Les derniers événements policiers donnent un peu plus de force à Manuel
Valls et rend plus falot ce pauvre Ayrault, l’homme au camping-car : la
dissolution de la BAC nord de jour de Marseille et la vague d’arrestations
d’activistes « salafistes » entre Cannes et Strasbourg en passant par
Sarcelles a de quoi sensibiliser l’opinion publique et lui montrer que tout serait
bien l’inverse de la période sarkozienne. Arnaud Montebourg qui court d’un plan
social à un autre ne rencontre pas le
même succès. Ainsi les deux ministres hollandais qui devraient prendre en
tenaille l’un sur le plan sécuritaire, le second sur le plan économico-social,
les Français et leur faire accepter sans rechigner tous les coups de massue,
n’apportent que partiellement raison au Président Hollande lequel vient de manquer
son grand discours de refondation (on ne recule devant rien !) de l’école augurant
d’une nouvelle grogne dans les mois à venir.
Mécontentement qui s’empare désormais d’autres secteurs. Ainsi, celui
des auto entrepreneurs (dont je suis) qui ont amorcé l’envolée des « Pigeons »
nettement plus gras, plus fortunés : des start-up aux médecins en passant
par d’autres secteurs. Le succès rencontré s’il souligne l’état de faiblesse étatique
sera moins favorable aux auto-entrepreneurs
plus démunis qu’aux « Pigeons » bien épaulés par des groupes et des
syndicats d’intérêt.
A cela s’ajoute les démêlés du Président avec la gente féminine
(couverture de l’Express ) qui n’ est que la suite logique de la non-résolution
du cas Valérie Trierweiler dont on apprend aujourd’hui sa relation avec Patrick
Devedjian et celle manquée avec Nicolas Sarkozy ! N’a-t-on pas appris que
lors de sa venue à l’ONU François Hollande de crainte de rencontrer son
ex-compagne, Ségolène Royal, a emprunté l’entrée de service ? Que peut
penser le populo de ce vaudeville petit bourgeois au sommet de l’Etat? Rien de
bon !
La politique européenne redonnerait-elle du tonus à ce quinquennat
bancal ? Le vote de l’Assemblée nationale du traité européen dit Merkozy,
non renégocié si ce n’est à la marge autour d’une hypothétique croissance, est
destiné surtout aux marchés sur lesquels l’Etat compte pouvoir lever près de
200 milliards à des taux bas ou négatifs au début de 2013. Là aussi, nous
sommes très loin de toute ambition européenne et très proche de la politique du
jour le jour.
En politique étrangère, notre bellicisme soudain entretenu par Laurent
Fabius qui voudrait d’un seul coup d’un seul terrasser la Syrie des Assad et
reconquérir le Mali, nous place dans des aventures presque « mexicaines ».
Les Français voient que 2012 ne les éloigne pas de 2007 et que le
changement de tête ne bonifie pas du tout un corps bien débile.
Allons-nous vers un Printemps français ? C’est ce qu’évoque Serge
Federbusch? Venant de parcourir la France du nord au sud, j’ai été frappé par
la différence considérable entre Paris et les provinces. De Dunkerque à
Castres, de Cambrai à Albi en passant par Lille, j’y ai vu une très jeune
population souriante, aimable de même que leurs aînés. Une courtoisie
véritable. Parisien, je réalisais que je vivais dans une ville sale,
embouteillée en permanence, des habitants rustres et grossiers. Sortant d’une capitale
barbarisée de Delanoë, je découvrais en quelque sorte « Arcadie ». Cette
tranquillité cache sans doute bien des colères et des envies d’en découdre et d’une
façon générale le surgissement d’un peuple dans la rue surprend toujours. On l’a
vu avec 1789 , de même qu’avec 1917 où la Haute police du Tsar qui contrôlait,
par l’argent, tous les dirigeants des groupes révolutionnaires, s’aperçut, trop
tard, qu’elle avait oublié le peuple russe…
Les manifestations récentes tout autour de la France indiquent que nous
sommes déjà au-delà des défilés des Indignés et que nous nous rapprochons de
colères soudaines derrières lesquelles seraient les révoltes et plus loin
encore les révolutions. La grande crise ne cesse pas, elle est une Méduse planétaire.
Les pays moteurs de la croissance et donc de la survie du capitalisme financier
ou libertarien ralentiront considérablement le rythme sous peine d’affronter
des troubles intérieurs importants.
En ce sens, le système s’effondre quoi que gavé d’argent. Il ne manquerait
plus que les idées utopiques, philosophiques, sociétales lesquelles surgissent à
travers des auteurs (Paul Jorion, Philippe Herlin) des projets solidaires dans
tous les domaines de la vie, des pistes comme la destination universelle des
biens, la démocratie directe et ainsi de suite qui sont et seront le carburant
indispensable pour redistribuer les cartes et refonder des sociétés.
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM
2012
Internautes : Afrique
du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie,
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