Les discours royaux ne retenaient guère jusqu’aux derniers qui
suscitèrent mécontentement et ironie exception faite pour la Reine Elisabeth II
qui fit l’unanimité en recourant au 3D.
Les termes de l’intervention du roi des Belges ont provoqué des
agacements dans les rangs indépendantistes flamands lesquels tous fiers de
leurs récents succès dont la conquête de la mairie d’Anvers s’étonnent de se
voir dépeindre comme des facteurs de division. Pourtant le discours d’Albert II
dépassait largement leur cause puisque n’oubliant pas que Bruxelles étant la
capitale de l’Europe, le roi soulignait à l’échelle continentale la montée en
puissance des nationalismes et des régionalismes qui prospèrent du fait de la
crise économique et d’une construction européenne qui dépouille les
Etats-nation de leurs serres. Le roi n’oubliant pas non plus que la Belgique
naquit « européennement » en 1831 afin d’éviter un déséquilibre entre
les royaumes d’alors, son propos se justifie amplement.
A des centaines de kilomètres de là, le roi d’Espagne, Juan-Carlos de l’auguste
maison de Bourbon, surprenait les Espagnols sauf ceux qui le boudèrent, par son
assise : ni debout, ni assis, son fessier reposait sur
le bord du bureau tel un nouveau Yves Mourousi familier de ce genre de
contenance. Una attitude qui semble être une certaine désinvolture au vu des
crises subies actuellement par l’Espagne : du cas Catalan en passant par
le chômage, la panne économique, les Espagnols se devaient d’entendre un
discours rassembleur, ferme et solennel. Le souverain espagnol n’est plus le
même, sa santé le rend chancelant, les scandales l’atteignent indirectement, l’extrême
droite le hait plus encore que les anarchistes et les autonomistes, le Prince
des Asturies flotte. Le devenir royal de l’Espagne s’obscurcit dangereusement.
Finalement, c’est la Reine du Royaume-Uni et peut-être après 2014, seulement
Reine des Angles, des Gallois et des Irlandais du Nord, qui recueille toutes
les félicitations en disant ses bons vœux en 3D. Quelque part le royaume n’est-il
dans une troisième dimension ? Quand on y regarde de plus près tout y est
déliquescent exception faite de la Reine qui tient la barre et répond du tac au
tac aux économistes présomptueux. Et pourtant le gouvernement de M. Cameron a
cru bon de lui apprendre pour son jubilé, qu’une moitié de l’Antarctique
porterait son nom (Terre de la Reine Elisabeth II) alors qu’aucun pavillon de l’Union
Jack n’y flotte au grand dam de la Russie qui vient de protester officiellement….
Troisième dimension !!!
Jean Vinatier
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2012
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