est accoutumé, semble-t-il, à passer sous les fourches caudines de
grands groupes : LVMH, Vinci, Unibail, Bolloré, Decaux, les fonds qatari avec,
il faut le dire, la plus grande complaisance des médias, de Nicolas Sarkozy qui
lui a laissé carte blanche au nom du Grand Paris. Peine perdue puisque le maire
de Paris ne songe qu’à bâtir des tours aux portes de la capitale, refermant la
ville à la banlieue.
Avec Bertrand Delanoë qui est d’abord libéral, François Hollande et
Jean-Marc Ayrault jouent sans doute un jeu qui pourrait leur coûter bien des
avanies à encourager Bertrand Delanoë dans une fuite en avant dédiée au culte de la communication
donc de la propagande. La capitale est devenue
en 11 ans grâce à une spéculation immobilière pour le plus grand profit de l’Hôtel
de Ville (droits de mutation) principalement l’apanage des bobos, des milliardaires
et autres gens qui prennent Paris pour une escale amusante quand tous les
parisiens qui ne peuvent pas partir en vacances font, en quelque sorte, le
spectacle estival sur une plage factice pour leurs amusements est une situation
absolument pas honorable.
Le maire de Paris ne se montre pas non plus soucieux de l’identité de la ville.
On a l’exemple de nombre de sociétés de vélo-taxi qui prennent non pas les
couleurs de la ville de Paris mais celles de villes comme Londres, New York
avec naturellement le texte rédigé en anglais : les Parisiens, les
Français seraient-ils exclus de ce moyen de locomotion ? Pas davantage
Bertrand Delanoë ne se déciderait pas en 2014 à imposer aux taxis parisiens le
bleu et le rouge mais …le noir ! Delanoë est-il maire de Paris ou bien
seulement en délégation de grandes multinationales pour lesquelles toute
identité nationale n’est tolérée qu’à la condition de devenir segment de marché ?
Les socialistes ont tous les pouvoirs mais leur gouvernement et leur
majorité ont l’apparence de la solidité : les premiers sondages devraient
les alerter, ralentir leur précipitation à se prosterner devant l’édile
Delanoë qui multiplie les projets dispendieux (Autolib,Les Halles, place de la
République, Roland-Garros…etc) laisse sombrer les piscines, les bibliothèques municipales,
amorce la privatisation des musées de la Ville et cerise sur le gâteau affecte le plus grand
désintérêt pour les employés de Paris lesquels ne manquent plus de le huer lors
des vœux de bonne année.
Le combat à mener contre le projet d’aménagement des berges de la Seine
n’est pas un combat léger ni d’arrière-garde. Imagine-t-on un seul instant le
maire de New-York faisant la politique de celui de Paris, il serait balayé.
Bon nombre de Parisiens de toutes les générations sont choqués. Pour
leur malheur, ils ne trouvent pas dans l’opposition au maire de quoi espérer
tant celle-ci est engluée dans des querelles d’égos. Mme Dati a raison de
dénoncer cette situation.
Paris perd son âme, son identité pour n’être plus qu’un label, qu’une
marque! Un lecteur de Macon ne m’écrit-il pas justement :
« Ils vont transformer Paris en super marché alors
que la société de consommation est terminée ».
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2012
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