Hier un partisan de l’ancien Président de la République, Olivier R.
qualifiait l’élection difficile d’épiphénomène. Aujourd’hui, Dominique X, un
soutien de Marine Le Pen, me confiait que la victoire à l’arraché de
Jean-François Copé ne contreviendrait pas au développement de l’autre droite.
L’UMP est scindé en deux selon les uns, elle ne tardera plus à exploser
selon les autres. François Fillon a logiquement refusé une vice-présidence
laissant son adversaire maître à bord d’un navire aux deux équipages doués de
vues contraires. Jean-François Copé afin de conquérir les adhérents les plus
proches du Front national a répété les discours sécuritaires tel un second
Sarkozy. Maintenant au gouvernail si d’aventure il choisissait d’assouplir son
discours programme, il perdrait automatiquement une grande partie de
l’UMP ; s’il reste fidèle à ses propos de campagne, c’est l’autre partie
qui s’en irait chez les centristes. Il y a bien sûr, une voie tierce celle de
l’équilibre mais pour quelle tienne, il faudrait que l’époque ne soit pas aussi
tendue, lourde et incertaine.
Jean-François Copé est un président au-dessus du vide partagé entre
l’adhésion au discours néo-libéral et le sécuritaire. Et François Fillon ?
Comme je l’écrivais hier, sa situation serait cousine sinon similaire. Pour l’heure,
il devra regarder s’il pourra se présenter aux municipales de Paris en 2014
sachant que les copéistes seraient enclins….à soutenir Borloo tel Claude Gloasgen :
belle bataille qui fera la part belle à Anne Hidalgo ! Et Marine Le
Pen ? Sans doute, eut-elle préféré un François Fillon. Avec Jean-François
Copé, elle devra attendre et manœuvrer bien plus, martelant une différence en
le bombardant à la moindre faiblesse !
L’UDI de Jean-Louis Borloo se réjouit de l’issue de cette compétition
attendant que viennent à lui les déçus.
En face, François Hollande respire, Jean-François Copé marqué très à droite
serait un adversaire plus classique à attaquer qu’un François Fillon plus
évolutif et apparemment moins autoritaire. L’Elysée peut donc continuer à
avancer ses pions pour tenter la manœuvre que je suppose, à savoir regrouper
les sociaux-libéraux, les centristes et l’aile libérale de la droite tous unis
par l’atlantisme et la soumission aux marchés : un nouvelle France des
notables.
Jean Vinatier
Copyright©SERIATIM
2012
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