Je suis ravi me disait, ce matin, Daniel B. , un militant socialiste
parisien. Tu n’es pas le seul, lui répondis-je, Marine Le Pen sait, désormais,
qu’elle n’a plus à parler mais à attendre. Le pire scénario qui pouvait se
produire au sein de l’UMP (Union pour le Mouvement Populaire !) se réalise
sous nos yeux. Un parti coupé en deux dont le président élu ne l’emporterait
que de quelques voix sur son adversaire le rendrait, inévitablement faible.
Au-delà de ce parti, c’est un électorat de droite, qui autrefois a été
gaulliste pour devenir par renonciation successive, une plate-forme libérale et
atlantiste, gommant le maximum de social. Droite populaire ou forte contre
droite centre, de cette compétition, il n’en sortira rien de bien heureux :
la droite sociale est morte, définitivement, place au néo-poujadisme dans une
version sécuritaire.
En face, le parti socialiste se flatte, au terme de semaines
interminables de sondages toujours plus défavorables que le précédent, d’assister
à l’insuccès de la primaire UMP. Le Président Hollande, qui ne cesse de donner
des signes d’éloignement vis-à-vis des Verts, de placer le Front de gauche, le
PC dans une opposition et d’indiquer ici et là aux centristes et à la majorité
socialiste la plus libérale atlantiste des signes positifs n’est pas loin de s’imaginer
en super cardinal de Retz. François Hollande miserait beaucoup en voyant
grossir les rangs du Front national absorbant une partie de l’UMP : il
serait alors le rempart contre le totalitarisme. Vaste manœuvre d’encerclement
qui risquerait bien de tourner court au vu de la situation sociale
malheureusement désastreuse en 2013 et annonciatrice d’une défaite aux
municipales de 2014.
Si un parti au pouvoir prête moins facilement le flanc à la défection
pour des raisons évidentes, la lente montée de tous les mécontentements, de
toutes les frustrations sont des impatiences qui cibleront un parti socialiste plus
en mesure de reprocher à Nicolas Sarkozy son bilan mauvais. L’actuel
gouvernement ne reprend-il pas à son compte une partie du plan Gallois que n’aurait
pas refusé l’ancienne majorité ? De même ne lance-t-il pas des séries d’emprunt
sur les marchés aggravant à terme le déficit ? C’est une fuite en avant
qui s’appuie sur une communication et une adhésion totale à l’idéologie
dominante non seulement sur le plan économique mais aussi dans les affaires
étrangères.
L’espoir présidentiel se résumerait-il en diabolisant le Front de
gauche et le Front national, à regrouper les bonnes gens, notables et bobos branchés, dans une sorte d’union des Rougon-Macquart
?
Combien de temps avant que les deux grands partis de la Ve République ne
se disloquent sous les yeux des Français ?
Jean Vinatier
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2012
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