Les protestations indignées venues de la gauche mais aussi de la
droite bouche bée (François Fillon)
après l’appel à descendre dans la rue de Jean-François Copé feraient sourire si
les socialistes se plaisaient à ne pas se rendre compte qu’ils détiennent tous les
pouvoirs depuis les communes jusqu’à l’Elysée en passant par les deux
assemblées, les régions et les départements. La rue n’étant pas l’apanage de la
gauche mais celle des citoyens mécontents ou enthousiastes, comment peuvent-ils
s’offusquer du propos du maire de Meaux ? A moins que la gauche ne considère
la rue comme son lieu à elle !
En fait Jean-François Copé désespérant de rallier à sa cause les
courants modérés Umpistes, il se calque de plus en plus sur les contestations
de celles et ceux attentifs aux propos de Mme Le Pen. Il veut également avoir
sous son aile la Droite forte, composée principalement des éléments les plus
jeunes de l’ancien parti présidentiel. N’en déplaise à certains la droite sait
descendre et peut faire reculer un gouvernement ainsi en 1984 !
Reste à savoir si le degré de radicalisation est identique à gauche
comme à droite.
Un parti au pouvoir à moins qu’il ne soit révolutionnaire se normalise
et cesse très rapidement toute audace. C’est le cas sauf à se braquer, par exemple,
sur le mariage gay et le droit de vote des étrangers vu par des socialistes
comme des mesures sociétales de premier plan alors que le pays se soucie d’abord
de l’emploi, du logement, de l’éducation de leurs enfants.
La quasi émeute dans le canton-est de Lille où le maire socialiste a
failli se faire lyncher pour vouloir attribuer des appartements à des Roms est
un signal à ne pas négliger. Pour l’heure, l’Elysée annoncera en novembre une
série de mesures désagréables dont la TVA dite de compétitivité qui touchera,
naturellement, les moins favorisés. Le gouvernement et le PS n’envoient donc
que des signaux faibles ou négatifs. L’appel de Cécile Duflot à ses collègues
ministériels pour une réquisition des logements n’apparaît plus comme une
action autoritaire mais comme un appel à l’aide que les Français entendent mal
puisqu’ils croient que les logements privés seront concernés.
Le Front de gauche s’il enfourche par la voix de Jean-Luc Mélenchon,
les propos critiques, est-il cru ? A Paris les élus du Front de gauche ne soutiennent-ils
pas totalement le maire de Paris, un édile festif d’abord libéral puis
socialiste ? Au-delà de cette gauche, l’hostilité envers le parti
socialiste est réel mais que pèsent-ils et veulent-ils véritablement
bousculer ce pouvoir tout neuf ?
Quant aux syndicats qui tiennent de moins en moins leurs bases, ils
espèrent que des manifestations suffiront à éviter tout craquement. Mais que
peuvent bien penser les Français lorsqu’une Nicole Nota préside Le Siècle qui
regroupe les plus fortunés du pays, que François Chéréque deviendrait le
président de Terra Nova et que le successeur de Thibault à la CGT se nommerait
Le Paon !
Quant aux Verts, one shoot….
La France à l’instar de plusieurs pays de l’Union européenne
n’étant pas seulement dans une crise sociale mais aussi identitaire multiforme, la droite parce
que traditionnellement plus nationaliste disposerait-elle d’atouts et de
ressorts plus grands ? Le gaullisme qui recouvrait de sa cape de résistant
une droite embarrassée par les années 40 n’étant plus, surgissent alors les
acteurs urbains les plus réactionnaires et les plus empressés à consolider leur
nouvelle fortune qui adhèrent à l’idéologie dominante de Bruxelles, des
financiers de Londres, de New York. Sont-ils représentatifs de la France d’en
bas, rurale, ouvrière et péri-urbaine ? Non.
S’ouvre donc au-delà des métropoles françaises, un large espace dans
lequel s’est engouffré le Front national. Marine Le Pen et ses conseillers
font un maillage de cette France laissée sur le bas-côté sachant pertinemment
que la crainte de l’étranger est toujours plus forte dans les campagnes que
dans les villes. Se joignent, aussi, des Français issus de la classe moyenne
qui se regardent comme déclassés, chassés des grandes villes comme Paris. Le
Front national se retrouve être une caisse de résonnance néo-poujadiste non
hostile à la démocratie représentative. Est-il, en mesure, de secouer tout le
pays ?
Jean-François Copé, tout ambitieux qu’il est, sent bien qu’une lame de
fond est en gestation mais laquelle et quelle forme? Il sait aussi que si
Marine Le Pen avait rapporté cette histoire de pain au chocolat, les réactions
auraient été bien différentes. Il a, certes, reçu une volée de bois vert mais
les portes du Grande journal de Canal + ne lui seront pas fermées…Il essaie
donc, à travers sa candidature de regrouper sous sa bannière les éléments les
plus vifs, de devenir pour l’actuelle société politique assez lobotomisée l’ultime
digue avant l’ouragan….Est-ce crédible ?
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM
2012
Internautes : Afrique
du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie,
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