Commençons par un clin d‘œil :
Le couple franco-allemand a longtemps été homo (Charles/Conrad, Ludwig, Kurt,
Georges/Willy, Valery/Helmut S, François /Helmut K., Jacques/Gerhard) avant de
tourner hétéro (Angela/Jacques puis Nicolas et enfin François H.): comme quoi
le rapprochement franco-allemand devançait, sans le savoir, depuis bien
longtemps le Pacs et le mariage pour tous….
Que dire de relations
nombreuses et régulières depuis un demi-siècle ? En 2013, le monde n’évoque
pas le couple franco-allemand (expression giscardienne) mais l’Union européenne.
Au sein de l’Europe, la connaissance des rapports franco-allemands a-t-il un
rôle fédérateur, consensuel ou pas ? A l’évidence oui mais tout reste dans
l’ordre du statique : Paris et Berlin ont l’Europe dans le creux de leurs
mains mais ne se déterminent pas à lui trouver un corps solide, c’est là le
paradoxe ! D’ailleurs, la chancelière et le Président français ont-ils
songé un seul instant à mettre en place un bilinguisme réciproque dans toutes
les écoles des deux pays ? Non. Cela était prévu et souhaité par le
Général de Gaulle en 1963 : cinquante années de perdues. Imaginons la France
et l’Allemagne devenues la langue de l’autre, quelles splendides synergies se
seraient développées ! Mais, rien de tout cela ne s’est produit. Il n’y a
eu que des accords de coopération (aéronautique, l’espace, instituts…) qui n’ont
agi que d’une façon périphérique alors que la logique double de puissance et d’intelligence
exigeait l’entrée sur scène des peuples allemand et français.
L’Etat allemand a réussi la
gageure de devenir l’allié exclusif américain (revoir le discours de la
chancelière devant le Congrès), le client privilégié de la Chine, le partenaire
indispensable de la Russie. Berlin a assis cuirassé son hinterland sur l’ensemble
de l’Europe de l’Est et Centrale et vient d’imposer un néerlandais à la tête de
l’Eurogroupe. Il n’est donc guère étonnant que Londres qualifie l’hégémonisme
de Berlin.
La France n’affiche pas la
même prestance, repoussée en quelque sorte vers le Sud (Portugal/ Espagne et l’Italie)
sans avoir su mettre en place un marché commun méditerranéen, ni même de penser
l’Europe orientale tout juste sortie de la dislocation yougoslave, laissant œuvrer
à sa place, les Etats-Unis (Kossovo), la Russie et la Turquie. Paris pêche par
une absence de vision et surtout quand une ligne politique surgit peine à s’y
tenir. Un couple ne tenant que par la confiance mutuelle et le contrepoids égal
que chacun apporte, cinquante ans après le traité de l’Elysée, Paris et Berlin ne
donnent pas le sentiment d’être autrement qu’en union libre. Cela est
malheureux pour l’idée européenne qui n’avancera et prospérera qu’avec un
centre solide et quasiment fédéré : mais cela suppose une révolution…..
Jean
Vinatier
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