L’attribution, à l’étonnement général, du Prix Nobel de la paix aux
vingt-sept Etats-membres de l’Union européenne, survient au moment de
manifestations monstres catalanes pour l’indépendance, de la victoire des
séparatistes flamands à la mairie d’Anvers et de l’organisation en 2014 d’un
référendum en Ecosse. A ces trois événements s’ajoutent , naturellement, toutes
les tensions sociales dans une bonne partie de l’Europe et le sentiment de
défiance entre les Européens et leurs gouvernements qui ne cessent pas
d’annoncer le fédéralisme lequel n’est toujours pas politique mais financier,
bancaire, économique. En fait depuis 1949, tous les traités s’ingénient à
éviter la case politique et n’œuvrent qu’à conforter les dogmes économiques
libéraux. Bref, nous approchons à grands pas du coût du travail fédéré par le
bas. Le prix Nobel de la paix sociale n’est pas pour demain !
S’il fallait donner un seul exemple qui révèle que la fédération
politique est un leurre c’est l’échec de la fusion stratégique d’EADS et de BAE Systems. Les Allemands ont certes
une responsabilité lourde dans cette affaire mais le point final établit une
responsabilité des trois pays: Allemagne, France, Royaume-Uni. Pas davantage
les Européens n’optent pour la défense totale de Galileo laissant le GPS
américain parsemer toutes les embûches. Là aussi, le constat est fait :
faute de pensée politique, il n’y a ni stratégie, ni tactique et moins encore
une vision.
Devant autant de déboires auxquels s’ajouteront, peut-être, la
réduction drastique du programme ERASMUS (adieu le dynamisme universitaire et
leurs échanges intelligents) et les aides destinées aux plus démunis, l’Union
européenne a clamé, aussitôt, que le continent était en paix depuis 1945. C’est
gommer, au passage, les guerres issues de la dislocation de la fédération
yougoslave, drame pendant lequel les Européens se jalousèrent avant de supplier
le Président Clinton d’intervenir. Il le fit à sa manière en faisant du Kossovo
un micro-état masquant la plus grande base américaine d’Europe. La preuve, en
avril 2011, l’ambassadeur américain a désigné une policière, Atifete
Jahjaga, pour y exercer la magistrature suprême !
L’Union européenne de la paix qui fait beaucoup la guerre hors de ses
frontières via l’OTAN - Afghanistan, Libye, Syrie, demain le Mali – est,
certes, un géant économique mais entièrement dépourvu d’un caractère national
ou euro-national. L’Union européenne à
force d’obtenir des Etats de réduire leur souveraineté respective, réactive les
régionalismes comme le craint depuis longtemps Yvonne Bollmann qui y voit un calcul
germanique.
Le jury du prix Nobel aurait dû avoir le courage de ne pas l’attribuer,
d’en indiquer les raisons et donc de souligner les gravités des crises
actuelles.
Jean Vinatier
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