De passage à Castres et après la visite du musée Goya où
malheureusement tous les dessins du peintre espagnol sont en cours de restauration,
j’ai arpenté la salle du musée Jean Jaurès dans le plus grand silence. J’ai
recopié le texte du jeune Jean Jaurès le trouvant plein de bon sens ce qui en
fait son élégance et sa force. Surprendrait-il s’il était affiché dans les
lycées et collèges ?
Laissant aux fonctionnaires
supérieurs de l’Université le soin de mesurer nos progrès scientifiques ou
littéraires, vous avez voulu par votre présence dans cette enceinte où tous
nous vous accueillons avec respect, nous
donner un gage de la sollicitude profonde du gouvernement que vous représentez
pour l’éducation nationale de la jeunesse française. Sans cette éducation, en
effet, celui-ci serait impuissant à raffermir l’édifice, ébranlé naguère, de
notre grandeur nationale.
Chargé d’assurer le respect de
nos institutions, il ne peut accomplir son œuvre si, sous un autre régime où il
n’y a d’autorité souveraine et reconnue que celle de la loi. En vain
travaillerait-il à la restauration de notre gloire, de notre puissance
écroulée.
Sans l’éducation nationale, il
ne peut susciter l’obéissance éclairée, volontaire, ayant pour principe d’amour
du pays et des institutions qui le régissent, et seule capable d’assurer nos
destinées futures. Ainsi le pouvoir veut-il, et vous avez tenu à nous le
prouver par votre présence, qu’on prépare la jeunesse française à obéir non parce qu’il le faut mais parce qu’elle le
doit, dans l’intérêt de la France ; et à aimer la discipline qui, subie,
dégrade l’homme, et librement acceptée le relève. Il veut que nos âmes
façonnées aux vertus publiques et comme forgées par les leçons de nos maîtres
sortent de leurs mains toutes faites pour la patrie.
Ainsi, Monsieur le Préfet, en
réponse à votre visite qui est un honneur pour nous et un appel à notre bonne
volonté, je vous le promets au nom de mes condisciples dont je suis
l’interprète, nous travaillerons plus tard à servir notre pays comme nous
travaillons aujourd’hui à nous rendre digne de le servir »
Jean Vinatier
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2012
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