Nanar alias Bernard Tapie a fait un retour sur scène fulgurant,
déjouant, semble-t-il, les plans élyséens pour l’empêcher de reprendre le
groupe Hersant dont l’héritier vit « suissement » l’exil fiscal.
Mauvaise nouvelle pour les salariés de ce groupe de presse : Bernard Tapie
n’a jamais développé de sociétés autres celles qu’il vendit à la découpe,
mettant, alors, sur le carreau les travailleurs tandis qu’il s’enrichissait. La
seule fois où il crut se deviner bâtisseur ce fut avec Adidas qui devint
l’affaire que l’on sait ; il parvint, malgré tout et grâce à la rapacité
du Crédit Lyonnais qu’il dénonçât, à grossir sa fortune. Quant à sa direction de l’Olympique de Marseille, il y mit en place une
gouvernance qui suggéra bien des doutes à tous les niveaux : joueurs, arbitres, dopage,
transferts…Résultat ? Dépôt de bilan ! Cela promet pour la mairie de
Marseille, si Bernard Tapie l’emporte…
Cet homme est cuirassé. Il
rebondit, resurgit, efface ses ardoises, passe de la prison aux lambris, de la
gauche mitterrandienne à la droite sarkozienne avec un aplomb déconcertant.
Pour lui, il n’y a ni gauche, ni droite, seulement un pouvoir à bousculer, à
rudoyer, qu’il flatte et inquiète, certainement, en suggérant, pourquoi pas, qu’il
connaît bien des dossiers compromettants. Bernard Tapie n’aurait donc pas le respect pour l’Etat
parce celui-ci est moribond ?
Si un comédien pouvait jouer son
rôle ce serait Depardieu. Les deux ont la jouissance du libertaire
post-soixante-huitard. Si les autorités officielles les clouent au pilori,
force est de constater que depuis plus de trente ans, ces mêmes pouvoirs de
gauche comme de droite, ne cessent pas de signer tous les traités qui effacent
toutes les frontières lançant les routes libres de toute entrave pour les très riches
et les très pauvres, les premiers y prospèrent, les seconds sont corvéables à
merci.
Bernard Tapie se prétend de gauche et rappelle l’affection dont l’entourait
un François Mitterrand (et Jacques Attali) Président de la République pas
mécontent de se frotter à « un mauvais garçon », petit frisson qui excite
le notable. Mais il y a là dans cet émoustillement une décadence des principes,
un « après moi le déluge » de navrant.
Un Gérard Depardieu ne mérite pas tout ce déluge contre sa personne,
après tout, il cabotine ; un Bernard Tapie, par son comportement brutal,
éclaire bien toute la déliquescence de cette société qui n’a même plus la force
de se battre contre les lobbies, les groupes de pression, l’internationale du
profit et de la grande lessive des cerveaux. Bernard Tapie n’est certes pas le
plus puissant, ni le plus féroce mais il est médiatique : il est ce
roi des halles applaudi par une population larguée par l’Etat régalien et qui tresse des
lauriers à des héros du stade tel le tatoué Zlatan Ibrahimovic.
Jean Vinatier
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